Présentation de l'éditeur :

Amis à la scène comme à la ville, les deux artistes échangent sur leurs conceptions de la vie et les coulisses du métier dans une correspondance à la fois drôle, profonde et émouvante, avec cette complicité sincère qui les lie.

Quelle belle surprise que cette correspondance ! Je n'avais aucune attente en ouvrant cet ouvrage, si ce n'est le plaisir anticipé de retrouver la plume de Grand Corps Malade.
J'ai d'emblée accroché au style, et j'ai lu ces lettres avec une joie toujours renouvelée. C'était ma récréation du soir avant de dormir, mon moment de distraction.
J'ai aimé la diversité des thèmes abordés, les réflexions des deux auteurs sur la vie, leur façon de rebondir sur les dires de l'autre, d'échanger et de communiquer.
C'était passionnant, bien écrit, toujours intéressants, parfois drôle.
Un coup de cœur.

JC Lattès, 216 pages, 2022

Présentation de l'éditeur :

Surprise ! Beatrice Hyde-Clare, éternelle célibataire, se retrouve fiancée au duc de Kesgrave... et accablée par les obligations d'une telle union sous la Régence anglaise. Submergée par l'interminable liste de ses devoirs en tant que future duchesse de Kesgrave, Beatrice n'a qu'une envie : se changer les idées avec un bon mystère à résoudre. Heureusement, c'est exactement ce que la comtesse d'Abercrombie lui a promis ! Or celle-ci refuse maintenant de lui donner les détails de l'affaire et Bea découvre que cette nouvelle enquête la touche de beaucoup plus près qu'elle ne l'aurait jamais imaginé... Et pour cause : les victimes sont ses propres parents, morts il y a vingt ans dans un naufrage. Mais cet accident tragique en était-il vraiment un ?

J'attendais impatiemment la sortie de la version audio de ce quatrième opus ! Plaisir d'écoute et de lecture identique à ceux des précédents tomes.
On retrouve ici tout le mordant et l'humour de l'auteure, et - par procuration - de son héroïne. Beatrice Hyde-Clare possède un charme incroyable et ne séduit pas seulement le Duc de Kesgrave mais également le lecteur. Son intelligence et sa logique font mouche, son cynisme est un pur régal. 
Un tome divertissant à souhait et réussi.

Texte intégral lu par Natacha Muller
Durée : 9h16
Audible, 2023

Présentation de l'éditeur :

Dans une tanière au fond des bois habitait Suzie Truie. Juste à côté, dans une petite hutte, vivait Simon Cochon. Un jour, en rentrant de promenade, ils découvrent que l’ours et l’élan ont voulu emménager chez eux. Leurs maisons sont écrabouillées ! Ils décident alors de construire une maison où ils pourraient vivre tous ensemble. Vincent Élan téléphone à l’équipe des Castors…

Je n'avais pas eu l'occasion de lire cet album dans la version grand format et je l'ai donc découvert dans cette collection Petite bibliothèque (bien pratique, peut s'emporter partout !).
J'ai beaucoup aimé cette atmosphère automnale, ces illustrations chaleureuses. Le récit, quant à lui, est à la fois joli et attendrissant.
Une chouette lecture de saison.

La maison dans les bois
Inga Moore
L'école des loisirs (Petite bibliothèque), 2023

Présentation de l'éditeur :

Tous les jours de l’année, le carrousel tourne. Toujours à la même vitesse, toujours dans le même sens. Le cheval, l’éléphant et l’escargot de bois en ont assez. Alors, un soir, ils prennent la décision la plus importante de leur vie… Le périple de trois amis épris de liberté et d’aventure.

Retrouvailles avec le sublime style graphique de Jérémy Pailler. On en prend plein les mirettes à chaque nouvelle page, les dessins sont magnifiques.
Le récit touchera les enfants par son thème familier et les emportera loin dans les méandres de l'imaginaire. Un hymne à la liberté et à l'aventure.
Un très bel album.

Adieu Carrousel
Loreleï Karol, Jérémy Pailler
L'école des loisirs (Kaléidoscope), 2023

Présentation de l'éditeur :

Voici 10 chiens… et 10 saucisses. Bien sûr, chacun les veut toutes pour lui. Ajoutons une once d’agitation, un très gros appétit… et c’est parti pour une course-poursuite endiablée ! Wouaf ! Un livre au poil pour apprendre à compter et à partager !

Un livre à compter, mais pas que. On retrouve avec bonheur l'espièglerie d'Emily Gravett dont les dessins sont à la fois tendres et drôles. Au-delà de l'aspect dénombrement, il y a un récit, quoique simple. Mais ce qui rend cet album particulièrement attrayant, c'est la multitude de détails à observer et à suivre au fil des pages.
Un moment ludique réussi.

10 chiens
Emily Gravett
L'école des loisirs (Kaléidoscope), 2023

Présentation de l'éditeur :

Henri l’éléphanteau n’a qu’une hâte : apprendre à sa petite soeur comment devenir un parfait éléphant. Mais Céleste n’a pas envie d’apprendre. Elle ne rêve que de jouer et d’explorer le monde ! Et voilà que la curiosité de la petite soeur entraîne les deux éléphanteaux à l’écart du troupeau. Comment faire, à présent, pour retrouver Maman ?

Encore une fois éblouie par les illustrations de Jo Weaver qui possède un talent indéniable. Elle nous plonge de nouveau dans la magie de son univers animalier, aux côtés de deux éléphanteaux. Le résultat est saisissant et totalement immersif.
Une belle histoire, tant par le fond que par la forme. 

Petits éléphants
Jo Weaver
L'école des loisirs (Kaléidoscope), 2023

Présentation de l'éditeur :

Un soir d'août 1976. JeanLouis a 18 ans. C'est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l’insouciance... Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de JeanLouis, est fauché par une voiture. Transporté à l'hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour JeanLouis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence...

45 ans plus tard, l'auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l'accident, luttant pour dessiner la perte tragique d'un petit frère de 11 ans qui continue d'exister dans l'histoire familiale...

Immense coup de cœur pour ce témoignage bouleversant qui m'a prise aux tripes. J'ai lu cet album d'une traite, en apnée, et j'en suis ressortie avec la sensation d'avoir reçu un coup dans l'estomac, totalement estourbie.
Si vous n'avez pas le moral, ne lisez pas ce récit qui n'est pas franchement gai. Si, en revanche, vous vous sentez assez forte(e) pour ouvrir l'album, faites-le. C'est un ouvrage magistral, éblouissant de sincérité, d'émotion, de beauté aussi, d'une certaine manière.
Chapeau bas à l'auteur pour être allé au bout de cette œuvre, il a dû lui en falloir du courage, pour mettre en pages ce drame familial.

Le petit frère
Jean Louis Tripp
Casterman, 2022

Présentation de l'éditeur :

XVIe siècle. Malinalli est la fille d’un chef d’un clan d’Amérique centrale. Peu de temps après la mort de son père, elle est vendue à un autre clan pour travailler aux champs et satisfaire la libido de son nouveau maître.

Un jour, d’immenses navires apparaissent à l’horizon, commandés par Hernan Cortez, obsédé par la recherche d’or. Le conquistador repère Malinalli et son don pour les langues. Elle sera son interprète et un des éléments clés dans ses espoirs de conquête. Elle sera également celle qui aura le courage de dire un mot interdit aux femmes de son époque : non !

Au-delà de la légende, voici l’histoire de la Malinche, vivante, jeune, inexpérimentée, souvent dépassée par les événements, mais avant tout, humaine.

Dans un tout autre registre, un album sur l'histoire de la Malinche. Je ne connaissais pas ce personnage historique et ce fût une découverte intéressante à plus d'un titre. 
Au-delà de la biographie de cette femme au destin incroyable, on a un aperçu de l'Histoire dans cette région du monde au XVIème siècle.
Un récit instructif qui met en avant des valeurs fortes, telles la liberté et la condition féminine.

Celle qui parle
Alicia Jaraba
Bamboo (Grand Angle), 2022

Présentation de l'éditeur :

1874, au cœur de l'âge de l'éther. Les empires terrestres se disputent le contrôle du système solaire. Sur Vénus, le poète Aurélien d'Hormont, évadé des bagnes de Napoléon III, s'enfonce toujours plus loin dans l'inconnu en compagnie d'étranges créatures amphibies. De son côté, l'actrice Hélène Martin redouble de courage et d'ingéniosité pour se frayer un chemin sur cette planète hostile et retrouver son amant hors-la-loi. Bravant l'Océan déchaîné et ses inquiétants abysses, Hélène embarque en direction de l'Île Magnétique. Aventurières intrépides, forçats à la dérive, entités télépathes, croiseur britannique, sous-marin français… toutes et tous semblent inexorablement attirés par ces inaccessibles rivages où se dressent les vestiges d'une mystérieuse civilisation.

Retrouvailles avec l'univers de Vénus, deux ans après la sortie du premier tome. Pas de coup de cœur cette fois-ci, mais un très chouette moment de lecture. Les illustrations sont toujours aussi somptueuses, quel plaisir pour les yeux ! La mise en couleurs est également très réussie.
Côté histoire, j'aime ce mélange humour-"British"-steampunk qui donne un charme fou au récit.
Bref, un bon deuxième tome à la fois dépaysant et divertissant.

Les chimères de Vénus T2
Alain Ayroles, Etienne Jung
Rue de Sèvres, 2023

Présentation de l'éditeur :

Américaine d'origine japonaise, Nao part un an pour Tokyo afin de renouer avec ses racines familiales. Sur place, elle loue une chambre à la maison Himawari et y fait la rencontre de Hyejung et Tina, coréenne et singapourienne, venues au Japon comme elle pour trouver leur voie et prendre leur indépendance. Les trois amies partagent leur quotidien et fréquentent la même école de langue japonaise. Alors que leurs motivations et leurs défis sont différents, elles avanceront ensemble, malgré la barrière de la langue, dans leur quête d'identité.

Une BD au style manga pour une immersion au pays du soleil levant. Un récit dépaysant et instructif qui pose de nombreuses questions sur l'expatriation, l'apprentissage des langues ou encore l'identité.
J'ai aimé cette incursion dans la colocation de Nao, la suivre elle, mais aussi ses copines.
C'était une jolie lecture.

Himawari house
Harmony Becker
Rue de Sèvres, 2023

J'ai recommencé à lire des romances il y a quelques mois. Non pas que j'avais totalement arrêté, mais j'en lisais très, très peu. Cette année j'en ai déjà lu plusieurs et je me suis fait la réflexion que je n'avais pas nécessairement envie de consacrer un billet à chacune, ni d'en parler longuement. Aussi ai-je pensé au format des vagues que j'utilise déjà pour les albums et les BD.

Voici donc la première vague de romances. Peut-être sera-t-elle l'unique et la seule, ou bien sera-t-elle rejointe pas de nombreuses autres, je l'ignore !

Présentation de l'éditeur :

Pas de contact physique, pas de démonstration en public et pas d’autre fille. Paiement de l’acompte avant le week-end et le reste à la fin.

Telles sont les conditions de Poppy pour qu’elle accepte de se faire passer pour la petite amie d’Eren le temps d’un week-end. Si le principe la révolte, elle doit pourtant admettre que ce job tombe à pic, car sa situation de jeune étudiante et de mère célibataire est précaire et Poppy peine à subvenir aux besoins de sa fille. Seulement, pour que leur couple soit crédible et fasse illusion auprès de la famille d’Eren, elle va devoir faire connaissance avec ce dernier, qui n’est autre que le capitaine de l’équipe de basket et la star de l’université. Faire semblant d’être amoureuse du mec le plus beau et le plus populaire de tout le campus ? Facile. Ne pas tomber amoureuse de lui ? Moins facile…

Première romance que je lisais de cette auteure. J'ai aimé la fraîcheur de l'histoire, le côté pas prise de tête, pas tordu. La relation entre Poppy et Eren est franche et sincère, directe, et cet aspect était plaisant.
Les deux personnages sont attachants, ils ont aussi un semblant de normalité, élément assez rare dans ce genre de livre pour être souligné. Alors certes, ils sont beaux et il est riche, mais malgré tout on ne tombe pas (trop) dans les clichés habituels.
Une romance légère et agréable qui m'a donné envie de lire d'autres titres de l'auteure.

Love Deal (Alfreda Enwy)
Harlequin (ebook), 386 pages, 2017 

Présentation de l'éditeur :

Mackenzie veut oublier. Le harcèlement qu’elle a subi, les déceptions qui l’ont brisée, et surtout… Mads Mann, son ancien bourreau aux yeux gris acier. Cela fait des mois qu’elle tente de l’effacer de sa mémoire en se réfugiant dans sa passion pour la sculpture. Mais, lorsqu’elle intègre l’association d’artistes dans laquelle Mads exerce la peinture, Mackenzie n’a d’autre choix que de côtoyer son ennemi. Pire, le brun tyrannique continue à la provoquer, tout en dévorant son corps du regard. Que cherche-t-il en agissant ainsi  ? Et pourquoi est-elle incapable de se défendre ? Mackenzie le déteste. Mais elle déteste encore plus son cœur de battre si fort quand il l’approche d’un peu trop près…

Le deuxième titre que j'ai lu d'Alfreda Enwy était donc Mad Love. Grand écart avec Love Deal, puisqu'ici il s'agit d'un "enemies to lovers". Qui plus est, l'histoire est très sombre, âmes sensibles s'abstenir, certains passages sont particulièrement durs.
Au début, j'étais sceptique, d'autant que, par principe, je ne comprends pas comment on peut passer d'ennemis à amants, tout cela n'étant pas très rationnel...! Même si, dans une romance, l'impossible devient possible, il existe certaines ficelles propres au genre qui m'insupportent. Bref, lorsque j'ai démarré ma lecture, j'ai haussé les sourcils (évidemment, je n'avais pas lu assez attentivement le résumé,  et j'ignorais de quoi il s'agissait dans ce roman), mais j'ai décidé de lui laisser une chance. Et j'ai fort bien fait, car j'ai beaucoup aimé cette histoire dans laquelle, pour le coup, la relation qui évolue d'ennemis à amants devient plausible.
J'ai énormément aimé les personnages et leur lien, le fait que chacun conserve sa propre personnalité et bouscule l'autre dans ses croyances et sa vision de la vie.
Une belle romance douce-amère.

Mad Love (Alfreda Enwy)
Harlequin (ebook), 480 pages, 2023

Présentation de l'éditeur :

Quelle meilleure façon, pour se remettre d'une rupture pénible, que de partir dans un hôtel-club, tout confort, au soleil, avec ses meilleures amies ?

Alexandra pense que cela ne peut lui faire que du bien. Il est temps qu'elle pense de nouveau à elle, qu'elle s'amuse et fasse la fête. Au diable la morosité !

Cela tombe bien, ses amies sont toutes plus drôles et déjantées les unes que les autres et dès leur arrivée dans leur petit paradis, elles repèrent un spécimen masculin tout à fait admirable.

Leandro, venu pour se reposer, est là incognito.

Il ne cherche pas vraiment à avoir une liaison pendant ses vacances. Alexandra encore moins.

Mais le soleil, les cocktails, les amies d'Alexandra et la persévérance du beau Brésilien tout conspire à les rapprocher. Quel mal cela pourrait-il faire ? Ce n'est qu'un amour de vacances. Et puis, peu importe qu'il soit plus jeune qu'elle Non ?

Si vous cherchez une romance pour l'été, voici celle qu'il vous faut ! Un hôtel au bord de la plage, le soleil, les cocktails, tous les éléments sont là pour faire de So what ? la romance estivale par excellence.
J'ai aimé le lâcher-prise, les personnages qui se comportent en adultes et s'assument, la bande de copines toujours solidaires quoiqu'il arrive, leurs échanges drôlissimes.
Il y a énormément d'humour dans So what ? et on passe un super moment. Le récit est vivant, on ne s'ennuie pas et ce n'est pas gnan-gnan.
Une bonne romance pour l'été.

So what ? (Lou Marceau)
Hugo Poche, 429 pages, 2020

Présentation de l'éditeur :

Beyah a grandi dans la pauvreté, auprès d'une mère droguée qui l'a négligée durant toute son enfance. À dix-neuf ans, elle est enfin prête à voler de ses propres ailes. Seule, avec détermination, elle a su trouver une issue et s'apprête à entrer à l'université avec une bourse obtenue grâce à ses talents de sportive. Alors qu'elle est à deux mois de ce grand départ, la mort brutale de sa mère la plonge dans une situation très compliquée. Sans logement, elle n'a qu'un seul recours : chercher refuge auprès de son père, qui ne s'est jamais occupé d'elle, mais a conservé un lien ténu avec elle.

Beyah va débarquer dans sa maison sur une presqu'île touristique où elle va faire connaissance avec les membres de la famille qu'il a bâtie loin d'elle : sa demi-sœur et sa belle-mère.

À sa grande surprise, elle est accueillie chaleureusement dans ce milieu si différent du sien. Elle va aussi rencontrer Samson, un garçon de son âge, qui vit dans la somptueuse maison voisine. Ils n'ont rien en commun, pourtant elle sent en lui une âme sœur. Au cœur de cet été, elle va se rapprocher de lui et apprendre à connaître ce mystérieux jeune homme.

Ce qui m'a plu dans Cœurs et âmes, c'est cette ambiance indéfinissable, si particulière. Une ambiance presque morose avec Beyah qui peine à s'intégrer dans sa nouvelle vie après ce qu'elle a vécu. Le récit se déroule en été au bord de la plage, et pourtant il n'y a rien de festif ou d'estival dans ce bouquin, c'est très étrange. Et pourtant j'ai aimé ce que je lisais, cette relation qui se tisse entre Beyah et Samson, un jeune homme étrange à l'image du reste du livre.
La temporalité est également particulière dans ce récit puisque que dans la dernière partie on se retrouve quelques années après le début de l'histoire.
Une romance particulière mais qui m'a plu. 

Cœurs et âmes (Colleen Hoover)
Hugo Poche, 368 pages, 2023