Série Bill Hodges (Stephen King)

vendredi 23 juillet 2021

Il y a quelques années de cela, j'ai lu Carnets noirs sans savoir que c'était le deuxième tome de la trilogie consacrée au policier retraité Bill Hodges.
Cette année, j'ai décidé de lire la série dans l'ordre (et donc de relire Carnets noirs). Je chronique ici les trois tomes, mais mon avis sur le deuxième n'est qu'un copié-collé de mon billet d'origine puisque j'ai eu le même ressenti lors de cette seconde lecture.

008283470.jpgCoupDeCoeur2016.pngPrésentation de l'éditeur :

Midwest, 2009. Dans l’aube glacée, des centaines de chômeurs en quête d’un job font la queue devant un salon de l’emploi. Soudain, une Mercedes fonce sur la foule, laissant huit morts et quinze blessés dans son sillage. Le chauffard, lui, a disparu dans la brume, sans laisser de traces. Un an plus tard, Bill Hodges, flic à la retraite qui n’a pas su résoudre l’affaire, reste obsédé par ce massacre. Une lettre du « tueur à la Mercedes » va le sortir de la dépression et de l’ennui qui le guettent.

***

Coup de cœur pour ce premier tome incroyablement prenant. Les personnages sont extrêmement bien travaillés, c'est d'ailleurs, je trouve, le point fort de King dans ses romans. Mention spéciale ici pour le rôle du méchant qui est fascinant de folie et de cruauté.
L'intrigue est géniale, menée de main de maître, tous les éléments s'enchaînent avec virtuosité et la tension va crescendo jusqu'à la toute fin. C'est machiavélique, sombre et totalement jouissif. Du très grand King. 

T1 - Mr. Mercedes
Titre original : Mr. Mercedes
Traduit de l'anglais par Océane Bies et Nadine Gassie
Le livre de poche, 2014 pour l'édition originale et 2016 pour la présente édition française

Acheter Mr. Mercedes sur Les Libraires.fr

008283467.jpg

Présentation de l'éditeur :

En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Devenu fou de rage depuis la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s'emparer de sa fortune et, surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C'était compter sans les mauvais tours du destin... et la perspicacité du détective Bill Hodges.

***

Le thème central en est l'obsession d'un fan, ici en particulier d'un lecteur.
L'auteur John Rothstein ne publie plus depuis quelques années et a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. L'un d'entre eux, Morris Bellamy, ne va pas parvenir à surmonter sa frustration et va commettre l'irréparable en assassinant tout bonnement John Rothstein. Avant de fuir le lieu du crime, il va s'emparer de précieux carnets d'écriture qui renferment entre autre une suite à la série Jimmy Gold.

Voilà le point de départ du récit qui va rapidement évoluer et se compliquer. Au fil du temps, les nœuds de l'intrigue se resserrent et la tension grimpe de page en page.
Vous devez vous en douter, cette histoire d'obsession, de lecteur compulsif et névrosé m'a beaucoup plu ! Une fois de plus, la plume de Stephen King m'a emportée dans ce roman noir. Les personnages sont terribles et bouleversants, l'atmosphère pesante et oppressante. Avec ce thème autour de la lecture, c'était si je puis le formuler ainsi "la cerise sur le gâteau" et j'ai adoré cette lecture glauque à souhait !

T2 - Carnets noirs
Titre original : Finders Keepers
Traduit de l'anglais par Océane Bies et Nadine Gassie
Le livre de poche, 2015 pour l'édition originale et 2017 pour la présente édition française

Acheter Carnets noirs sur Les Libraires.fr

008283375.jpg

Présentation de l'éditeur :

Dans la chambre 217 de l’hôpital Kiner Memorial, Brady Hartsfield, alias Mr Mercedes, gît dans un état végétatif depuis sept ans, soumis aux expérimentations du docteur Babineau. Mais derrière son rictus douloureux et son regard fixe, Brady est bien vivant. Et capable de commettre un nouveau carnage sans même quitter son lit. Sa première pensée est pour Bill Hodges, son plus vieil ennemi…

***

J'ai légèrement moins apprécié ce troisième et dernier tome pour une raison toute simple, c'est qu'on n'est plus dans le genre policier "pur". En effet, King distille de petits éléments fantastiques là où j'aurais préféré rester dans une intrigue policière classique. Cela dit, comme c'est le maître du genre qui est aux commandes, cela donne tout de même un excellent roman !
J'ai adoré retrouver les personnages de Bill, Holly et Jerome, ce trio totalement improbable mais qui fonctionne à merveille. J'ai aimé retrouver l'ambiance des deux premiers volumes et j'ai terminé cette série avec regrets, c'était vraiment extra !

T3 - Fin de ronde
Titre original : End of Watch
Traduit de l'anglais par Océane Bies et Nadine Gassie
Le livre de poche, 2016 pour l'édition originale et 2019 pour la présente édition française

Acheter Fin de ronde sur Les Libraires.fr

Le tueur à la cravate (Marie-Aude Murail)

lundi 12 juillet 2021

003851435.jpgPrésentation de l'éditeur :

En quelques clics et en empruntant l’identité de son père, Ruth Cassel, quatorze ans, a déposé une vieille photo de classe noir et blanc sur le site perdu-de-vue.com. La manip n’a qu’un but : l’aider à faire la différence entre deux jumelles aux yeux noisette, Ève-Marie, morte l’année de la photo, et Marie-Ève, la mère de Ruth, morte vingt ans plus tard.
Très vite, comme s’ils avaient attendu ce signal, des anciens de la terminale C3 se manifestent. Guy Dampierre, l’ex-beau gosse de la classe, Alice Meyzieux, une copine des jumelles, madame Parmentier, prof de philo désormais à la retraite et, en prime, René Lechemin, un grand-père dont Ruth ne soupçonnait pas l’existence, s’empressent de lui répondre. Tout pourrait s’arrêter là, mais…
La photo de classe a réveillé de terribles souvenirs. Les e-mails évoquent un meurtre, celui d’Ève-Marie, commis par un étrangleur récidiviste, le tueur à la cravate. Bien plus effrayant, ils mettent en cause celui que Ruth aime le plus au monde, cet homme au charme énigmatique, Martin Cassel, son père.

Au moment d'écrire cette chronique je réalise que c'est le dix-neuvième billet que je vais consacrer à Marie-Aude Murail sur Oceanicus in folio !
En effet, "quand on aime, on ne compte pas" et MAM figure sans aucun doute au panthéon de mes auteurs préférés. Découvrir un de ses livres est toujours source d'une joie profonde pour moi ; je sais que je vais passer, au mieux, un bon moment, et bien souvent, un excellent.
Le tueur à la cravate est un roman (jeunesse) policier, style dans lequel l'auteure écrit moins. Jusqu'à présent, je n'avais lu qu'Angie d'elle dans le même genre.
L'histoire est bien troussée, l'intrigue tient la route et on passe un agréable moment de lecture. Bien entendu, ce qui est intéressant ici - du moins pour le lecteur adulte -, c'est comme toujours le travail qui est fait sur les personnages. 
S'il ne fera pas partie de mes favoris, Le tueur à la cravate est un bon roman.
A noter qu'en fin d'ouvrage, on trouve un journal tenu par Marie-Aude Murail au moment de l'écriture du roman. Je l'ai trouvé passionnant et rien que pour cela, il est intéressant de se procurer et de lire ce livre !

L'école des loisirs (Médium + poche), 362 pages, 2020 pour la présente édition

Acheter Le tueur à la cravate sur Les Libraires.fr 

Le serpent majuscule (Pierre Lemaitre)

lundi 14 juin 2021

009199028.jpgPrésentation de l'éditeur :

Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l’autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu’une seule balle, bien sûr.

Le serpent majuscule, écrit en 1985, est le premier roman policier de Pierre Lemaitre. Jamais publié jusqu'alors, il paraît plus de trente ans après avoir été achevé.
Mathilde, sexagénaire, commence à perdre un peu la boule. Le hic, c'est que ses pertes de mémoire ne font pas bon ménage avec sa profession de tueuse à gages !
Un livre dans lequel le style de Pierre Lemaitre est déjà bien marqué. Humour noir, ton caustique, l'auteur pousse le trait un peu loin, il en fait des tonnes, mais qu'est-ce que c'est drôle ! 
Une lecture légère et hautement jubilatoire.

Albin Michel, 336 pages, 2021

Acheter Le serpent majuscule sur Les Libraires.fr 

Quarantaine (Peter May)

lundi 3 mai 2021

009017525.jpgPrésentation de l'éditeur :

Qui aurait pu imaginer une chose pareille ? Le domaine centenaire d’Archbishop’s Park, en plein cœur de Londres, défoncé au bulldozer pour y bâtir de toute urgence un hôpital. Alors qu’une épidémie sans merci a séparé la capitale britannique du reste du monde, alors que le Premier ministre lui-même vient de mourir, un ouvrier découvre sur le chantier ce qu’il reste du corps d’un enfant. Des ossements qui ne datent pas du temps des archevêques. MacNeil, l’homme qui a décidé de quitter la police, qui vit ses dernières heures dans la peau d’un flic, est envoyé sur les lieux. C’est lui, le policier désabusé, qui va devoir remonter la piste d’une machination abominable, dans une ville en butte aux pillages où les soldats en patrouille font la loi. Et alors qu’il apprend que son fils unique, Sean, est contaminé à son tour, n’ayant qu’une chance infime d’en réchapper.

***

C'est le premier roman que je lisais de l'auteur et je n'aurais peut-être pas dû commencer par celui-ci car j'ai le sentiment que ce n'est pas son meilleur.
Bien qu'il soit assez court, il y a des longueurs dans ce livre et l'intrigue peine à se mettre en place. Cependant, dans le dernier tiers de l'histoire, l'action s'accélère et la lecture devient plus fluide (et donc plus agréable). 
J'ai plutôt aimé les personnages bien qu'ils ne soient pas assez creusés à mon goût. J'ai également aimé l'atmosphère du récit même si je m'attendais à tout autre chose. En ouvrant Quarantaine, j'espérais vraiment plonger dans un monde soumis à un terrible virus qui décime les populations, avec une ambiance oppressante. Indéniablement, Quarantaine est un roman visionnaire et la ressemblance avec la pandémie que nous traversons actuellement est des plus troublantes (quand on pense que les éditeurs ont refusé ce manuscrit pour manque de réalisme, c'est assez ironique), mais pour autant l'auteur ne parvient pas - ce n'est que mon ressenti personnel - à instaurer un climat pesant et à faire grimper la tension autour de la situation sanitaire. Finalement, ni l'intrigue policière, ni le contexte du récit sont assez travaillés et les deux sont reliés de façon assez superficielle.
Ce fût donc une lecture mitigée, un bon moment de lecture mais sans plus. J'ai toutefois envie de tester d'autres titres de l'auteur. Aux lecteurs qui connaissent son œuvre, que me conseillez-vous ?

Titre original : Lockdown
Traduit de l'anglais par Ariane Bataille
Rouergue (Rouergue Noir), 320 pages, 2020 pour l'édition originale et 2021 pour l'édition française

Acheter Quarantaine sur Les Libraires.fr 

Angie ! (Marie-Aude Murail et Lorris Murail)

lundi 26 avril 2021

008799996.jpgPrésentation de l'éditeur :

Le Havre, son port, ses docks et ses trafics en tous genres. Y a t-il un lien entre la cocaïne découverte dans le container d'un négociant de café et la disparition d'un jeune docker aux mains tatouées ? Le capitaine de police Augustin Maupetit en est persuadé. Mais comment pourrait-il enquêter alors qu'il est cloué en fauteuil roulant et cloîtré dans son appartement ? Le policier teigneux va devoir compter sur son entourage. Sa voisine de palier, Angie Tourniquet, 12 ans, se révèle une parfaite coéquipière. Il y aussi Thérèse, la tante médium qui joue du pendule comme personne, Capitaine, un chien renifleur dont la tête a été mise à prix par les narcotrafiquants, Alice Verne, la jeune commissaire. A eux les jambes, à Augustin la tête. Mais voilà qu'un drôle de virus venu de Chine se répand dans le pays, le président Macron s'apprête à faire une allocution télévisée. On parle d'un grand confinement... Comment mener l'enquête au temps du Covid  ?

***

Les lecteurs de ce salon connaissent mon amour pour l'auteure Marie-Aude Murail. Jusqu'à présent, je n'avais encore jamais lu de roman écrit à quatre mains avec son frère Lorris.
Soyons honnêtes, j'ai mis un peu de temps à apprivoiser cette histoire. Dans le premier tiers du livre, j'ai trouvé le temps un peu long alors même que l'écriture était fluide et agréable. Mais il me manquait un je-ne-sais-quoi pour vraiment entrer dans le récit, comme si le rythme ne collait pas. Puis, au fil des pages, en entrant dans le vif du sujet, en retrouvant l'humour et la patte de Marie-Aude Murail, je me suis laissée prendre par l'histoire et j'ai englouti la fin en un rien de temps.
Angie ! est un roman policier (jeunesse, je précise, à l'intention des amateurs de "vrais" polars), mais je dois dire que l'intrigue ne m'a tant convaincue que cela. Le véritable point fort d'Angie !, ce sont sans nul doute les deux personnages centraux, Augustin et Angie, un tandem de choc, deux personnalités fortes. Je les retrouverai avec grand plaisir dans le tome prochain, car ce volume est le premier volet d'une série.
Au final j'ai passé un fort bon moment avec ce roman enlevé, drôle et bien écrit.

L'école des loisirs (Médium+), 441 pages, 2021

Acheter Angie ! sur Les Libraires.fr 

L'homme aux cercles bleus (Fred Vargas)

lundi 7 septembre 2020

 9782356417756-T.jpgPrésentation de l'éditeur :

« Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? » Ça amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles qui surgissent à la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de la ville ; au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, yaourt, patte de pigeon… Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite « suintent » la cruauté. Il le sait, il le sent : bientôt, de l’anodin saugrenu on passera au tragique.

***

Cela faisait bien longtemps que je me disais qu'il fallait que je découvre la plume de Fred Vargas et sa célèbre série mettant en scène le commissaire Adamsberg. J'ai donc en toute logique jeté mon dévolu sur ce premier tome, L'homme aux cercles bleus. Je crois que je vais recevoir des tomates, mais malheureusement, je n'ai pas accroché à ce roman.
Au départ déjà, le style m'a surprise. Je m'attendais à un polar dans la veine classique et pas à cet aspect loufoque et décalé. Soit. Ensuite, je n'ai pas aimé les personnages, en particulier celui du commissaire. Pas attachants, ils m'ont laissée de marbre. Enfin, restait l'intrigue policière en laquelle j'avais donc placé tous mes - derniers - espoirs. L'idée des cercles était intéressante, c'était une bonne entrée en matière. Hélas, mon intérêt est rapidement redescendu comme un soufflé et je me suis principalement ennuyée au cours de cette lecture. Le scénario policier est quasi inexistant, la résolution de l'enquête est une vaste blague car en réalité il n'y en a pas. Restent les discussions et réflexions pseudo-philosophiques du commissaire qui m'ont, elles aussi, rapidement agacée...
Bref, ce fut un flop pour moi et je crois que ma découverte de Fred Vargas s'arrêtera là.

Texte intégral lu par Jacques Frantz
Audiolib, 2014
Durée totale d'écoute : 7h00

Acheter L' homme aux cercles bleus sur Les Libraires.fr

Série Verhœven (Pierre Lemaitre)

lundi 3 août 2020

Il y a quelques temps, j'ai eu envie de découvrir l'écriture de Pierre Lemaitre dans un autre genre (je n'avais lu jusqu'à présent que ses romans de littérature générale, pas ses polars). Pour débuter, j'ai opté pour la série Verhoeven. Il s’agit d'une trilogie avec un quatrième volume bien plus court, venu se rajouter entre les tomes 2 et 3.

006761266.jpg

Présentation de l'éditeur :

Dès le premier meurtre, épouvantable et déroutant, Camille Verhoeven comprend que cette affaire ne ressemblera à aucune autre. Et il a raison. D’autres crimes se révèlent, horribles, gratuits… La presse, le juge, le préfet se déchaînent bientôt contre la « méthode Verhoeven ». Policier atypique, le commandant Verhoeven ne craint pas les affaires hors normes mais celle-ci va le placer totalement seul face à un assassin qui semble avoir tout prévu. Jusque dans le moindre détail. Jusqu’à la vie même de Camille qui n’échappera pas au spectacle terrible que le tueur a pris tant de soin à organiser, dans les règles de l’art… 

Travail soigné est donc le premier volume de la série Verhoeven. Découverte du style de Pierre Lemaitre dans le genre policier/thriller, ça envoie du lourd ! Par contre, âmes sensibles, s'abstenir, il y a beaucoup de violence et d'hémoglobine, je préfère vous prévenir. Ce roman est une sorte d'hommage à la littérature policière qui est au centre de l'intrigue ; de nombreuses références à d'autres livres sont habilement intégrées à l'histoire.
Le scénario est bien troussé, la tension va crescendo et l'auteur nous emmène là où on ne s'y attend pas.  
Un bon roman agréable à lire.

Travail soigné
Le livre de poche, 407 pages, 2010

Acheter Travail soigné sur Les Libraires.fr

007223663.jpg

Présentation de l'éditeur :

Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante. Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée et livrée à l'inimaginable ? Mais quand le commissaire Verhoeven découvre enfin sa prison, Alex a disparu. Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne. Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve le talent de l'auteur de Robe de marié.

Ce deuxième volume, encore plus réussi que le précédent, s'amuse à jouer avec le regard du lecteur. Tout tourne autour du personnage d'Alex, à la personnalité complexe. Au fil des pages, on se surprend à éprouver vis-à-vis d'elle des sentiments contraires. Pierre Lemaitre nous embrouille le cerveau tout au long du livre, c'est pour le moins déstabilisant. On se demande comment le roman va s'achever, et là encore, la fin est surprenante.
Un très bon tome.

Alex
Le livre de poche, 396 pages, 2012

Acheter Alex sur Les Libraires.fr

003239721.jpg

Présentation de l'éditeur :

« La bombe a convenablement fonctionné ; sur ce plan, il a tout lieu d’être satisfait. Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s’engouffre dans le métro. Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes. » Jean Garnier n’a plus rien à perdre dans la vie : sa mère est en prison, sa petite amie a été tuée et il n’a plus de travail. Face à ce jeune paumé, Camille Verhoeven doit agir avec plus de finesse que jamais : Jean est-il une vraie menace pour le pays tout entier, ou juste un loser atteint de la folie des grandeurs ?

Rosy et John, d'abord publiée sous forme de feuilleton, est une novella qui reprend le personnage de l'enquêteur de la série, Camille Verhoeven, et s'inscrit chronologiquement entre les tomes deux et trois.
Bien entendu, au vu de la longueur du texte, le lecteur n'y retrouvera pas l'intensité des romans de la série, mais cela reste tout de même très agréable à lire.
La plume acérée et caustique de Pierre Lemaitre fait encore mouche et j'ai apprécié de découvrir cette histoire.
Un intermède plaisant entre deux tomes principaux.

Rosy et John
Le livre de poche, 144 pages, 2014

Acheter Rosy et John sur Les Libraires.fr

007177722.jpg

Présentation de l'éditeur :

« Un événement est considéré comme décisif lorsqu'il désaxe complètement votre vie. Par exemple, trois décharges de fusil à pompe sur la femme que vous aimez. » Anne Forestier, la nouvelle compagne du commandant Verhoeven, est l’unique témoin d’un braquage dans une bijouterie des Champs-Elysées. Elle a été violemment tabassée et laissée pour morte. Atmosphère glaçante, écriture sèche, mécanique implacable : Pierre Lemaitre a imposé son style et son talent dans l'univers du thriller.

Dans la trilogie j'ai une petite préférence pour ce dernier tome. Je réalise d'ailleurs que les tomes vont crescendo, et que chacun est meilleur encore que le précédent. Dommage que la série soit terminée ! Sacrifices repose sur un scénario assez génial et je dois dire que je n'ai rien vu venir ; je me suis faite cueillir en beauté par ce récit ciselé et extrêmement bien pensé. Mention spéciale pour le personnage (dont je tais le nom pour des raisons évidentes) qui est aussi narrateur. Un coup de maître (je sais, elle est facile...) !

Sacrifices
Le livre de poche, 360 pages, 2013

Acheter Sacrifices sur Les Libraires.fr

La sorcière (Camilla Läckberg)

vendredi 7 février 2020

9782330086145.jpgPrésentation de l'éditeur :

Une fillette de quatre ans disparaît de la ferme isolée de ses parents. Après une longue battue, Nea est retrouvée nue sous un tronc d’arbre dans la forêt, assassinée. Fait troublant : la fillette se trouvait à l’endroit où, trente ans plus tôt, avait été découvert le corps sans vie de la petite Stella, une fillette du même âge qui habitait la même ferme. À l’époque, deux ado­lescentes, Marie et Helen, avaient été condamnées pour le meurtre : elles avaient avoué avant de se rétracter. Désormais mariée à un militaire autoritaire et psychopathe, Helen mène une vie recluse, non loin de la ferme, dans l’ombre des crimes passés. La belle Marie, quant à elle, est devenue une star du cinéma à Hollywood ; pour la première fois depuis la tragé­die, elle vient de revenir à Fjällbacka pour un tournage. Cette coïncidence et les similitudes entre les deux affaires sont trop importantes pour que Patrik Hedström et son équipe puissent les ignorer, mais ils sont encore loin de se douter des répercus­sions désastreuses que va avoir leur enquête sur la petite loca­lité. De son côté, Erica Falck écrit un livre sur l’affaire Stella. Une découverte la trouble : juste avant son suicide, le policier responsable de l’enquête à l’époque s’était mis à douter de la culpabilité des deux adolescentes. Pourquoi ?

La lecture de ce dixième titre de la désormais célèbre série de Camilla Läckberg fut pour moi un vrai feuilleton ! Habituée pour les neuf précédents volumes au format audio, ma déception a été totale lorsque j'ai appris qu'Audiolib ne publierait pas La sorcière. Puis, lorsque j'ai enfin décidé malgré tout de me plonger dedans (dans la version écrite, donc), pour une raison obscure, j'ai interrompu ma lecture au quart du livre. J'ai donc repris depuis le début de longs mois plus tard, et cette fois, ce fut la bonne !

Que ce long préambule ne vous donne pas de mauvais signal, ce roman n'est pas mauvais, mais je dois toutefois reconnaître que je l'ai trouvé moins bon que ses prédécesseurs.
D'une part, j'ai trouvé inutile toute la partie de l'histoire se déroulant au XVIIème siècle. Habituellement, la narration à différentes époques est un procédé qui me plaît particulièrement dans la littérature. Ici, cependant, le récit dans le passé, bien qu'intéressant, n'apporte rien au récit principal. 
D'autre part, le parallèle entre le décès des deux fillettes à trente ans d'intervalle ne m'a pas entièrement convaincue. J'ai trouvé le scénario un peu brouillon, dissolu.
Au final ça a été un bon moment de lecture malgré tout, mais pas à la hauteur de ce que nous propose habituellement l'auteure.

Titre original : Häxan
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Actes Sud (Actes Noirs), 752 pages, 1994 pour l'édition originale et 2017 pour l'édition française

Acheter La sorcière sur Les Libraires.fr

Agatha Raisin enquête 3 - Pas de pot pour la jardinière (M. C. Beaton)

vendredi 31 janvier 2020

004457179.jpgUn peu de temps s'est écoulé depuis que j'ai démarré la série Agatha Raisin et avant que je ne me décide à lire ce troisième tome. 

Agatha est de retour au pays après des vacances au soleil bien méritées. En son absence, il semble que son voisin James se soit entiché de Mary Fortune, nouvelle venue au village. La jeune femme bourrée de qualités a conquis la majeure partie des habitants, mais Agatha n'a pas l'intention de s'effacer devant Mary.

Un nouvel opus à l'image des précédents, et, je crois, de la série en général, c'est-à-dire léger et drôle. Une fois encore je me suis interrogée sur la pertinence de classer ce roman parmi les policiers (pourtant je le place moi-même dans cette catégorie sur le blog), car l'aspect enquête est vraiment réduit à peau de chagrin. Mais qu'importe, on ne lit pas les aventures d'Agatha Raisin pour leur intrigue palpitante ou pour les géniaux pouvoirs de déduction de l'héroïne. Non, si l'on décide de se plonger dans Agatha Raisin, c'est pour passer un moment de pur divertissement, pour son aspect so British et loufoque.

Titre original : The potted gardener
Traduit de l'anglais par  Esther Ménévis
Albin Michel, 256 pages, 1994 pour l'édition originale et 2016 pour l'édition française

Acheter Agatha Raisin enquête 3 - Pas de pot pour la jardinière sur Les Libraires.fr

Blanc mortel (Robert Galbraith)

lundi 30 septembre 2019

006657095.jpgPrésentation de l'éditeur :

Le jeune Billy se rend chez Cormoran Strike pour lui parler d’un meurtre dont il aurait été témoin il y a des années : un enfant retrouvé mort près d’un cheval. Mais le jeune homme est de toute évidence instable et se sauve avant que Strike n’ait eu le temps de l’interroger. Le célèbre détective privé et sa partenaire Robin Ellacott commencent néanmoins à enquêter, avec comme seule piste un nom de rue griffonné sur un bout de papier. Leurs investigations vont prendre un chemin sinueux à travers les bas-fonds de Londres, jusqu’aux plus hautes sphères du Parlement britannique.

Quatrième enquête du célèbre détective Cormoran Strike, et encore une lecture géniale.
Avec honte, je dois avouer que, somme toute, je suis davantage intéressée par les personnages de Robin et Cormoran et par ce qu'ils vivent dans leur quotidien, que par l'enquête policière. Comme Camilla Läckberg, J. K. Rowling a su bâtir des caractères attachants et formidables que l'on a envie de suivre au fil du temps. D'ailleurs, dans ce nouvel opus, une bonne partie du livre leur est consacrée et l'on sent que l'auteure, elle aussi, affectionne ses personnages !
Un superbe tome que j'ai terminé à regret, vivement le prochain !

Texte intégral lu par Lionel Bourguet
Traduit de l'anglais par Florianne Vidal
Audiolib, juin 2019
Durée totale d'écoute : 24h57

Acheter Blanc mortel sur Les Libraires.fr

(existe aussi en format ebook)

- page 2 de 7 -