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samedi 25 décembre 2021

Jack & la grande aventure du cochon de Noël (J. K. Rowling, Jim Field)

009664391.jpgPrésentation de l'éditeur :

Jack est très attaché à son cochon en peluche de petit garçon. Ils ont tout vécu ensemble, les bons comme les mauvais moments. Jusqu’à cette veille de Noël où arrive la catastrophe : le cochon est perdu !

Mais la nuit de Noël n’est pas une nuit comme les autres : c’est celle des miracles et des causes perdues, où même les jouets peuvent prendre vie. Alors, Jack et le Cochon de Noël - une peluche de remplacement un peu agaçante - embarquent pour une aventure magique et périlleuse au pays des Choses perdues.

Jusqu’où iront-ils pour sauver le meilleur ami que Jack ait jamais eu ?

***

Pas un coup de cœur, mais une très jolie surprise que cette lecture. Je persévère à dire que J. K. Rowling est une auteure de talent, capable d'écrire dans plusieurs genres différents et de capter à chaque fois le lecteur avec ses histoires. Que ce soit avec sa série policière, sa fresque sociale, son conte, ou bien sûr avec la saga du célèbre sorcier, elle m'a toujours convaincue et bluffée.
Cette fois, elle reprend le genre du conte mais avec un récit pour les plus jeunes. 
Pour ma part, j'ai découvert Jack et la grande aventure du cochon de Noël en version audio. Une version excellente avec différents lecteurs et des effets sonores qui donnent vie à l'histoire. (J'ai toutefois feuilleté la version papier illustrée qui est belle.) J'ai ainsi suivi cette aventure à la manière d'un feuilleton et c'était génial de suivre Jack épisode après épisode.
J'ai retrouvé l'imagination fertile de l'auteure et son don de conteuse. Le récit est touchant et merveilleux, c'est un magnifique conte de Noël empreint d'originalité.

Titre original : The Christmas Pig
Traduit de l'anglais par Jean-François Ménard
Gallimard Jeunesse, 338 pages, 2021 pour l'édition originale et l'édition française

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vendredi 26 février 2021

L'Ickabog (J. K. Rowling)

008076854.jpgPrésentation de l'éditeur :

Haut comme deux chevaux. Des boules de feu étincelantes à la place des yeux. De longues griffes acérées telles des lames. L'Ickabog arrive...

La Cornucopia était un petit royaume heureux. On n'y manquait de rien, le roi portait la plus élégante des moustaches, et le pays était célèbre pour ses mets délicieux: Délice-des-Ducs ou Nacelles-de-Fées, nul ne pouvait goûter ses gâteaux divins sans pleurer de joie!

Mais dans tout le royaume, un monstre rôde: selon la légende, l'Ickabog habitait les Marécages brumeux et froids du nord du pays. On disait de cette créature qu'elle avait de formidables pouvoirs et sortait la nuit pour dévorer les moutons comme les enfants. Des histoires pour les petits et les naïfs? Parfois, les mythes prennent vie de façon étonnante...

Alors, si vous êtes courageux et voulez connaître la vérité, ouvrez ce livre, suivez deux jeunes héros déterminés et perspicaces dans une folle aventure qui changera pour toujours le sort de la Cornucopia.

***

Je le confesse, j'avais une appréhension avant de débuter cette lecture. Peur d'être déçue, de ne pas apprécier - pour la première fois - un livre de J. K. Rowling. La déconvenue aurait été rude.
Lors des premiers chapitres, bien que trouvant le texte plaisant à lire, j'ai un instant craint l'ennui. Mais, quand j'ai saisi l'intention de l'auteure, vers où elle voulait nous emmener, j'ai pu enfin me laisser pleinement prendre par l'histoire. 
Et quel plaisir ! 
Je sais que L'Ickabog n'a pas été apprécié de manière unanime par les lecteurs. Je pense, qu'encore une fois, ce titre a souffert de comparaisons avec la saga Harry Potter. A chaque fois que l'auteure a voulu proposer autre chose, les fans du sorcier se sont montrés réticents.
Très clairement, si vous souhaitez lire L'Ickabog, dites-vous que ce n'est en aucun cas une nouvelle aventure fantastique et épique, c'est... autre chose.
Cela étant dit, je peux maintenant affirmer haut et fort combien le talent de cette grande dame est immense. Toujours elle me surprend, et tout ce qu'elle entreprend nous montre qu'elle est une auteure complète, capable d'écrire des romans policiers, fantastiques ou encore de société.
Ici, il s'agit d'un conte. Conte qui m'a beaucoup fait penser à celui des Habits neufs de l'empereur de Andersen. Dans L'Ickabog, Rowling reprend cette idée de manipulation mentale et d'auto-conviction. Où comment, à force de suggestion, une personne peut parvenir à se convaincre de faits non advenus.
L'histoire est machiavélique et j'ai trouvé fascinant cette construction d'un mythe qui va jusqu'à transformer tout un royaume. C'est assez époustouflant. Si on ajoute à cela la superbe écriture (et traduction de Clémentine Beauvais), c'est un roman d'une fluidité sans pareille, qui se lit d'une traite avec un plaisir renouvelé page après page.
Une très belle surprise.
Merci à Marie pour le cadeau et à Claire pour la lecture partagée !

Titre original : The Ickabog
Traduit de l'anglais par Clémentine Beauvais
Gallimard Jeunesse, 340 pages, 2020 pour l'édition originale et l'édition française

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lundi 11 juin 2018

Short stories from Hogwarts (J. K. Rowling)

En 2016, sont sortis simultanément en plusieurs langues sur le site Pottermore trois recueils (seulement disponibles en version électronique) d'histoires sur l'univers d'Harry Potter. 
Ces textes consacrés à des personnages et des lieux de la série apportent des informations complémentaires à leur sujet.

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Heroism, Hardship and Dangerous Hobbies  est divisé en quatre parties dédiées respectivement aux personnages de Minerva McGonagall, Remus Lupin, Sybill Trelawney et Silvanus Kettleburn.
Chaque histoire remonte à la genèse du personnage qu'elle présente, depuis la rencontre de ses parents jusqu'à son apparition dans la série Harry Potter. Lorsqu'on a lu la série, on connaît certains éléments de leur biographie, mais ces textes s'avèrent vraiment intéressants pour tout fan de la célèbre saga. Qui plus est, on retrouve le talent de conteuse de Rowling, même en peu de pages. 
J'ai trouvé passionnant de remonter aux sources pour découvrir d'où venaient ces personnages, et ce qu'ils étaient avant d'arriver à Poudlard.

Heroism, Hardship and Dangerous Hobbies
Pottermore, 75 pages électroniques, 2016

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Ce tome-ci, également consacré à des personnages, se présente en cinq parties : Dolores Ombrage, Horace Slughorn, Quirinus Quirrell, Peeves et les ministres de la magie. Des figures un peu dérangeantes dans la série, certaines ayant basculé du côté obscur. En complément des textes sur les personnages, on trouvera également dans ces pages des informations sur des éléments tels que les potions ou encore la prison d'Azkaban. Là encore, on découvre des faces cachées de la saga et l'on aborde même un peu son écriture, notamment les raisons des choix effectués par l'auteur.

Power, Politics and Pesky Poltergeists 
Pottermore, 75 pages électroniques, 2016

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Des trois livres, c'est à la fois le plus long et le plus riche en contenu puisqu'il aborde de multiples sujets. Ici, excepté dans un chapitre consacré aux habitants du château de Poudlard (les fantômes, les portraits...), il s'agit d'explorer des lieux et des objets. Quelques exemples de ce que vous trouverez dans ces pages : le choipeaux magique, la carte du maraudeur, le retourneur de temps ou encore la pensine. C'est assez grisant d'en apprendre davantage à propos de ces objets magiques qui font tout le sel de cette histoire. De nombreuses anecdotes, des confessions de l'auteur, encore une fois, qui explique comment elle a construit son récit.

An Incomplete and Unreliable Guide 
Pottermore, 75 pages électroniques, 2016

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Ces trois courts textes permettent de replonger quelques instants avec délice dans cette série géniale, si vous êtes fans d'Harry Potter, je vous les recommande chaudement.

jeudi 25 août 2016

Harry Potter and the cursed child (J. K. Rowling, John Tiffany, Jack Thorne)

A1jR7RZ0aML.jpgPour cette reprise des programmes, j'avais envie de vous parler de ce livre tant attendu par les fans de Harry Potter. Faussement affiché comme étant un huitième tome de la célèbre saga, il s'agit en réalité du texte d'une pièce de théâtre dont l'histoire se déroule dans le même univers. 

ATTENTION, si vous n'avez pas lu la saga Harry Potter et projetez de le faire, évitez de lire ce billet.

La toute première scène reprend le récit au moment précis de l'épilogue du dernier tome de la série. L'histoire démarre donc dix-neuf ans après la bataille de Poudlard et nous retrouvons voie 9¾ les enfants des héros, près à embarquer à bord du Poudlard express. Il y a James et Albus, les fils de Ginny et Harry, Rose la fille d'Hermione et Ron, Scorpius le fils de Draco. Très vite durant le voyage, Albus et Scorpius vont lier amitié, ce qui fâche Rose ; l'ancienne mésentente entre les familles Potter, Weasley et Malfoy resurgit...

Alors, qu'en ai-je pensé ? Honnêtement, peu importe l'aspect marketing de cette publication et l'implication de Rowling dans l'écriture de cette histoire, moi j'ai aimé et passé un très agréable moment. Je comprends les critiques et déceptions à l'égard de ce livre, mais personnellement j'ai apprécié ma lecture.
Il faut dire aussi que je n'en attendais pas grand chose, et qu'initialement, je ne songeais même pas à lire cette pièce... Toujours est-il que j'ai été agréablement surprise.
Bien sûr, le format théâtre est frustrant, ainsi que la longueur du texte, mais quelque part, ces deux éléments créent ainsi une rupture avec la série, ce qui n'est pas un mal. On est bien, je le rappelle, en présence d'une huitième histoire, et non pas d'un huitième tome, et cela a toute son importance. Dès lors, ainsi prévenu, on savoure davantage cette nouvelle aventure au monde de la sorcellerie. 
C'était en quelque sorte la séquence nostalgie, le doux intermède pendant lequel on replonge avec délice dans cette série qui a tant enthousiasmé les lecteurs. J'ais éprouvé un plaisir évident à retrouver les personnages tellement familiers, à faire connaissance avec leur progéniture... Beaucoup d'émotion et de tendresse dans cette pièce qui rend en quelque sorte hommage à Harry Potter.

Si vous êtes fans de la série, n'hésitez pas et lisez ce script, à déguster comme une sucrerie (la sortie française est prévue pour le 14 octobre prochain).
Quant à moi, j'aimerais à présent voir jouer la pièce !

♥ Merci Virginie ! ♥

Little Brown, 343 pages, 2016

samedi 5 janvier 2013

Une place à prendre (J. K. Rowling)

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Tellement d'encre a coulé depuis la sortie de ce roman que mon billet ne servira pas à grand-chose, mais s'agissant de la célèbre dame qui inventa le jeune sorcier qui me tint éveillée des nuits entières, je me devais d'en parler dans ce salon. Parce que oui, Harry Potter et moi c'est une grande histoire d'amour (je ne suis pas la seule et alors ? j'aime à penser que cette série a été écrite juste pour moi, où est le mal ?!), même qu'aujourd'hui c'est grand matelot qui découvre à son tour cet univers magique (au sens propre et figuré) et que la sauce prend encore une génération après. Comme tous les fans inconsolés depuis des années, j'attendais désespérément un nouveau roman de Rowling, quel qu'il soit, peu importe le genre. L'attente aura été longue mais à l'arrivée nous voilà avec un ouvrage incroyable, encore une fois. Parce que oui, je l'ai aimé ce roman, oui je l'ai trouvé remarquable, n'en déplaisent à certains lecteurs blasés. On est dans un autre registre, bien loin de la littérature de jeunesse, bien plus trash, et alors ? C'est ça le plus grand talent d'un écrivain, savoir jongler d'un monde à l'autre, enthousiasmer les âmes enfantines et faire frémir les déjà devenus grands. 

Une place à prendre, c'est une oeuvre de fiction qui colle au quotidien avec un réalisme surprenant. C'est l'histoire d'une bourgade anglaise et de ses habitants. On y croise plusieurs familles dont le destin est lié plus ou moins directement. A part le fait d'être humains, ils n'ont rien de particulier, ce pourrait être vous ou moi. Chacun avec ses défauts, ses regrets, ses obsessions. Il y a les amitiés indéfectibles, les haines viscérales, les copinages, les ambitions. Il faut s'accrocher au départ pour retenir tous ces noms et les relations qui les animent. J'ai même fini par me faire un schéma pour y voir plus clair. Mais une fois que l'on a saisi qui est qui, on peut alors se plonger pleinement dans le récit et en savourer l'écriture ô combien maîtrisée. Car si Rowling devait encore le prouver, c'est un grand auteur (non, je n'aime pas le mot auteure que je trouve laid) qui nous propose là un roman d'une noirceur incroyable. Chaque petite phrase assassine, chaque pensée malsaine est distillée avec une prose acide qui ne laisse rien au hasard. Amateurs de douceur passez votre chemin ! Au fil des pages s'installe cette atmosphère fétide et vicieuse dont on devine que l'issue ne sera pas un happy end. Il n'y a pas de révélations fracassantes ni de retournements de situation, toute la force de ce roman réside dans cette lente mais inexorable ascension vers l'enfer. Magistral.

Lecture commune avec Mara

Titre original : The casual vacancy
Traduit de l'anglais par Pierre Demarty
Grasset, 682 pages, 2012 pour l'édition originale et la traduction 

dimanche 28 décembre 2008

Les contes de Beedle le Barde (J. K. Rowling)

J'ai tellement aimé la série des Harry Potter, tellement été bercée par cette histoire merveilleuse, que je ne pouvais pas ne pas lire Les contes de Beedle le Barde !
C'est bien simple, il était en pré-commande depuis des semaines !
Je l'ai donc reçu, savouré et refermé !

Premier constat : c'est court, beaucoup trop court !

Deuxième constat : J. K. Rowling a toujours autant le sens de l'humour (et Dumbledore aussi !).

Troisième constat : que c'est bon de replonger dans l'univers de ce cher Harry...

Quatrième constat : comment ça, déjà terminé ? Mais je veux qu'elle ré-écrive, ouiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnn !

Voilà, donc, vous l'aurez compris, ce billet est dépourvu de toute objectivité, mais c'était un très agréable moment de lecture. Ce qui est intéressant dans ce livre, ce ne sont pas tant les contes en eux-mêmes qui sont pourtant chouettes, que les fameux commentaires de l'illustre magicien Dumbledore qui interviennent à la suite de chaque conte comme explication de texte. Hilarant et magique !
A cela il faut rajouter que le livre est très beau avec sa couverture bleutée en relief et que les illustrations présentes dans l'ouvrage sont également de l'auteur...

A lire, sans aucun doute !

Gallimard - 127 pages

vendredi 30 novembre 2007

Harry Potter T6 ~ Harry Potter et le prince de Sang-Mêlé (J. K. Rowling)

Me voici enfin parvenue au terme de ma relecture des six premiers tomes de Harry Potter. Relecture qui n'a pas été inutile puisque j'avais oublié certains éléments de l'histoire, en particulier dans ce sixième tome. L'atmosphère y est moins oppressante et sombre que dans le tome précédent, et pourtant sa fin est tragique. Beaucoup de choses ont changé depuis la première année à Poudlard. On retrouve un Harry Potter qui a mûri et qui affirme ses opinions ouvertement, même face au ministre de la magie. On sent que les adultes qui l'entourent (pour certains) le considèrent maintenant d'égal à égal, il n'est plus l'enfant qu'on tentait de mettre à l'écart pour le protéger. Le temps s'accélère, et Voldemort se rapproche, l'insouciance des premiers tomes a disparu. On perçoit un Dumbledore vieilli et fatigué, mais plus proche que jamais de Harry Potter. On découvre au fil des pages l'histoire de Voldemort, et petit-à-petit les pièces du puzzle s'assemblent. Mais il subsiste des zones d'ombres. Je me suis posée bien des questions après avoir lu ce sixième volet. Comme beaucoup, j'imagine, je me suis interrogée entre autre sur la position du professeur Rogue, me demandant jusqu'à la toute dernière ligne de quel côté il était, refusant de croire en cette fin et cherchant des explications ailleurs. J'ai été touchée, j'y ai même laissé des larmes...
J'ai aimé l'idée de la potion de Felix Felicis, le fameux manuel de potions et les retours dans le passé de Voldemort pour reconstituer sa vie ; j'ai moyennement apprécié l'obsession d'Harry au sujet de Drago Malefoy (on a le sentiment qu'il passe tout son temps à le filer, et ça en devient lassant à force).

Un extrait que j'aime particulièrement :

ATTENTION, NE PAS LIRE CE QUI SUIT SI VOUS N'AVEZ PAS LU CE TOME ET PROJETEZ DE LE FAIRE

Ils gravirent en silence l'escalier mobile et entrèrent dans le bureau circulaire. Harry ne savait pas très bien à quoi il s'était attendu : que la pièce, peut-être, soit drapée de noir, ou même que le corps de Dumbledore y ait été transporté. En fait, elle était presque exactement telle que Dumbledore et lui l'avaient quittée quelques heures auparavant : les instruments d'argent bourdonnaient en laissant échapper des volutes de fumée sur les tables aux pieds effilés, l'épée de Gryffondor luisait dans sa vitrine à la lueur du clair de lune, le Choixpeau magique était posé sur son étagère derrière le bureau. Le perchoir de Fumseck, en revanche, était vide. Le phénix chantait toujours sa longue plainte dans le parc du château. Et un nouveau portrait avait rejoint les rangs des anciens directeurs et directrices de Poudlard... Dumbledore somnolait dans un cadre d'or, au-dessus du bureau, ses lunettes en demi-lune perchées sur son nez aquilin, l'air paisible et serein.

Chapitre 29 ~ La lamentation du Phénix

Gallimard Jeunesse - 715 pages

dimanche 25 novembre 2007

Harry Potter T5 ~ Harry Potter et l'ordre du Phénix (J. K. Rowling)

Le cinquième et plus long tome de la saga Harry Potter... En le relisant, je me suis faite la même réflexion que lors de la relecture des deux tomes précédents, à savoir que c'était probablement celui que je trouvais le plus abouti et le plus réussi ! Mais si je m'en tiens uniquement à mon ressenti, ce n'est pas mon préféré. Bien que l'histoire soit palpitante, Harry Potter et l'odre du Phénix m'a laissée cette fois encore un sentiment de mal-être tout au long de sa lecture. Jusqu'à présent (n'ayant encore pas lu le dernier tome), il m'apparaît comme le plus noir de la série même si le suivant nous offre une fin tragique.
La tension va crescendo du début à la fin du récit, ne nous laissant que peu de moments pour souffler. Il y a bien de temps en temps des notes d'humour, notamment à travers l'attitude des frères Weasley qui ont décidé "d'égayer" un peu la vie à Poudlard, mais ce ne sont que de courts moments de répit dans un quotidien considérablement noirci. Le professeur Ombrage, nouvellement nommée à Poudlard, s'acharne sur Harry jusqu'à lui retirer un à un tous ses plaisirs. D'une grande cruauté, elle épie les moindres faits et gestes des élèves et rapidement cette "traque" va faire monter l'angoisse au sein de l'école. Le passage qui me marque le plus, c'est celui dans lequel Harry Potter se présente dans son bureau pour une première retenue. Je n'en dis pas davantage pour préserver ceux qui ne l'auraient pas lu, si ce n'est, que, pour la deuxième fois, en lisant ces pages, je me suis sentie très mal...
Dans ce tome, j'aime plus que jamais la droiture du personnage de Dumbledore, qui même dans les situations les plus critiques conserve son côté facétieux, sans toutefois jamais perdre sa dignité. J'aime les nouvelles trouvailles comme la discipline de l'occlumencie, la salle-sur-demande ou encore les créatures que l'on nomme sombrals. J'aime aussi particulièrement la solidarité entre les membres de l'ordre du Phénix, qui compense (un peu) l'extême solitude de Harry.
La fin est profondément triste, la réaction de Harry très humaine, je m'identifie complètement au personnage...

Un extrait que j'aime particulièrement :

Les élèves formaient un grand cercle le long des murs (certains d'entre eux , remarqua Harry, étaient couverts d'une substance qui ressemblait à s'y méprendre à de l'empestine). Les enseignants et les fantômes étaient également présents. Bien visibles dans la foule, on reconnaissait les membres de la brigade inquisitoriale qui affichaient un air satisfait. Peeves voletait au-dessus des têtes en regardant fixement Fred et George. Debout au milieu du cercle, tous deux avaient l'expression caractéristique de quelqu'un qu'on vient de prendre la main dans le sac.
- Bien ! dit Ombrage d'un air triomphant.
Harry s'aperçut qu'elle se tenait devant lui, quelques marches plus bas. Cette fois encore, elle contemplait sa proie avec délectation.
- Alors, vous trouvez amusant de transformer un couloir de l'école en marécage, n'est-ce pas ?
- Très amusant, oui, répondit Fred qui leva le regard vers elle sans manifester le moindre signe de frayeur.
Rusard joua des coudes pour s'approcher d'Ombrage. Il pleurait presque de bonheur.
- J'ai le formulaire, madame la directrice, dit-il d'une voix rauque en brandissant le morceau de parchemin que Harry l'avait vu prendre dans le tiroir du bureau d'Ombrage. J'ai le formulaire et les fouets sont prêts... Oh, s'il vous plaît, donnez-moi l'autorisation de le faire tout de suite...
- Très bien, Argus, dit Ombrage. Vous deux, ajouta-t-elle en regardant Fred et George, vous allez voir ce qui arrive dans mon école aux canailles de votre espèce.
- Eh bien, moi, je crois qu'on ne va rien voir du tout, répliqua Fred.
Il se tourna vers son frère jumeau.
- George, dit-il, je pense que nous n'avons plus l'âge de faire des études à plein temps.
- Oui, c'est bien ce qui me semblait, répondit George d'un ton léger.
- Le moment est venu d'exercer nos talents dans le monde réel, tu ne crois pas ? reprit Fred.
- Sans aucun doute, approuva son frère.
Et avant que le professeur Ombrage ait pu dire un mot, ils levèrent leurs baguettes et s'écrièrent d'une même voix :
- Accio balais !
Harry entendit un grand bruit quelque part dans le château. Il jeta un coup d'oeil sur sa gauche et eut tout juste le temps de se baisser. Les balais de Fred et de George, l'un traînant toujours derrière lui la lourde chaîne et le piton de fer auquel Ombrage les avait attachés, fonçaient dans le couloir en direction de leurs propriétaires légitimes. Ils virèrent sur leur gauche, plongèrent le long de l'escalier et s'arrêtèrent net devant les jumeaux, la chaîne cliquetant bruyamment sur les dalles du sol.
- Au plaisir de ne plus vous revoir, dit Fred au professeur Ombrage en passant une jambe par-dessus le manche de son balai.
- Oui, ne vous donnez pas la peine de prendre de nos nouvelles, ajouta George qui enfourcha également le sien.
Fred jeta un regard circulaire aux élèves rassemblés en une foule attentive et silencieuse.
- Si quelqu'un a envie d'acheter un Marécage Portable semblable à celui dont nous avons fait la démonstration là-haut, rendez-vous au 93, Chemin de Traverse, chez Weasley, Farces pour sorciers facétieux, dit-il d'une voix sonore. Nos nouveaux locaux !
- Réduction spéciale pour les élèves de Poudlard qui jurent d'utiliser nos produits pour se débarrasser de cette vieille grenouille, ajouta George en montrant du doigt le professeur Ombrage.
- ARRÊTEZ-LES ! hurla Ombrage d'une voix suraiguë.
Mais il était trop tard. 

Chapitre 29 ~ Conseils d'orientation

Gallimard Jeunesse - 975 pages

lundi 12 novembre 2007

Harry Potter T4 ~ Harry Potter et la coupe de feu (J. K. Rowling)

Ce quatrième tome de la série marque, à mon sens, une véritable rupture avec les précédents. Rupture qui était déjà amorcée dans Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban avec une atmosphère qui s'assombrissait. Même si l'histoire est parsemée d'anecdotes qui nous font rire, l'heure n'est plus à la légèreté. Harry Potter est maintenant directement confronté à la mort et lui-même menacé. Ce volume est nettement plus long que les précédents et sa construction est différente des premiers dans lesquels l'action principale vient conclure l'année scolaire des élèves de Poudlard. Ici, au contraire, elle se déroule tout au long de l'année, avec bien sûr une accélération vers la fin et une intensité qui va crescendo. Il y a du suspense, et l'on est véritablement absorbé par le roman (ce qui m'a valu de rater quelques bus cette semaine !). Harry Potter apparaît plus que jamais comme terriblement "humain", donc fragile, et attachant. Ses amis sont tout pour lui et cela va d'ailleurs lui jouer des tours. Le trio Hermione-Ron-Harry fonctionne à merveille, chacun avec sa personnalité propre, ses défauts et ses qualités.
J'aime dans ce tome : la description de la coupe du monde de quidditch (on s'y croirait), la brouille et la réconciliation de Harry et Ron (l'amitié c'est tellement beau !), les trouvailles comme le portoloin, la plume à papote ou la pensine, le déroulement des épreuves du tournoi des trois sorciers.
Etant plus long que les premiers tomes, celui-ci est peut-être plus achevé, en tout cas on  passe plus de temps à le lire et c'est d'autant plus de plaisir !

Il entendit une faible détonation dans la cheminée et n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que Sirius était reparti. Il regarda l'escalier en colimaçon en se demandant qui donc avait décidé d'aller se promener à une heure du matin, juste au moment où Sirius s'apprêtait à lui dire comment faire pour neutraliser un dragon.
C'était Ron. Vêtu de son pyjama violet, il se figea sur place en voyant Harry et jeta un coup d'oeil autour de la salle.
- A qui tu parlais ? demanda-t-il.
- Ca te regarde ? grogna Harry. Qu'est-ce que tu fais là à cette heure-ci ?
- Je me demandais où tu ...
Ron s'interrompit et haussa les épaules.
- Ca ne fait rien, je remonte me coucher, dit-il.
- Tu voulais simplement venir fouiner ? s'écria Harry.
Il savait que Ron n'avait aucune idée de ce qu'il découvrirait en descendant dans la salle commune, il savait qu'il ne l'avait pas fait exprès, mais tant pis : en cet instant, il détestait cordialement tout ce qui avait trait à Ron, même ses chevilles qui dépassaient de son pyjama trop court.
- Désolé, répliqua Ron, le visage rougissant de colère. J'aurais dû savoir que tu ne voulais pas être dérangé. Je vais te laisser t'entraîner en paix pour ta prochaine interview.
Harry saisit sur la table l'un des badges qui portaient les mots A BAS L'AFFREUX POTTER et le jeta de toutes ses forces à travers la pièce. Le badge atteignit Ron au front, rebondit et tomba par terre.
- Voilà quelque chose que tu pourras porter mardi prochain. Peut-être même que tu auras une cicatrice, maintenant, si tu as de la chance... C'est ça que tu veux, non ?
Il traversa la salle en direction de l'escalier, espérant vaguement que Ron l'arrêterait. Il aurait même voulu qu'il lui donne un coup de poing, mais Ron se contenta de rester immobile dans son pyjama trop court et Harry monta les marches quatre à quatre. Furieux, il resta longtemps étendu dans son lit sans dormir et n'entendit pas Ron remonter dans le dortoir. 

Chapitre 19 ~ Le Magyar à pointes

Gallimard Jeunesse - 651pages

jeudi 1 novembre 2007

Harry Potter T3 ~ Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (J. K. Rowling)

Troisième tome de Harry Potter. L'un de ceux que j'aime le plus dans la série, notamment parce qu'il place les sentiments - et surtout la fidélité à l'égard de ceux que l'on aime - au coeur de l'aventure et donne un peu d'espoir dans la vie de Harry. Parallèlement, c'est aussi à partir de ce tome que l'atmosphère se noircit et me fait penser que la série s'adresse davantage au lectorat adulte. Harry Potter est directement menacé de mort, il est question de meurtres à plusieurs reprises, l'hippogriffe de Hagrid est condamné à être décapité ... Plus "noir" encore, l'introduction de nouveaux personnages que sont les terribles détraqueurs, ces êtres qui se nourrissent du bonheur et des joies d'autrui et vous "vident l'âme ". Bref, vous l'aurez compris, l'ambiance n'est pas des plus légères !
Malgré cela, l'humour de J. K. Rowling est toujours présent ; son style reste sensiblement le même, si ce n'est qu'elle s'intéresse davantage à la psychologie de ses personnages.
Dans ce tome, j'aime  : l'idée qu'Harry n'est plus totalement seul et qu'il a enfin un protecteur désigné en la personne de son parrain (même si Dumbledore est présent depuis le début de l'histoire aux côtés de Harry à chaque fois que celui-ci se retrouve en difficulté), la prescription chocolatée après une mauvaise rencontre avec un détraqueur, la carte du maraudeur, le professeur Trelawney et à travers elle la carricature des astrologues et voyants, le sortilège de Patronus ... Dans Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, davantage que dans les deux tomes précédents, on "vit" les aventures des personnages et partage leurs joies et peines. La relation de Harry avec Sirius Black m'émeut particulièrement.
En revanche, ce qui me gêne un peu, c'est les nombreuses "piqûres de rappel" dans chaque tome visant à expliquer au lecteur  les origines de Harry, les principes du jeu de Quidditch, le fonctionnement du collège de Poudlard, etc. Ces passages sont certes utiles pour un lecteur qui n'aurait pas lu les tomes précédents (mais quel est l'intérêt de démarrer une série au milieu ?!), mais un peu pénible pour qui lit la série dans son intégralité.

Un extrait que j'aime particulièrement :

Harry jeta un coup d'oeil au-dehors. Une petite boule grise venait d'apparaître derrière la vitre. Il se leva pour mieux voir : c'était un minuscule hibou qui portait une lettre beaucoup trop grande pour lui. Le hibou était si petit qu'il avait peine à voler dans les remous d'air provoqués par la vitesse du train. Harry se hâta d'ouvrir la fenêtre, tendit le bras et attrapa l'oiseau. On aurait dit un Vif d'or en peluche. Le hibou laissa tomber la lettre sur la banquette et se mit à voleter d'un air joyeux dans le compartiment comme s'il était très fier d'avoir accompli sa mission. Hedwige fit claquer son bec en signe de désapprobation. Pattenrond se leva et suivit l'oiseau de ses grands yeux jaunes. Ron attrapa alors le hibou pour le protéger.
La lettre était adressée à Harry. Il ouvrit l'enveloppe et s'exclama :
- C'est Sirius !
- Quoi ? s'écrièrent Ron et Hermione d'une même voix. Lis-nous ça !

Cher Harry,
J'espère que cette lettre te parviendra avant que tu n'arrives chez ton oncle et ta tante. J'ignore s'ils ont l'habitude de recevoir du courrier par hibou postal.
Buck et moi, nous nous cachons. Je ne te dirai pas où, au cas où cette lettre tomberait en de mauvaises mains. Je ne sais pas si on peut faire confiance à ce hibou, mais c'est le seul que j'ai trouvé et il avait l'air très content de faire ce travail.
Je crois que les Détraqueurs me cherchent toujours, mais ils ne me trouveront jamais ici. Je vais m'arranger pour que des Moldus m'aperçoivent bientôt très loin de Poudlard afin que les mesures de sécurité du château soient levées.
Il y a quelque chose que je n'ai pas eu le temps de te dire quand nous nous sommes vus. C'est moi qui t'ait envoyé l'Eclair de Feu...


- Ah ! dit Hermione d'un air triomphant.Tu vois, je te l'avais dit que c'était lui !
- Oui, mais il ne l'avait pas ensorcelé fit remarquer Ron. Aïe !
Le minuscule hibou qui hululait allégrement dans la main de Ron lui avait mordillé un doigt dans ce qu'il pensait être un geste d'affection.

C'est Pattenrond qui a apporté le bon de commande à la poste de Pré-au-lard. J'ai indiqué ton nom, mais je leur ai dit de prendre l'or dans le coffre 711 de Gringotts. C'est le mien. Considère qu'il s'agit d'un cadeau de ton parrain pour tes treize ans
Je voudrais aussi te demander pardon pour la frayeur que j'ai dû te faire le soir où tu as quitté la maison de ton oncle. Je voulais simplement t'apercevoir un bref instant avant de continuer ma route vers le nord, mais je crois bien que tu as eu peur en me voyant.
Je t'envoie également quelque chose qui devrait te faciliter la vie à Poudlard, l'année prochaine.
Si jamais tu as besoin de moi, écris-moi, ta chouette saura où me trouver.
Je t'écrirai bientôt une autre lettre.
Sirius


Harry s'empressa de regarder dans l'enveloppe et y trouva un autre morceau de parchemin. Lorsqu'il l'eut parcouru, il éprouva la même sensation de chaleur que s'il avait bu d'un coup une bouteille de Bièraubeurre.

Je, soussigné, Sirius Black, parrain de Harry Potter, donne, par la présente l'autorisation à mon filleul de se rendre à Pré-au-lard le week-end.

- Ca suffira pour Dumbledore dit Harry d'un ton joyeux. Il y a un P.-S ...

J'ai pensé que ton ami Ron aurait peut-être envie de garder ce hibou puisque c'est à cause de moi qu'il n'a plus de rat.

Ron écarquilla les yeux. Le minuscule hibou continuait de hululer avec ardeur au creux de sa main.
- Le garder ? dit Ron, indécis.
Il examina attentivement l'oiseau pendant un moment puis, à la grande surprise de Harry et d'Hermione, il le tendit à Pattenrond pour que celui-ci puisse le flairer.
- Qu'est-ce que tu en penses ? demanda Ron au chat. Un hibou, ça te va ?
Pattenrond se mit alors à ronronner.
- Pour moi, c'est d'accord, dit Ron, d'un air ravi. Ce hibou est à moi.
Harry lut et relut la lettre de Sirius jusqu'à l'arrivée du train à la gare de King's Cross. Il la tenait toujours bien serrée dans sa main lorsqu'il franchit en compagnie de Ron et d'Hermione la barrière magique du quai 9 3/4. 

Chapitre 22 ~ Encore du courrier

Gallimard Jeunesse - 349 pages

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