72.jpgPrésentation de l'éditeur :

Le garde commença à parler de bois à brûler. Je hochais la tête sans arrêt, comme si j'avais abattu des forêts entières avant de le rencontrer.
— Il te faudra sans doute sept cordes de bois, m'expliqua-t-il. Fais attention à ça. Tu dois t'en constituer toute une réserve avant que la neige n'immobilise ton camion.
Je ne voulais pas poser cette question, mais comme cela semblait important, je me lançai :
— Heu... C'est quoi, une corde de bois ? 

Ainsi débute le long hiver que Pete Fromm s'apprête à vivre seul au cœur des montagnes Rocheuses, et dont il nous livre ici un témoignage drôle et sincère, véritable hymne aux grands espaces sauvages.

***

Ma rencontre avec la plume de Pete Fromm est relativement récente dans ma vie de lectrice. Je l'ai découvert avec deux de ses romans, La vie en chantier et Mon désir le plus ardent, deux coups de cœur.
Ici, il ne s'agit pas de fiction mais d'un journal tenu par l'auteur lors d'un séjour de sept mois dans les Rocheuses  en quasi autarcie.
Le récit est écrit avec humour et humilité et la plume est belle.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire Indian Creek, j'ai passé plusieurs soirées au chaud sous la couette à suivre les aventures du jeune Pete Fromm. L'hiver, la neige et les températures négatives, la faune et la flore, la vie sauvage, tout cela m'a enthousiasmée. Par contre les scènes de chasse m'ont rendue par moments la lecture difficile.
Un beau témoignage, à la fois récit initiatique et éloge à la nature.

Titre original : Indian Creek Chronicles
Traduit de l'américain par Denis Lagae-Devoldère
Gallmeister (Totem), 256 pages, 1993 pour l'édition originale et 2017 pour la présente édition française