Un minuscule inventaire est le deuxième titre que je lis de Jean-Philippe Blondel après avoir découvert sa plume l'an dernier avec Accès direct à la plage. Comme j'avais beaucoup aimé ce dernier, j'avais acheté deux autres romans du même auteur lors de La fête du livre de Saint Etienne il y a tout juste un an.

Antoine, quarantenaire, une femme qui le quitte et deux enfants, a décidé de faire du ménage dans sa vie. C'est ainsi qu'il se rend dans un vide-grenier pour vendre une multitude d'objets en apparence insignifiants. Mais ce que ne réalise pas ce professeur d'anglais, c'est que, plus qu'un vide-grenier, c'est un véritable travail d'introspection qui commence, une mise à nue de ses souvenirs. Dérouler à nouveau le fil du temps, revenir sur son existence, un passage douloureux mais nécessaire pour se reconstruire et aller de l'avant.

Cette nouvelle plongée dans l'univers de Blondel a confirmé tout ce que j'avais aimé la première fois.
La construction de l'ouvrage
, semblable à celle d'Accès direct à la plage, une sorte de récit-puzzle dont les chapitres sont autant de pièces qui s'emboitent les unes dans les autres pour former un tout, la vie d'Antoine. L'écriture aussi, à la fois simple et émouvante, qui parvient à projeter le lecteur dans la peau des personnages.
C'est finalement une histoire banale, comme des dizaines ont sans-doute été écrites, sauf que Blondel y met sa patte, et que, d'ordinaire, elle devient percutante.
Il me semble que c'est ici davantage une affaire de goût personnel que de qualité de l'oeuvre ; en ce qui me concerne j'adhère totalement à ce style.

Il y a des gens qui ont traversé ma vie comme des comètes, et je vis encore dans leur lumière. 

* * *

La poudre d'escampette, j'aime bien cette expression, quand j'étais petite je pensais que ça existait. Je m'étais imaginé qu'il y avait de minuscules sacs en soie beige avec un lacet qu'on pouvait trimballer avec soi et que, quand une situation devenait dangereuse ou ennuyeuse, on versait sur sa main un peu de poudre d'escampette et hop, on disparaissait du décor et on se retrouvait soit trois heures plus tard, soit à huit mille kilomètres.

Je profite de ce billet pour remercier Caro[line] grâce à qui j'ai découvert cette belle plume.
Découverte qui n'est pas terminée, vous l'aurez compris !

Lecture commune avec Yohan, Karine et Abeille.

D'autres avis à consulter : ceux de Laurence (Biblioblog), Amanda, Florinette, Fashion

Robert Laffont (collection Pocket ) - 272 pages