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dimanche 24 octobre 2010

Azilis T3 ~ Le sortilège du vent (Valérie Guinot)

Troisième (et dernier) tome d'Azilis et troisième coup de coeur.

Que dire que je n'ai déjà dit sur cette série que j'aime d'amour ? Comment vous convaincre de vous ruer en librairie pour acquérir le premier tome et commencer à le lire ? 

Le sortilège du vent est court, bien trop court. Et en même temps si dense. On y retrouve toutes les qualités des deux premiers tomes. Le souffle épique du début qui ne mollit pas, les valeurs de courage, d'amitié et d'amour exacerbées. Et le voile de légendes qui s'infiltre dans l'histoire pour finir par l'envelopper.

L'histoire d'Azilis relève également dans une certaine mesure du parcours initiatique. Les personnages dont j'ai fait la connaissance dans L'épée de la liberté ont considérablement évolué, changé. Chacun est allé à la rencontre de sa destinée, certaines plus douces que d'autres. Je ne les aime pas tous, mais je me suis attachée à plusieurs d'entre eux. Il y a bien sûr Azilis, celle qui a sans doute le plus souffert à cause des épreuves qu'elle a subies. Elle n'a que 16 ans à peine au début de l'histoire, et pourtant malgré son jeune âge, elle fait preuve d'une incroyable force morale. J'ai aussi une affection toute particulière pour Caius, son frère aîné. Guerrier courageux et fidèle en amitié, il n'est cependant pas exempt de défauts et c'est précisément sa nature bouillonnante qui fait tout son charme. Kian est indéniablement le potentiel masculin du roman, mais hélas il est peu présent dans ce dernier volet. Heureusement, chacune de ses apparitions compense son absence prolongée ! Enfin il y a les personnages que je qualifierais de "secondaires" mais qui ont toute leur importance : Ninian, le jumeau d'Azilis, Enid, devenue servante d'Azilis et puis la sorcière Rhiannon que l'on retrouve avec plaisir dans ce troisième tome. J'allais oublier de parler du fameux Myrddin... Il faut dire que je ne l'aime guère celui-là. Perfide, calculateur, ensorceleur et... terriblement séduisant. Il a beau m'être profondément antipathique (dès le départ j'ai eu un faible pour Kian), force est de reconnaître son charisme auquel personne n'est insensible.

Dans ce dernier opus, la légende prend davantage de place dans l'histoire. J'ai adoré la façon dont l'auteur s'empare de la dualité du personnage d'Azilis. Le sortilège du vent permet enfin de démêler les fils des tomes précédents et tout prend sens. 
Il faut tout de même que je confesse que j'ai attendu pendant près de quatre cents pages de savoir si Azilis allait retrouver le ténébreux Kian. Non pas que le reste soit inintéressant, loin de là, mais bon, je voulais savoir qui de Myrddin ou de Kian allait gagner le coeur de notre belle romaine. Or l'issue de l'histoire est assez surprenante même si parfaitement logique quand on y songe. 

Une série brillante, maîtrisée de bout en bout par Valérie Guinot. Et me voici de nouveau en mode sevrage après avoir quitté cette époque, ces lieux, ces personnages que j'ai côtoyé le temps de quelques heures...  

- Parce que tu penses que j'ai une chance de reconquérir Kian ? 
- Et bien... Oui. De cela aussi je suis certaine. Bien que je ne puisse me fier qu'à mon instinct pour l'affirmer...
- Et ton instinct est fiable, murmura Niniane. Je l'ai maintes fois vérifié. 

* * *

Sa main glissa le long du dos d'Azilis. Elle frissonna, la peau parcourue de mille étincelles. Elle retint son souffle, fouettant sa volonté pour renforcer le mur qu'elle avait dressé entre elle et lui.

* * *

Il luttait contre une angoisse sourde, animale, qui se dépliait en lui comme un serpent prêt à bondir. Il n'était pas superstitieux, croyait en Dieu par habitude plus que par conviction. Cette fois, il sentait la présence d'une puissance immatérielle et la peau de ses bras se hérissait de peur.

* * *

Ils ne s'embrassèrent que plus tard. Un long baiser qui s'égrena jusqu'à l'aube.

* * *

La douleur des âmes était plus difficile à soigner que la douleur des corps. 

* * *

L'espace de ce minuscule instant, elle vit qu'il avait maigri, que son bras était bandé, qu'il portait un torque d'or, qu'il était plus beau que jamais.

Rageot, 402 pages, octobre 2010

samedi 23 octobre 2010

Le sortilège du vent ~ Valérie Guinot

Elle croisa le regard de Myrddin posé sur elle. Une douce chaleur l'envahit. Une certitude aussi. Elle ne laisserait pas  Caius lui dicter sa conduite. Ni lui ni aucun autre homme. Peut importait ce qu'on pensait d'elle.

* * *

- Ne vous faites aucune illusion à mon sujet mes jolies. Je suis un guerrier. Tuer est mon métier.

* * *

Se serait-il ennuyé si le barde avait été meilleur ? Non, sans doute. Cette peine constante, cette absence aux autres et à lui-même, aucune distraction ne parviendrait à les combler. Seule la mort était de taille à les vaincre.

* * *

Myrddin était drôle et agréable, Enid le reconnaissait. Pourtant elle n’arrivait pas à se départir de la crainte et de la méfiance qu'il lui inspirait. Une peur instinctive et profonde. Celle du lièvre devant le renard, de la poule devant la belette.

* * *

Ses yeux demeurèrent rivés sur ceux d'Azilis un long moment. Enfin, il murmura : - Je risquerais bien plus que ma vie pour toi. Je risquerais mon âme.

vendredi 22 octobre 2010

Le sortilège du vent ~ Valérie Guinot

Il est arrivé hier, depuis je ne le quitte plus...


Au hasard un extrait... (click sur l'image pour la voir en grand)


Bon, j'y retourne ! Myrddin et Kian n'attendent pas !

samedi 27 février 2010

Azilis T2 ~ La nuit de l'enchanteur (Valérie Guinot)

Aussitôt reçu aussitôt lu, je n'ai pas pu m'empêcher de me jeter sur ce deuxième tome pour connaître la suite de l'histoire de la belle Azilis.
Je viens de refermer le livre et mon esprit vagabonde encore aux côtés de Kian, Myrddin, Niniane et tous les autres... Pendant deux jours j'ai ressenti les peines et les espoirs qui les habitent, parfois aussi la colère. J'ai été agacée plus d'une fois, j'ai connu la frustration de voir des personnages suivre des chemins qui ne me plaisent pas, j'ai eu envie de plonger dans les mots de papier pour leur crier de cesser de torturer mon pauvre palpitant. Bref, vous l'aurez compris, je suis complètement et irrémédiablement sous l'emprise de l'écriture de Valérie Guinot et, croyez-moi c'est une drogue douce mais puissante !

Lorsque j'ai entamé ma lecture, j'ai d'abord été frustrée de ne pas retrouver de suite Azilis et Kian, et surprise de découvrir que ce deuxième tome démarrait avec Ninian, le jeune moine et frère jumeau d'Azilis. Je me suis demandée où l'auteur voulait en venir, moyennement intéressée, je dois le confesser, par les épreuves que le jeune garçon est amené à vivre. Que voulez-vous, il est dangereux de ne pas donner à un lecteur ce qu'il attend et de le priver plus longtemps que nécessaire de ses personnages préférés ! Retour donc vers Azilis et sa nouvelle existence. La vie suit son cours, oublié le passé et les terribles aventures du premier tome. J'avoue que je me demandais comment l'histoire aller pouvoir évoluer (même si la fin de L'épée de la liberté suggérait une piste qu'il faudrait être aveugle pour ne pas voir) après un premier opus passionnant et, surtout, s'il aurait la même saveur. Comme j'ai eu tort de m'inquiéter ! Au fil des pages, doucement mais surement, la tension monte, de nouveaux enjeux se réveillent et la même ivresse m'a prise. Impossible de lâcher La nuit de l'enchanteur avant d'en connaître le dernier mot de la fin. Et quelle fin ! Voilà qui laisse présager un troisième tome encore plus intense que les deux premiers... L'avenir est ouvert, de nombreuses voies sont possibles, mais pour cela il faudra attendre la fin de l'année avec la publication de la suite de cette merveilleuse odyssée. Pour patienter jusque-là, me reste plus qu'à relire les deux tomes en boucle, ou plonger en hibernation prolongée ; je ne vois pas d'autres solutions !

Je n'ai fait que coucher par écrit l'état névrosé dans lequel je me trouve après cette lecture enchanteresse, je ne m'attarde pas davantage sur le roman pour en disséquer les nombreuses qualités, mais je voulais tout de même dire combien les personnages d'Azilis sont incroyablement travaillés. Ce deuxième tome permet de faire davantage connaissance avec certains d'entre eux laissés un peu dans l'ombre auparavant, et ils sont tous plus attachants les uns que les autres ; tellement humains aussi dans leurs attitudes et leurs sentiments. Un coup de coeur particulier pour Caius, le frère d'Azilis, dont la personnalité se dévoile petit-à-petit dans ce deuxième tome. Un garçon touchant, généreux et au tempérament de feu qui a su me toucher. J'espère vivement qu'il conservera un rôle d'importance dans le tome suivant.

Rageot - 377 pages

mercredi 24 février 2010

Azilis T1 ~ L'épée de la liberté (Valérie Guinot)

Attention, gros coup de coeur !!! L'autre jour, alors que j'avais l'occasion de passer quelques heures dans une librairie (ce qui ne m'arrive pas souvent, hélas, ou tant mieux, tout dépend de quel point de vue on se place...), je furetais dans le rayon jeunesse et tombe par hasard sur un présentoir qui s'intitulait "coups de coeur romans ados". Sur ledit présentoir, je reconnais Hunger games et Le chagrin du roi mort, ce qui m'incite à examiner plus attentivement les autres ouvrages proposés. Là, parmi les piles, je trouve cet ouvrage qui m'attire en premier lieu par son titre, et plus exactement par le prénom Azilis en lettres dorées. Jamais entendu parler, j'embarque le roman en me disant que cela va me faire du bien de découvrir une lecture de façon totalement vierge, un peu lassée que je suis ces derniers temps de voir souvent les mêmes livres chroniqués sur les blogs, et lassée surtout de ne pouvoir aborder un livre sans en avoir entendu parler au préalable... Bref, c'était mon caprice du jour. Comme j'ai bien fait ! Fin de la parenthèse.

Nous sommes en Gaule au mois de juin 477, à la frontière de l'Armorique. Azilis est une jeune fille au sang mêlé, celte par sa mère et romaine par son père. Elle n'a que 16 ans mais un destin incroyable l'appelle déjà. 
Comme toujours, j'ai du mal à vous en dire davantage car je ne souhaite surtout pas vous dévoiler quoique ce soit de l'intrigue au risque de vous en faire perdre la saveur. Et je peux vous assurer que découvrir ce roman sans en rien en connaître a été un pur délice.

Ce que je puis vous dire en revanche, c'est que Valérie Guinot a écrit un superbe livre à tout point de vue.
    D'abord le contexte historique qui est extrêmement bien documenté et étayé de plusieurs notes de bas de page, qui, malgré leur aspect didactique, m'ont été très utiles et n'ont pas du tout gêné ma lecture. Le travail de reconstitution de l'époque avec ses us et coutumes est admirable et en lisant on se retrouve instantanément parachuté dans le temps pour vivre à la mode gallo-romaine.
    Ensuite il y a l'histoire en elle-même qui est très chouette avec son savant dosage entre aventure, amour et trahison. Encore un roman de jeunesse qui décline tous les éléments propres à captiver l'intérêt du lecteur et je confesse que cela a totalement fonctionné avec moi. J'ai frémi plus d'une fois au cours de ma lecture, de colère ou de chagrin, je me suis même surprise à verser quelques larmes. Une fois de plus on se retrouve avec une relation triangulaire qui rajoute au plaisir de la lectrice-midinette, et je ne saurais vous cacher que j'ai un faible pour le ténébreux Kian !
    Enfin, ce qui m'a enchantée une fois L'épée de la liberté refermé, c'est ce remaniement de la légende arthurienne qui est tout en subtilité et que je n'ai pas vu venir. Valérie Guinot nous propose ici une revisitation du mythe qui se fond à merveille dans l'histoire et l'Histoire et qui apporte un plus - si cela était nécessaire - à ce merveilleux roman.

J'ai dévoré ce premier tome et déjà commandé le second que je m'empresserai de lire quand je l'aurai reçu, c'est une nouvelle addiction qui me guette !! Par contre je ne sais pas s'il s'agit d'une trilogie ou si l'histoire s'arrêtera là, mystère !

L'avis de Leiloona (dont je n'avais donc pas eu connaissance au moment où j'entamais ce livre)

Pour achever de vous convaincre de lire ce roman, vous pourrez en découvrir les premières pages ici, sur le site consacré à la série Azilis par l'éditeur Rageot.

Rageot - 425 pages qui défilent à toute vitesse !