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jeudi 27 novembre 2014

Au bout du voyage (Meg Rosoff)

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Meg Rosoff me surprend à chaque fois. Au bout du voyage est le troisième roman que je lis d'elle et c'est encore un univers et un genre totalement différents des deux autres. C'est à la fois un roman initiatique, le récit d'un road-trip, une héroïne étonnante, de la douceur et une vision du monde étrange et décalée. 
Matthew, le meilleur ami du père de Mila a disparu. Les voilà donc tous les deux sur les routes en direction de la frontière canadienne pour tenter de le retrouver. Mila est une jeune fille pas comme les autres, avec un sens aiguisé de l'observation et du détail. Pas tout-à-fait adulte, plus enfant, elle s'interroge sur le monde des adultes qui l'entourent, sur leurs agissements... 
Le récit est raconté par elle à la première personne et cette narration impliquée donne encore davantage de poids au personnage qui est vraiment attachant.
C'est une ambiance feutrée, presque douillette que nous offre cette fois Meg Rosoff, en net constraste par exemple avec Maintenant c'est ma vie, un roman difficile. Je ne m'attendais pas du tout à trouver dans ce roman cette légèreté, et contre tout attente j'ai aimé. Voilà qui m'a convaincue de poursuivre ma découverte de l'auteur.

Titre original : Picture me gone
Traduit de l'anglais par Valérie Le Plouhinec
Albin Michel (Wiz), 267 pages, 2014 pour l'édition française et 2013 pour l'édition originale

vendredi 7 juin 2013

Maintenant, c'est ma vie (Meg Rosoff)

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De Meg Rosoff, je n'avais lu jusque là que La ballade de Pell Ridley, il y a un an maintenant. Un roman qui m'avait donné envie d'en découvrir d'autres de l'auteur. C'est à Cess qui m'a offert celui-ci que je dois d'avoir pu poursuivre la découverte.

Daisy est une jeune new-yorkaise de 15 ans qui vient passer pour la première fois des vacances en Angleterre chez des cousins. Un séjour à la campagne, le premier amour, des rires, le bien-être. Puis du jour au lendemain, tout bascule alors qu'éclate la troisième guerre mondiale.

Déjà, la couverture, sans que je m'explique pourquoi, me met mal à l'aise. Or, en lisant ce roman, ce sentiment de malaise a perduré. C'est une histoire très étrange, ou rien n'est vraiment dit, ou tout est suggéré, où il faut lire entre les lignes pour comprendre ce qui arrive à ces jeunes qui se retrouvent livrés à eux-mêmes en temps de guerre. Atmosphère étouffante et pesante avec toutefois un regard de l'héroïne et narratrice qui se veut désinvolte et détaché. La première partie m'a semblé longue et j'ai eu dû mal à entrer pleinement dans le récit. Mais finalement, au fil des pages, j'ai été happée par le texte et j'ai été très touchée par la seconde (bien plus courte) partie. 
Meg Rosoff a une écriture qui ne peut laisser le lecteur insensible, on n'est pas forcé d'y adhérer mais j'avoue que pour ma part, je suis plutôt séduite par son style. Je poursuivrai donc la découverte.
Merci Cécile !

Titre original : How I live now
Traduit de l'anglais par Hélène Collon
Le livre de poche jeunesse, 254 pages, 2008 pour la présente édition française et 2004 pour l'édition originale

jeudi 3 mai 2012

La balade de Pell Ridley (Meg Rosoff)

BaladePell.jpgSuperbe découverte que ce roman. Je dois dire que je ne m'attendais pas à pareille histoire, qui plus est dans la collection Wiz qui est plutôt ciblée jeunesse habituellement. La balade de Pell Ridley séduira davantage à mon sens les adultes que les adolescents, mais ceci n'est qu'un avis personnel. 
Nous sommes ici en présence d'un roman initiatique qui m'a rappelé - le fantastique en moins - Cent ans de solitude. C'est certes un sacré compliment que de comparer un roman à celui de Gabriel Garcia Marquez, mais pour une raison que je ne m'explique pas, c'est à ce dernier que j'ai régulièrement pensé au cours de ma lecture.

Pour point de départ de cette histoire, une jeune fille qui quitte sa famille le jour de son mariage. Pell Ridley décide comme ça, sur une impulsion, de tout plaquer et de fuir cette vie qu'on veut lui imposer. Au dernier moment, sont petit frère muet s'invite au voyage et c'est à deux qu'ils entament un long périple parsemé d’embûches, de rencontres, de surprises, bonnes et mauvaises. 
Et voilà le lecteur embarqué dans leur sillage, spectateur immobile de cette aventure étrange. Pell est une jeune fille forte et courageuse qui deviendra femme en cours de route, après avoir traversé bien des épreuves. C'est un roman dur et beau à la fois, un hymne à la liberté, à l'humain. La quête de Pell est bouleversante et amère, on ressort de cette lecture un peu chamboulé avec l'impression d'avoir changé de dimension... A présent, j'ai envie de lire d'autres romans de l'auteur.

Titre original : The bride's farewell
Traduit de l'anglais par Dorothée Zumstein
Albin Michel (Wiz), 235 pages, 2012 pour l'édition française et 2009 pour l'édition originale