Voilà un livre aussi sinistre que sa couverture. Faut croire que je suis vraiment fâchée avec les classiques ces derniers temps...

François Seurel, jeune garçon dont les deux parents sont instituteurs (le pauvre !) vit dans un petit village du Cher où il ne se passe absolument rien. La venue du Grand Meaulnes, un camarade de classe secret, va bousculer son existence.

Le grand Meaulnes est un roman étrange qui touche au merveilleux.
Seulement, si je dois admettre que cet aspect est admirablement rendu, notamment dans la scène où Meaulnes séjourne au domaine mystérieux, cela ne m'a pas touchée du tout. Loin d'éprouver du plaisir dans cette lecture, je me suis ennuyée ferme et sans la lecture commune qui était prévue j'aurais probablement abandonné cet ouvrage avant la fin. J'ai mis un temps fou pour venir à bout de ces pages, espérant en vain que mon intérêt allait se réveiller. Le dernier tiers du roman se révèle légèrement moins soporifique que le reste mais il ne se passe rien d'extraordinaire pour autant.

En réalité, il me semble que mon regard sur ce roman est totalement subjectif et que je suis peut-être passée à côté. J'ai eu l'intuition que c'était un bon livre, sauf qu'il n'était pas pour moi. L'ambiance est glauque à souhait, les personnages ne respirent pas la gaité, et à force, cette lecture m'est devenue pénible.
A cela, je rajouterai que le personnage du Grand Meaulnes m'est profondément antipathique ; dès sa première apparition il m'a déplu. Son côté pessimiste et négatif a fini par me taper sur nerfs, et j'ai trouvé agaçant qu'il se refuse au bonheur après l'avoir cherché pendant près de 200 pages ! Bref, trop c'est trop.

Je suis curieuse de connaître les avis de mes camarades ; j'ai déjà une petite idée sur celui de Caroline puisque nous avons échangé nos impressions en cours de lecture.

Lecture commune avec Caro[line], Diane et Marie

Fayard (collection Le livre de poche) - 278 pages