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Quel bonheur de retrouver Maxime ! Il est tellement attendrissant et drôle ce personnage, on aimerait l'adopter, continuer de suivre ses frasques plus longtemps... 
Une fois encore, et sans surprise, j'ai passé un excellent moment avec ce roman qui clôt la série des aventures de Maxime en trois tomes. Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi (c'est mal), le premier c'était Comment (bien) rater ses vacances, une poilade pas possible, le coup de coeur de mon été 2011, suivi de Comment (bien) gérer sa love story, toujours aussi désopilant, le coup de coeur de mon hiver 2012.
Pas de coup de coeur pour ce troisième tome, mais vraiment je n'en étais pas loin, n'allez surtout pas déduire de l'absence de mon petit logo en forme de coeur que je n'ai pas aimé cette fin, car c'est tout le contraire.

Cette série je l'aime d'amour et j'aimerais la partager avec le plus grand nombre. Je la conseille, je l'offre, j'en parle, bref, je veux convaincre les foules qu'il y a mieux que les anti-dépresseurs (et bien plus inoffensif aussi). Parce que ces bouquins, encore une fois, faudrait les faire rembourser par la sécurité sociale, ils sont d'utilité publique ! Comment ça vous me trouvez trop euphorique ? Pourtant, la seule substance que j'ai consommée, c'est du papier... et de l'encre.

Quid de ce tome 3 ? Maxime à la fin du précédent tome s'était retrouvé dans une situation disons... compliquée. A l'approche de Noël, il se retrouve chez son tonton Christian qui va l'héberger quelques jours. Est-ce la découverte des vinyles ou la vapeur des joints de son parent (oui, parce que notre héros est clean, comme quoi, y a pas que la jeunesse qui se drogue) ? Toujours est-il que Maxime va avoir une révélation : il va monter un groupe de rock. 
Et nous voilà partis dans son sillage. Succession de gaffes, de trouvailles, de rires, de déconvenues, de désillusions aussi. Maxime explore toute la palette des émotions humaines, sans jamais se départir de son calme ni de sa philosophie de vie pour le plus grand bonheur du lecteur. A cela s'ajoute l'univers musical, puisque vous l'aurez compris, il est question de musique dans ce roman. Croisement d'époques, de goûts, d'artistes, il faudrait presque lire ce dernier opus avec un casque sur les oreilles. J'y ai bien pensé, mais trop tard. (Dommage, parce qu'à la fin du livre l'auteur nous propose une playlist.)

Voilà, Maxime, c'est fini, j'ai refermé le livre le sourire aux lèvres, juste frustrée que ce soit déjà la dernière page. Quand on aime, on ne voit pas le temps passer, c'est bien connu.

- Salut, tonton. Je t'appelle d'une cabine, à Paris. Enfin non, techniquement je t'appelle pas, c'est toi qui m'appelles. Enfin, je crois.
- Mais qu'est-ce qui se passe ?
J'ai eu envie de l'inquiéter encore un peu plus :
- En fait j'ai besoin que tu me planques. Je suis en cavale...
- En cavale ? Qu'est-ce que t'as fait ?
- Euh... J'ai acheté un téléphone à 7 euros.
Il y a eu un silence.
- Mais t'inquiète, j'ai payé ma dette à la société ! Je dois 150 euros à l'Etat français, j'ai dénoncé une pauvre famille sri-lankaise immigrée pour sauver les fesses d'une grande marque coréenne multimilliardaire. Je suis un Homme, un vrai.

* * *

Bon, on est d'accord que je ne prétends pas être un petit génie de la targui. Ni avoir la plus belle voix du monde. Mais, dans la vie, s'il ne fallait faire que des choses pour lesquelles on est naturellement doué, la plupart des gens passeraient leur temps à dormir, manger et baiser comme des lapins. 

* * *

Comme j'ai déjà du vous le dire, on n'est pas porté aux épanchements, chez les Mainard. On est plutôt du genre Tupperware : étanches, avec juste un petit soufflet pour faire le vide à l'intérieur. Histoire que la merde se conserve.

* * *

On avait dû dépasser son temps de gentillesse hebdomadaire. Ce mec a un forfait nice guy économique.

Les billets de Clara et Clarabel

Rouergue (doAdo), 321 pages, 2012