La ruelle au clair de lune (Stefan Zweig)
vendredi 30 avril 2010
C'est que j'allais oublier mes devoirs, je me suis engagée à vous proposer un écrit de ce cher Stefan par mois et j'allais oublier avril !
Je reviendrai bientôt aux essais, mais cette fois-ci encore j'ai préféré rester du côté de la fiction avec une très courte nouvelle dont le titre poétique m'a attirée....
Or, si l'on excepte la merveilleuse écriture de Zweig dont je ne me lasse décidément pas, il n'y a rien de poétique dans cette histoire tragique.
Dès les premières lignes, le décor est planté, on est dans les bas quartiers d'une petite ville portuaire, l'ambiance est mélancolique, étouffante.... Un homme fraîchement débarqué se retrouve là en transit et il va vivre une expérience étrange et éprouvante. Difficile d'en dire plus, d'autant que comme je le disais en préambule, cette nouvelle est très courte.
Une structure un peu différente des autres nouvelles que j'ai lues jusqu'à présent de l'auteur. Pas de récit enchâssé, on plonge de suite dans le décor de l'histoire. La tension monte progressivement à peu près jusqu'à la moitié du texte, puis s'opère un changement de narrateur. Il est question d'amour comme souvent dans les textes de Zweig, et aussi de névrose, d'un homme en souffrance...
Une nouvelle qui n'aurait rien d'exceptionnel si elle n'était écrite par le grand maître. A chaque fois l'alchimie prend et je suis envoutée par ses mots. Rien à dire de plus.

Le livre de poche (collection La pochothèque)
Commentaires
Décidément Zweig est inépuisable et tant mieux!
Ah, Zweig ( soupirs profonds d'admiration)... Le prochain pour moi sera "le joueur "d'échecs"
Ahhh Stefan .... mais quel homme !
Cette nouvelle est la troisième et dernière du livre Amok ("Amok", "lettre d'une inconnue"," La Ruelle au clair de lune"). Je ne l'ai pas encore lue car je ne voulais pas l'enchainer à ma lecture de "Lettre d'une inconnue"... J'avais comme besoin d'une pause pour bien savourer ma dernière sublime lecture.
Mais je vais la lire bientôt...
J'aime beaucoup Zweig, sa plume, son style sont en effet un vrai régal. Et grâce à ton billet je vois qu'il existe encore une multitude de textes que je n'ai pas lus(youpi!!). On ne s'en lasse pas!
J'ai eu ma période Sweig et j'aimais beaucoup ses nouvelles... Je vais me replonger dans ses livres avec "trois maîtres"...
"Une nouvelle qui n'aurait rien d'exceptionnel si elle n'était écrite par le grand maître. A chaque fois l'alchimie prend et je suis envoutée par ses mots. Rien à dire de plus." : Oui en même temps là tu as dit l'essentiel. C'est vrai que c'est surtout l'écriture qui sublime une histoire, qui la rend universelle et qui fait qu'elle nous accroche, nous touche, nous traverse comme un concentré de vie. C'est la marque des plus grands auteurs, cette petite musique, le style. Moi aussi j'aime infiniment l'écriture de Zweig
Il faudrait vraiment que je me décide à le lire ce Zweig mais j'avoue que le livre que j'ai chez moi et que tu as aussi ne me tente plus vraiment. Cela fait tout de même 6 ans qu'il est dans ma PAL !
@Gaëlle Nohant : Pour moi, il y a deux types de livres qui m'accrochent : ceux qui me transportent par l'écriture, le genre d'auteurs capables de raconter n'importe quel événement aussi banal soit-il en envoutant le lecteur, et ceux dont l'histoire est prenante, pleine de rebondissements. Cette deuxième catégorie à mon sens peut se passer d'une écriture magnifique, elle n'en a pas besoin. Les deux ont leurs forces et un auteur qui sait embarquer son lecteur est de toutes façons un bon auteur, quel que soit son "créneau". Zweig fait partie de la première catégorie et il est éblouissant dans son art.
@Géraldine : C'est dommage, tu rates quelque chose à mon humble avis.
je ne conais pas cette nouvelle
je suis aussi très fan de Zweig
je lis actuellement Marie Stuart : génial
et d'accord avec ce que tu as mis por le challenge 1% : j'arrête aussi les challenges qui m'obligent à lire des livres ans prendre le temps de choisir mes envies de lire
je me souviens de cette nouvelle qui ne fait pourtant pas partie de mes préférées Elle a été adaptée en 1988. ll s'agit du récit d'un renversement de perspective.
@denis : Oui, il faut que la lecture reste un plaisir avant tout. On peut passer à côté d'une lecture parce qu'elle est imposée et tombe au mauvais moment et c'est dommage. Marie Stuart me tente bien, tiens, ce sera peut-être ma prochaine lecture de Zweig !
@Bénédicte : Oui, on passe d'un tableau à l'autre. La nouvelle est très courte.
Peu importe ce qu'il écrit, Zweig et moi ça a toujours fonctionné à date! Et tu me rappelles qu'il faudrait mettre mon billet récap à jour!!!
@Karine:) : :o) Ce qui est bien c'est que son oeuvre est généreuse, y a de quoi découvrir encore !!
J'arrive de google images !!! Oh ! mais je connais "Oceanus in folio" !!!
Je cherchais une couverture pour cette nouvelle. Je prends donc ton lien.
@Syl. : :o)