Petits contes de printemps (Sôseki)
dimanche 2 mai 2010
La couverture est jolie, le titre est une invitation à la lecture, mais je suis restée insensible à ces Contes du printemps...
Pourtant c'était plutôt bien parti avec le premier "conte" qui s'intitule Jour de l'an. C'était agréablement écrit avec cette note d'humour si particulière - spécifique, j'en ai l'impression, à la culture asiatique - qui me touche. Mais les récits suivants m'ont ennuyée et laissée de marbre. Sôseki, dans ce recueil, relate des moments de sa vie souvent anecdotiques, des souvenirs, des instants. L'idée avait tout pour me plaire mais je me suis sentie complètement étrangère (au sens propre et figuré) à ce que raconte cet auteur japonais. Cela s'explique sans doute en partie par l'écart entre ma culture et celle de l'auteur mais il ne s'agit pas seulement de cela. J'ai été transportée par des textes émanant de cultures très éloignées de la mienne, aussi je ne pense pas que ce soit la raison de mon indifférence aux Petits contes de printemps.
J'avoue que je suis perplexe, je ne sais comment analyser ce rendez-vous manqué.
Je peux néanmoins imaginer ce que l'on peut apprécier dans cette œuvre... une sorte de musique interne, la contemplation du temps et des paysages... autant d'éléments qui d'habitude séduisent la lectrice que je suis.
(une lecture croisée puisque l'on s'est offert mutuellement ce livre dans le cadre du swap au long cours 2009)
Philippe Picquier (collection Picquier Poche) - 138 pages
Commentaires
La lecture d'auteurs japonais me fait souvent cet effet-là : je me rends bien compte que c'est poétique, mais je reste quasi toujours étrangère à ces univers. C'est très minimaliste, subjectif aussi, il faut pouvoir entrer dedans...
Mêmes sentiments que Ys : souvent l'écriture est délicate et fluide mais je n'accroche pas vraiment... ni aux histoires, ni aux personnages
J'aime assez souvent cette écriture poétique et n'ai, pour l'instant, jamais été déçue, mais je ne connais pas cet auteur ni ce recueil.
Comme Ys... Jusqu'ici que des rdv manqués avec les auteurs japonais. Je ne perds pas espoir !
Ah, j'aime beaucoup les haïkus de Sôseki, il faudrait que je découvre ces " petits contes ".
Moi qui aime beaucoup les japonais, je reconnais que Soseki n'est pas le plus palpitant. Ses textes se font souvent autour de petits riens, sur un quotidien où il ne se passe pas grand chose.
Il ne faut pas perdre espoir Bladelor ! :D
@Ys : Oui, et moi manifestement je n'y parviens pas...
@maggie : Je me sen moins seule...
@lancellau : Je serais curieuse de connaître ton avis si tu le lis un jour !
@Theoma : As-tu essayé Ogawa ??? Beaucoup aimé La marche de Mina, seul titre que j'ai lu d'elle mais qui m'a donné envie de continuer.
@emmyne : J'espère que tu les apprécieras.
@Choco : Oh non, je ne perds pas espoir, y a tant de livres à découvrir, on ne peut de toute façon pas tout aimer !
Je viens de refermer ce livre que j'ai particulièrement aimé. J'ai aimé son ambiance et l'infiniment petit du quotidien qu'il décrit. C'est un peu le Delerm japonais!
@Mirontaine : Comme quoi, d'un lecteur à l'autre, un livre peut être perçu de façon totalement différente, et c'est tant mieux !