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vendredi 22 juin 2018

La dame en rouge règle ses comptes (Béatrice Bottet)

005479290.jpgA la fin de l'année dernière, j'ai eu le plaisir de retrouver Béatrice Bottet dans un roman envoûtant. Je me demandais alors si une suite verrait le jour, et mes souhaits ont été exaucés !

On peut néanmoins lire La dame en rouge règle ses comptes de manière indépendante, même si la lecture préalable du Secret de la dame en rouge me semble apporter un plus à l'histoire.

Dans ce tome-ci, Violette conserve ses nouvelles habitudes parisiennes. Hydromancienne la nuit, fille adoptive à la Faisandière le jour, toujours éprise de Florimond et désireuse de gagner son indépendance. Son paternel continue de la rechercher, décidé à lui faire épouser un vieux type richissime qui permettrait à la famille Baudoyer d'éponger ses dettes. 

La lecture de de second opus m'a moins enthousiasmée que celle du précédent, même si je l'ai apprécié. J'ai regretté que le récit stagne et se focalise pendant près de quatre cent pages sur un seul élément, à savoir la perspective d'enlèvement de Violette. Tout au long du roman, on navigue entre Violette qui craint de se faire enlever de force par les sbires de son père, et ce dernier qui n'a qu'une idée en tête, la retrouver. Alors certes, c'est très bien écrit et donc agréable à lire, mais au final, on a le sentiment d'avoir quelque peu tourné en rond. C'est sans doute la raison pour laquelle j'ai fait traîner cette lecture bien trop longtemps, ne parvenant pas à l'achever rapidement. J'en ressors avec un sentiment mitigé, celui d'avoir lu un livre plaisant avec une belle plume, mais qui m'a laissée sur ma faim.

Scrineo, 405 pages, 2018

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samedi 23 décembre 2017

Le secret de la dame en rouge (Béatrice Bottet)

9782367404868FS.gifDepuis la parution de sa merveilleuse duologie Rose-Aimée, j'attendais la sortie d'un nouveau roman de Béatrice Bottet. Ici, il s'agit a priori d'un tome unique et c'est bien là tout le défaut de cette histoire qui est trop courte à mon goût ! 

Fin XIXème siècle, Paris. Violette Baudoyer est une fille ordinaire le jour, mais la nuit elle se transforme en la talentueuse et mystérieuse voyante Madame Euryale. Grâce à son don, Violette devient sous la houlette de Madame Bouteloup qui l'a prise sous son aile, la coqueluche du Tout-Paris. Depuis l'enfance, et sans qu'elle puisse l'expliquer, elle parvient en effet à lire dans l'eau et à faire des prédictions. Alors que sa renommée va grandissant, c'est son passé qui d'un coup, la rattrape. Pendant ce temps, Florimond Valence, journaliste, enquête sur le meurtre d'une femme retrouvée le crâne ouvert dans une rue de la capitale.

Je le disais en préambule, le seul défaut que je trouve à ce roman, c'est le fait qu'il soit bien trop court. L'univers est riche, passionnant, et pourtant on se retrouve à la dernière page en un rien de temps. J'aurais aimé davantage de longueur pour ce texte, prendre le temps de l'immersion, creuser certains personnages que j'ai adorés mais dont on connaît que peu de choses. L'écriture est toujours aussi belle, travaillée, soignée, documentée. Le roman historique est un genre qui va bien à Béatrice Bottet, elle sait projeter son lecteur dans le Paris du XIXème en l'espace de quelques lignes. Elle campe une intrigue originale, qui, elle aussi, aurait pu être déployée sur davantage de pages. 
Voilà de belles retrouvailles avec Béatrice Bottet, maintenant j'espère que d'autres titres verront le jour, ou pourquoi pas une suite à celui-ci ?!

Scrineo, 405 pages, 2017

jeudi 11 octobre 2012

Penelope Green T1 ~ La chanson des enfants perdus (Béatrice Bottet)

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Les habitués de ce salon connaissent mon engouement pour la série Rose-Aimée. C'est donc sans hésitation (mais en prenant mon temps tout de même !) que je me suis plongée dans le premier tome d'une nouvelle série de l'auteur. 

Penelope Green est une jeune fille orpheline, fille du célèbre journaliste James Alec Green. Après la mort de son père, elle décide de marcher sur les traces de ce dernier et de réaliser enfin son rêve, devenir journaliste à son tour. Et pour faire ses premiers pas dans le métier, elle s'attaque au dossier Foxglove Court, une enquête initiée par son géniteur. L'affaire va la mener dans les bas-fonds de Londres (j'ai oublié de mentionner que le roman se déroule pendant l'époque victorienne) ou elle va faire la connaissance d'un homme invalide et étrange. En parallèle de ses investigations, elle va aussi rencontrer un jeune marin français qui va devenir son garde du corps. (Bien entendu, je n'ai pu m'empêcher de trouver une ressemblance entre Cyprien Bonaventure et Martial (le héros de Rose-Aimée pour les lecteurs perdus !), même si le premier n'a pas l'expérience du second !)

Je dois dire que c'est un premier tome réussi et que j'ai retrouvé tout le charme de l'écriture de Bottet qui m'avait séduite dans Rose-Aimée. Je n'ai pas boudé mon plaisir et j'ai suivi les aventures de Penelope et Cyprien avec un intérêt certain. Une fois encore, là où l'auteur excelle, c'est dans sa capacité à planter un décor et à restituer une période historique jusque dans ses moindres détails. L'espace d'un instant, je me suis vraiment crue dans le Londres du XIXème siècle aux côtés de cette héroïne qui n'a pas froid aux yeux. 
Une lecture qui n'a pas été sans me rappeler une autre série (de qualité) du genre, The agency.

Les impressions de Clarabel

Casterman, 311 pages, 2011

samedi 1 octobre 2011

Le grimoire au rubis Cycle 1, Livre I ~ Le secret des hiboux (Béatrice Bottet)

Une fois n'est pas coutume, j'ai fait les choses à l'envers et j'ai commencé par Le grimoire maléfique (mais ceci dit comme c'est un roman unique il peut se lire à part) avant d'entamer cette fameuse série du Grimoire au rubis publiée antérieurement. Une série qui se divise en trois cycles de trois tomes chacun. Le secret des hiboux est consacré à deux personnages principaux, Bertoul le ménestrel et Blanche une noble jeune fille.

L'histoire démarre avec Bertoul que l'on retrouve au chevet de Dame Hermelinde sur le point de trépasser. Avant de rendre l'âme, cette dernière lui confie une mission, celle de retrouver le mage Gurhaval pour lui rendre son grimoire au rubis. Pendant ce temps-là, Blanche est sur le point d'être mariée de force à un homme riche et vieux par ses quatre frères qui ont décidé de se faire de l'argent sur don dos. Dame Hermelinde meurt, Bertoul se retrouve mis à la porte par le nouveau maître des lieux et Blanche s'échappe du château où elle était enfermée en attendant son futur époux. Au hasard de l'aventure, ces deux-là vont se rencontrer et faire équipe dans l'adversité. 

Il s'agit ici d'un roman médiéval-fantastique qui s'adresse à un jeune lectorat mais dont la superbe écriture peut aussi séduire les adultes, ce qui a été mon cas. Outre le fait d'être remarquablement écrit, c'est un tome très documenté qui se révèle passionnant pour son aspect historique. La richesse du vocabulaire et des tournures de phrase font de ce roman un véritable délice à lire et offrent au lecteur un voyage dans le temps. L'intrigue est bien ficelée même si elle ne surprendra pas le lecteur adulte, mais qu'importe, c'est une histoire vivante avec des personnages attachants que l'on suit avec grand plaisir. 
Béatrice Bottet m'a une fois encore convaincue de son talent et j'ai la ferme intention de lire le reste de son oeuvre. Comme elle continue d'écrire je ne suis pas prête de terminer ma découverte et c'est tant mieux. 

Casterman, 326 pages, 2009 pour la présente édition (2006 pour la première édition)

samedi 9 juillet 2011

Rose-Aimée T2 ~ Le marin perdu dans la brume (Béatrice Bottet)

Rappelez-vous, en février dernier je tombais amoureuse de Martial, le marin qui jouait de l'accordéon.
J'attendais avec impatience de le retrouver et de découvrir la fin de cette merveilleuse histoire. 
J'ai ouvert le livre et il était là, le Martial ! Mais ce n'était plus le même homme, il avait changé. De drôle et fougueux il était devenu triste et et atone. Qu'est-ce qu'il m'a agacée à se morfondre ainsi, à pleurnicher sur lui-même ! J'avais envie de lui botter les fesses... où était passé le garçon courageux qui allait de l'avant ? Puis on est passé de l'autre côté de l'Atlantique, direction Paris pour retrouver Rose-Aimée. Allons bon, elle aussi n'était plus que l'ombre d'elle-même depuis le départ de son amoureux. Mais bon sang, que n'agissaient-ils au lieu de pleurer leur amour perdu ?!
Heureusement, pour redonner un peu de piquant à l'histoire il y avait Fidelia et un nouveau personnage auquel je me suis de suite attachée, Bruce, l'irlandais qui aime la bagarre.

Puis au fil des pages, j'ai retrouvé toute l'intensité et l'émotion qui m'avaient séduite dans le premier tome, cette écriture qui vous prend et ne vous lâche plus, cet univers de fiction plus vrai que nature qui vous fait oublier tout le reste.
La dernière partie du roman est juste sublime avec son lot de douleurs et d'espérance, on est happé par le texte, on souffre pour les personnages et j'ai profondément aimé la direction choisie par l'auteur. Rose-Aimée et Martial ne forment pas un couple banal, et à leur image, il fallait que leur histoire sorte des sentiers battus.
Pari réussi pour Béatrice Bottet qui nous offre un second tome remarquable.


Lu en même temps que Cécile


Nouvel Angle, 512 pages, juin 2011

mercredi 15 juin 2011

Le grimoire maléfique (Béatrice Bottet)

En attendant de pouvoir lire la suite tant attendue de Rose-Aimée, j'ai ouvert ce roman, curieuse de découvrir la plume de Béatrice Bottet dans un autre univers. 
Il s'agit ici, et je le précise tout de suite, tant cela en ravira certaines, d'un roman unique. Et oui, vous avez bien lu, pas de suite !!
Le grimoire maléfique fait toutefois référence au Grimoire au rubis, une série (ne dites rien, je sais !) écrite par l'auteur qui couvre trois cycles de trois tomes chacun. Cependant, il n'est absolument pas nécessaire de connaître la série du rubis pour lire ce volume-ci.

L'histoire se déroule au Moyen-Âge et se concentre autour du fameux grimoire des ténèbres qui a disparu de l'abbaye de Gardefoy où il était gardé. Audoin Rivelet, un jeune chevalier et frère de l'un des moines est chargé par ces derniers de retrouver ledit grimoire. Pendant ce temps, Jeanne de Lorimont et ses soeurs jumelles tentent d'échapper à l'emprise de Philibert des Losses, seigneur cruel qui a repris le domaine familial à la mort de leur père. 
Pendant les deux tiers du livre, nous suivons donc les deux personnages principaux séparément avant d'assister à leur rencontre fortuite. 

L'histoire est somme toute assez simple mais ce qui la transcende c'est le talent de Béatrice Bottet qui m'a de nouveau séduite. Son écriture est imprégnée des lieux et de l'époque, dès les premières lignes une atmosphère lourde et sombre s'impose. Bien que ce roman soit destiné à un jeune lectorat, la violence y est présente et les personnages ne sont pas épargnés. Malgré cette noirceur, il y a aussi dans ce récit des touches d'humour, notamment à travers Jeanne qui tente désespérément de se débarrasser de ce maudit grimoire qui lui colle aux basques.  Au final c'est une lecture enlevée et prenante qui procure beaucoup de plaisir.

Un excellent roman que je recommande chaudement aux adolescents ainsi qu'à leurs aînés. 

Casterman, 341 pages, 2011

jeudi 10 février 2011

Rose-Aimée T1 ~ La belle qui porte malheur (Béatrice Bottet)

La moisson 2011 promet d'être bonne, ces derniers temps j'enchaîne les lectures de qualité et je fais de bien belles découvertes. Il faut dire aussi qu'à force de faire le ménage dans ma PAL, il ne reste que de bons crus...
J'ai tardé à ouvrir ce roman et je me demande bien pourquoi car une fois ouvert, je ne l'ai plus lâché !

Ici, pas de vampires, de faës, loups-garous et autres créatures fantastiques, La belle qui porte malheur est un roman de jeunesse ancré dans l'Histoire dont l'action se déroule entre San Francisco et Paris au milieu du 19ème siècle.
Martial, qui navigue depuis une dizaine d'années a finalement mis pied à terre en 1948 en Amérique au moment de la ruée vers l'or. En trois années, le jeune marin qui ne manque pas d'astuce a su gagner ce qu'il faut d'argent pour vivre confortablement. Mais comme le dit l'adage, l'argent ne fait pas le bonheur, et au moment où nous faisons connaissance avec lui, nous le découvrons en mauvaise posture.
De l'autre coté de l'océan, Rose-Aimée dite Fifi-bout-d'ficelle, vingt ans à peine et déjà un passé douloureux. La jeune femme danse et chante dans un cabaret de piètre réputation mais elle a su conserver sa vertu. Il faut dire aussi qu'une étrange malédiction frappe ceux qui l'approchent de trop près.
Comment ces deux personnages vont se rencontrer et pour quelles raisons, je n'en dirai mot, mais je vous invite à le découvrir par vous-mêmes en lisant ce premier tome d'une série plus que prometteuse.

Dire que j'ai aimé est un euphémisme, je me suis rapidement retrouvée totalement engluée dans ce livre aux nombreuses qualités. Le contexte historique est admirablement rendu sous la plume de Béatrice Bottet qui parvient à recréer le climat de cette l'époque de façon très réaliste. L'intrigue est maîtrisée de bout en bout et même si l'on devine plus ou moins la direction que va prendre l'histoire, on est tenu en haleine par les évènements qui s'enchaînent sans temps mort. Martial et Rose-Aimée m'ont passionnée et fascinée, ce sont deux personnages atypiques qui doivent encore receler bien des secrets. La rencontre entre ces deux-là est explosive, une de ces rencontres comme je les aime, touchante mais pas mélo, une belle qui se fait désirer, un chevalier servant aux petits soins qui se fait rabrouer, bref, de quoi alimenter la midinette en moi ! Et Martial.... comment vous dire ? Je crois que je suis tombée amoureuse. L'homme n'est pas vilain, il est adroit de ses mains, il sait soigner les belles plantes (au sens propre et figuré, mais je m'égare...), il sait lire les étoiles dans le ciel, fait preuve de courage, a le sens de l’honneur même s'il est un peu canaille sur les bords... Bref, me voilà conquise !
La belle qui porte malheur est un excellent roman d'aventure et de passion qui m'a laissée dans un état de "sevrage" bien connu une fois la dernière page tournée. Maintenant je pleure en attendant la sortie du tome 2 (et dernier a priori) en mai prochain. Que cela va être long !


Pour en savoir plus sur ce roman, rendez-vous sur le site qui lui est consacré , vous y trouverez tout (ou presque) ce que vous voudrez savoir à son sujet !

Elles l'ont lu aussi : Faelys et Edelwe


Nouvel Angle, 496 pages, octobre 2010