" Un chef-d'oeuvre ", " Un livre sur la cruauté ", " Un livre qui met mal à l'aise "... avec tous ces avis, j'ai abordé Sa majesté des mouches non sans appréhension. Etant plutôt de nature sensible, je me suis demandée si je serais capable de lire ce roman.

Au final, je suis très dubitative. Loin d'avoir ressenti ce livre comme un chef-d'oeuvre, je me suis interrogée sur ce que des générations entières avaient bien pu lui trouver d'extraordinaire... J'ai traîné des jours et des jours durant, ne parvenant pas à avancer, engluée dans ces pages, mais avec quand-même l'envie d'aller au bout pour connaître le dénouement. Sans cette curiosité, il est fort probable que je n'aurais pas terminé ce livre... et il me semble que je n'aurais alors pas perdu grand-chose...

Une histoire, donc, qui ne m'a pas touchée, même pas dans l'horreur qui m'a paru décalée. L'ensemble de m'a pas convaincue. J'attendais quelque chose de grandiose, d'étouffant, une tension qui monte, une atmosphère angoissante... Manque de réceptivité de ma part ?

En revanche, pour ce qui est de la forme, j'ai trouvé un talent indéniable à l'auteur dans sa façon de conter, une écriture tout en suggestion.

Un auteur à retenter, donc.

Autour de l'enfant accroupi, planait la protestation des parents, de l'école, du gendarme et de la loi. Le bras de Roger était retenu par une civilisation qui ne se préoccupait aucunement de lui et tombait en ruine.

Les avis de Karine et Allie.

Gallimard (collection Folio) - 245 pages