J'avais aimé 16 lunes pour son atmosphère du sud, son intrigue entremêlée de légendes. Ce deuxième tome offre une très belle suite que j'ai lue avec énormément de plaisir. Bien sûr il n'y a plus le côté euphorisant de la découverte de l'univers, mais les révélations qui sont faites dans 17 lunes m'ont passionnée. Différentes pièces du puzzle s'imbriquent entre elles et l'on en apprend énormément dans ce tome sur le monde des enchanteurs et en particulier sur les familles de Lena et Ethan. Les rebondissements sont donc nombreux et l'intrigue vraiment intéressante même si j'ai trouvé ça et là quelques longueurs au roman. Ceci étant, l'écriture est superbe et compense ces passages à vide dans le récit. C'est un style très imagé, vivant, empli de saveurs, d'odeurs, de couleurs. Une lecture dépaysante et hypnotisante qui m'a vraiment captivée et transportée bien loin. Les personnages secondaires sont toujours aussi fascinants, et c'est tant mieux, car finalement ce sont eux qui font le sel de cette histoire, Ethan et Lena n'étant au fond pas très charismatiques. Nous retrouvons avec bonheur Ridley la cousine de Lena qui a versé dans les ténèbres, Link le meilleur ami d'Ethan et Amma la gouvernantes des Wates qui joue aussi le rôle de grand-mère pour Ethan.
La narration est encore assurée par Ethan dans ce deuxième tome et cela revêt d'autant plus d'importance que 17 lunes se révèle être, d'une certaine manière, un parcours initiatique pour le jeune homme.
Je passerai rapidement sur les moments de jalousie entre nos deux héros qui détonnent totalement avec la maturité dont ils font preuve par ailleurs et sur le côté surjoué de la confrontation finale entre les forces des ténèbres et de la lumière qui est un peu ridicule et romp avec la qualité du récit dans son ensemble.
Mis à part ces détails, 17 lunes se révèle être une suite de qualité dont je vous recommande chaudement la lecture. En espérant que le 3ème tome soit du même acabit.
L'avis de Karine
Titre original : Beautiful darkness
Traduit de l'américain par Luc Rigoureau
Hachette (Black moon), 566 pages, 2010 pour l'édition originale, 2010 pour la traduction française
Je dois être une des dernières à avoir lu ce roman dont tout le monde parle depuis des mois, et si la découverte est tardive, elle n'en est pas moins délicieuse.
