Voilà un roman qui m'a posé problème... Pendant un bon tiers du livre je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire, par moment je m'ennuyais et l'envie me prenait d'abandonner ma lecture mais régulièrement mon intérêt était réveillé par des passages qui titillaient ma curiosité. Puis, petit à petit, je me suis imprégnée de cette atmosphère étrange, me suis attachée à la narratrice et à ses blessures.

Les cinq quartiers de l'orange
est un roman amer et coloré à la fois. C'est une histoire foisonnante qui alterne entre passé et présent et dont l'on ne peut reconstruire le puzzle qu'à la toute fin du livre.
Qu'en ai-je retenu ? Je ne sais pas trop. Cette lecture m'a laissée perplexe. Parfois elle a su me toucher mais bien souvent elle m'a mise mal à l'aise. Je ne suis pas parvenue à comprendre le personnage de Mirabelle Dartigen, cette veuve mère de trois enfants qu'elle ne saura jamais aimer que sur le papier. Une femme étrange, renfermée sur elle-même, victime de migraines qui la coupent peu à peu du monde. Une mère qui protège sa progéniture de bien étrange manière. Et cette petite Framboise qui découvre l'amour à neuf ans... tous ces passages avec ce soldat allemand m'ont parfois gênée. Je me suis demandée jusqu'où l'auteur était capable d'aller...
Puis quand j'y pense, avec quelques jours de recul maintenant, finalement il ne se passe pas grand chose dans ce roman où les choses se répètent souvent et où l'on finit par tourner un peu en rond. Je crois qu'en réalité, c'est surtout une question d'atmosphère. Mais le hic, c'est que cet univers ne m'a pas embarquée. Lu sans déplaisir mais sans réel intérêt non plus, un livre qui n'était pas pour moi je le crains même si je perçois ce qu'on peut aimer dans ces pages.
Une petite déception donc, mais je redonnerai un jour une chance à cette auteure pour lire Chocolat dont j'avais beaucoup aimé l'adaptation au cinéma.

Merci à Lamia qui me l'avait offert dans le cadre du swap Mille Feuilles

Lecture commune (mais billet en retard !) avec Ankya et Fersenette 

Quai Voltaire (collection Folio) - 419 pages