Il y a des fois où je ferais mieux de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler.
Il y en a d'autres ou je ferais mieux de relire sept fois un billet avant de me porter volontaire pour recevoir un livre-voyageur...

J'ai honte.

Parce que ledit livre est arrivé très rapidement chez moi accompagné d'une jolie carte.
Parce que je l'ai gardé une éternité avant de le lire.
Parce qu'Erzébeth attendait mon billet avant de se décider à faire partie du voyage.
Parce que malgré tout cela je n'ai pas accroché...

Je suis une passionnée. Le beau billet de Levraoueg m'avait donné une furieuse envie de lire ce roman et j'avais cédé à la tentation. Mais quand ça veut pas, ça veut pas.

Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis ennuyée (encore que...), ni que j'ai été insensible à l'écriture de Grondahl.
J'ai trouvé une certaine fluidité dans ce récit, les pages ont défilé rapidement et j'ai même pris du plaisir à certains moments.
Malheureusement, c'est bien tout ce que je pourrai avancer de positif, car pour le reste... Effectivement, comme l'indique la quatrième de couverture, l'auteur est " [...] passé maître dans l'évocation des existences au carrefour de la grande et la petite histoire.", et les deux s'imbriquent de façon plutôt harmonieuse. Sauf que la fameuse histoire (les deux d'ailleurs) ne m'a pas intéressée le moins du monde. C'est court, très court. Pas le temps, donc, de créer un lien avec les personnages qui restent à distance, ni de se sentir impliquée dans le côté politique de la chose.
A mon sens, le format du livre ne convenait pas ici. Il aurait justement fallu choisir entre la grande et la petite histoire, mais mener les deux de front en à peine deux cents petites pages, c'était difficile. Je suis restée en dehors.

Pour autant, le style de Grondahl m'a plu, et il n'est pas exclu que je retrouve sa plume un jour.

L'avis de Levraoueg que je remercie pour le prêt et celui de Clarabel.

Gallimard - 203 pages