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mardi 29 décembre 2015

La passe-miroir Livre 2 ~ Les disparus du Clairdelune (Christelle Dabos)

A66198.jpgLa suite de La passe-miroir est une des parutions 2015 que j'attendais avec grande impatience. Pour autant, je ne me suis pas jetée dessus dès sa sortie, il m'aura fallu deux mois avant d'en entamer la lecture.

Petit arrêt sur la couverture ; encore un magnifique travail de Laurent Gapaillard avec une illustration dans la même veine que celle du premier tome et tout aussi sublime.

A présent, venons-en à l'histoire. Nous avions laissé dans Les fiancés de l'hiver une Ophélie en fâcheuse posture, attendant d'épouser Thorn, cet étranger peu loquace et froid.

Tome 2, le mariage n'a pas encore eu lieu, et la sécurité d'Ophélie est compromise. Bien que placée sous la protection de l'esprit de famille Farouk, elle se retrouve au coeur de jalousies et de complots qui la mettent en péril. La jeune fille ne sait plus à quels saints se vouer, même Thorn ne lui semble pas fiable. Dans le même temps, et alors qu'il ne reste que quelques jours avant la cérémonie de leur union, plusieurs nobles disparaissent mystérieusement à la cour. 

Ce deuxième tome m'a laissé un sentiment mitigé. Pas de coup de coeur cette fois-ci, j'ai moins apprécié cette suite que j'ai trouvée en-dessous du précédent tome.
Deux éléments m'ont principalement gênée.
D'une part, l'intrigue que j'ai trouvée un peu tirée par les cheveux, pas toujours intéressante et manquant de cohérence.
D'autre part, et cela découle de ce que je viens de dire, un manque de rythme et des longueurs dans le récit. Pendant une bonne partie du roman les choses n'avancent pas, et tout d'un coup tout s'accélère, ce qui, au final, m'a laissée une impression d'ennui pendant une partie de ma lecture. Je n'ai pas été prise par l'histoire comme dans Les fiancés de l'hiver, le charme n'a pas opéré de la même manière et je n'aime pas tellement la direction prise par la série. 
Malgré ces remarques, j'ai globalement apprécié ce roman pour y avoir retrouvé avec bonheur l'univers et les personnages découverts dans le tome un. J'ai aimé en particulier Ophélie, héroïne très attachante, son écharpe (personnage à part entière), les différents lieux et décors, les objets animés, l'humour... 
Il y a très clairement un immense potentiel dans cette série, et j'espère retrouver dans le prochain tome la même intensité qu'au début.

Gallimard Jeunesse, 549 pages, 2015

dimanche 7 septembre 2014

La passe-miroir Livre 1 ~ Les fiancés de l'hiver (Christelle Dabos)

Lesfiancesdelhiver.jpg

CoupDeCoeur2014.pngAu printemps 2012, Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama ont organisé un grand concours ouvert à ceux qui rêvent d'écrire pour la jeunesse. Christelle Dabos en a été la lauréate en juin 2013 et a ainsi vu son premier roman publié. C'est sans-doute bête, mais habituellement les romans qui ont remporté un prix ont plutôt tendance à me faire fuir. Celui-ci l'aurait fait aussi si ce n'était l'avis dithyrambique d'Alya qui m'a incité à le lire malgré mes préjugés. 
Alya, sois-en ici remerciée car j'ai eu un coup de coeur pour ce roman magique. 
Les fiancés de l'hiver, premier tome de la série La passe-miroir, met en place un univers fantastique dans lequel je me suis immergée avec bonheur. On y reconnaîtra différentes influences littéraires, à commencer par notre sorcier à lunettes préféré, Alice au pays des merveilles ou encore A la croisée des mondes de Philip Pullman pour ne citer qu'eux, mais Christelle Dabos a su créer une histoire et des personnages bien à elle avec un style qui lui est propre. 

Nous suivons dans ce premier tome Ophélie, une passe-miroir, héroïne Ô combien attachante et étonnante. La jeune femme vit sur l'arche d'Anima jusqu'à ce qu'on la fiance à Thorn du clan des dragons. Elle doit donc quitter les siens pour aller s'installer chez son futur époux au Pôle. Rapidement, il apparaît que ce projet de mariage cache quelque chose de plus grand et Ophélie se retrouve dans un monde qui est tout sauf accueillant. 

J'ai adoré ce roman que j'ai dévoré avec un plaisir immense. L'écriture est superbe et regorge de mots enchanteurs tels que vertugadin, gibus, duègne... mais aussi de mots inventés comme citacielle, un délice vous dis-je ! L'univers tendance steampunk est foisonnant et dépaysant à la fois, l'intrigue ne manque pas d'originalité et de suspense. C'est un roman prenant que l'on a bien du mal à lâcher une fois entamé et je n'ai à présent qu'une hâte, lire la suite !

Un vrai bijou !

Gallimard Jeunesse, 517 pages, 2013