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Comme cela va être difficile de vous parler de ce roman ! Déjà parce que je l'ai lu il y a un bon moment et que ça n'aide pas à rassembler ses idées, ensuite parce que c'est un genre particulier qui ne plaira certes pas à tout le monde.
Conseillé par Cess, louangé par Sandy, je me devais de le lire. Et puis, j'aime bien quand les copines font des expériences de lecture un peu différentes, ça donne envie d'essayer à son tour.

Ce qui est si particulier dans ce livre, c'est qu'il appartient au genre érotique mais version noire. Comprenez qu'il y a des scènes de sexualité non consentie. Âmes sensibles s'abstenir.
Pour autant, je n'ai pas été écœurée lors de ma lecture. J'ai lu ce roman sans ressentir une gêne véritable car l'auteur ne s'appesantit pas sur des détails sordides, l'écriture est au contraire assez élégante. En revanche, moralement parlant, certaines choses m'ont dérangée.

L'histoire, c'est celle de Caleb, un homme qui forme des esclaves sexuelles. Sa nouvelle recrue sera différente car il s'agit d'une jeune femme qui a été enlevée de force et qui est destinée à devenir son instrument de vengeance pour tuer un homme. Livvie va perdre son innocence auprès de lui mais pas seulement. Petit-à-petit Caleb va la briser, à la fois physiquement et moralement. L'évolution de ces deux personnages est étonnante et je dois avouer que j'ai souvent été dans l'incompréhension totale. Pourquoi Caleb veut-il se venger de cet homme alors que ce n'est pas sa propre vengeance ? Pourquoi l'héroïne finit par se lier à lui (d'une certaine manière) alors qu'il est son bourreau ?
Clairement je n'ai pas pu m'attacher à ce personnage cruel qui me dégoûte profondément. Il paraît que dans le tome suivant on change d'avis, dixit les copines. Je demande à voir !!! Pour le moment je déteste Caleb et j'ai éprouvé une profonde empathie pour Livvie.
C'est un roman bien écrit, pas vulgaire mais cru, un texte fort qui happe le lecteur. On a envie de savoir ce qui va se passer, comment Livvie va se sortir de ce cauchemar.

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Neurotica Books, 224 pages, 2011