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Présentation de l'éditeur :

Île de La Réunion, 1914. La famille Grondin vit à Grande Ilette, hameau situé dans la montagne dominant la petite ville de Saint-Joseph. L’existence y est difficile. La guerre qui vient d’éclater en Europe paraît lointaine, presque irréelle. À cette époque, il faut un mois de bateau pour rejoindre la France depuis la petite colonie de l’océan Indien. Et pourtant, Benjamin, le père de famille, se trouve mobilisé. Comme d’autres Réunionnais, il passera par Madagascar avant de rejoindre le front des Dardanelles. Mais pour Benjamin, ce n’est que le début d’une aventure humaine exceptionnelle...

Avec cet album, j'ai découvert à la fois une maison d'édition et un pan de notre Histoire. Au-delà de la fiction, L'autre côté la mer est aussi un véritable témoignage sur ce que fût la première guerre pour les réunionnais. On pourrait penser, compte tenu de l'éloignement géographique d'avec la métropole, que l'île de La Réunion aurait été en quelque sorte épargnée par la grande guerre, mais il n'en est rien. 
Le récit est intéressant et le style des dessins m'a plu, en particulier la mise en couleur. Seul petit bémol, il manque, me semble-t-il, un lexique pour aider à la lecture des passages écrits en créole (cela concerne une partie du texte seulement). En effet, si certains mots sont transparents par rapport au français, certains dialogues m'ont donné davantage de fil à retordre. 
A noter, en fin d'ouvrage, la présence d'un carnet documentaire qui vient éclairer la lecture ; bien conçu et passionnant.
Un bel album.

L'autre côté la mer
Gilles Gauvin, Jean-Marc Pécontal, David D'Eurveilher
Epsilon, 2019

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Dans le même style que Avez-vous lu les classiques de la littérature ? et avec de nouveau (entre autre) Soledad Bravi aux commandes, voici un album sur les années 70.
Les deux auteurs nous renvoient le temps de cette lecture dans le passé et brossent le portrait de ces années où l'on portait des pantalons " patte d'éph' " et où il fallait se déplacer pour baisser le volume de la télévision.
Organisé autour de chapitres thématiques tels que Le téléphone, Les voitures ou encore La mode, cette BD un brin nostalgique m'a replongée en enfance avec bonheur. A chaque page ou presque, je souriais béatement à l'évocation de souvenirs enfouis dans la mémoire.
A tous ceux qui ont grandi à cette époque, n'hésitez pas à lire ce délicieux hommage aux seventies.

C'était mieux avant
Soledad Bravi, Hervé Eparvier
Rue de Sèvres, 2020

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Ce premier tome d'un diptyque est une adaptation de l'univers holmésien. Comme l'indique le titre, le lecteur est dans la tête du célèbre détective et vit l'histoire selon les hypothèses et déductions de ce dernier. Le procédé est habile et l'illustration rend admirablement cette impression de pénétrer les pensées de Sherlock. Les couleurs choisies, les détails et la mise en page rendent cet album particulièrement beau. 
J'ai adoré cette incursion en images dans l'oeuvre de Conan Doyle.
Une superbe idée et une magnifique réalisation.

Dans la tête de Sherlock Holmes T1 - L'affaire du ticket scandaleux
Cyril Lieron, Benoît Dahan
Ankama, 2019

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Présentation de l'éditeur :

Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps... Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?

Après ma lecture du Patient l'année dernière, j'avais envie de découvrir cet autre titre de Timothé Le Boucher.
On retrouve dans ce récit pourtant bien différent la marque de l'auteur. Le même style graphique, un album one shot très dense, une fine étude de la psychologie des personnages. Ayant aimé Le patient, j'ai donc apprécié cet album, là encore une sorte de thriller fantastico-psychologique, le genre d'histoire qu'on a du mal à lâcher, un peu oppressante, angoissante.
Un bon cru !

Ces jours qui disparaissent
Timothé Le Boucher
Glénat, 2017

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