Qui l'eut cru ? Je m'étais juré que l'on ne m'y prendrait plus, que quatre tomes cela suffisait amplement, que j'avais mieux à lire, blablabla, la rengaine habituelle du lecteur qui prend peur devant sa PAL tentaculaire.
Et puis voilà, le tome 5 m'est tombée entre les mains (et non pas tombé des mains !), plus le choix, je me devais de le lire !
Et je ne regrette pas. Du tout. Parce que figurez-vous que Viszs m'a autant séduite que ce cher Zadist, voire davantage. Si ! Incredible, isn't it ?
Bon, comme je suis atteinte de fémingite aiguë mais que j'ai pitié de vous, pour une fois je fais un copier-coller de la présentation de l'éditeur :

Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. Impitoyable et brillant, Viszs est doté d’un pouvoir de destruction incroyable et d’une aptitude terrifiante à prédire l’avenir. Torturé par son passé, il ne fait pas dans les sentiments. La lutte contre les éradiqueurs est sa seule passion… jusqu’au jour où il croise la route du docteur Jane Whitcomb. Tout pourrait changer grâce à elle, mais Viszs est rattrapé par un destin incompatible avec celui de la jeune humaine…

Dans ce tome on est à la croisée d'Urgences et de Dracula. Voilà qui est bien réducteur et caricatural, mais il y a de ça tout de même. Et puis quand on ouvre un tome de La confrérie, on s'attend à la caricature, pire, on aime ça ! Contre toute attente, alors que j'avais peur de m'ennuyer, de lire un énième tome identique aux précédents, j'ai trouvé ce cinquième tome très réussi. Je pensais avoir lu le meilleur, mais je crois que je lui ai préféré celui-ci. Peut-être parce que c'est un tome qui se démarque des autres.
D'abord parce qu'il n'y a plus de chapitre entiers consacrés aux éradiqueurs, tout au plus quelques allusions, et franchement le lecteur ne s'en porte que mieux ! Ensuite parce que pour une fois, le roman n'est pas exclusivement centré sur son héros mais s'intéresse également aux autres guerriers. Du coup on poursuit sa découverte de l'univers de la confrérie et ce n'est pas pour me déplaire. Enfin, comme c'était déjà un peu le cas pour Zadist, mais là de façon plus marquée, il y a dans ce tome de nombreux flashbacks sur le passé de Viszs. Il faut s'attendre à des révélations étonnantes dans L'amant délivré qui m'ont prise par surprise.
Décidément, j'aime les personnages blessés et cassés, les mal-aimés, ce qui souffrent, ils m'attirent, que voulez-vous ! Et dans ce registre, je peux vous dire que Viszs excelle ! Mais que la gent féminine se rassure, il ne perd pas pour autant de sa sexytude. Mesdames, Viszs a tout ce qu'il faut là où il faut et l'on a notre lot habituel de scènes torrides ! 

Bref, un roman bien ficelé, des personnages toujours aussi charismatiques, un style qui fait recette et me voilà de nouveau en mode dépendance, si c'est pas malheureux !

Le billet d'Azilys et celui d'Azilis

Titre original : Lover unbound
Traduit de l'américain par Laurence Murphy
Milady, 672 pages, 2007 pour l'édition originale, 2011 pour l'édition française