La délicatesse (David Foenkinos)
lundi 30 mai 2011
Quand on a une copine qui a un auteur chouchou et qui ne jure (presque) que par lui, on se sent un peu obligée de le lire. Quand en plus elle vous offre l'un de ses romans, difficile de se défiler ! Il aura patienté longtemps ce livre, et puis l'autre jour j'ai eu envie de l'ouvrir, comme ça, sous le coup d'une impulsion.
Et bien ma chère Caroline, je te remercie pour cette belle découverte, maintenant je sais pourquoi tu aimes la plume de David Foenkinos !
Nathalie est une jeune femme amoureuse et mariée qui se retrouve veuve un beau matin, dans la fleur de l'âge. Pour étouffer son chagrin, elle se lance à corps perdu dans son job, elle oublie sa vie sociale et affective. Des hommes vont passer dans son sillage mais elle ne peut plus aimer.
A partir d'un thème grave, l'auteur construit une histoire sans pathos, avec humour et légèreté. Je viens de faire connaissance avec le style de Foenkinos alors je ne sais s'il est représentatif de l'ensemble de son oeuvre, mais dans La délicatesse, son écriture est à la fois originale, drôle et directe. Il nous assène des vérités évidentes avec une ironie mordante que j'ai tout simplement adorée. Il faut ajouter à cela des chapitres intermédiaires disséminés tout au long de l'histoire dans lesquels on retrouve des miscellanées en rapport avec l'histoire. C'est à la fois déroutant et bourré d'humour.
Un roman qui se lit comme on boit du petit lait, à savourer tant il y a de bon mots dans ces pages bien trop courtes. Première rencontre réussie, je retrouverai cet auteur avec grand plaisir, c'est dit !
Il y a une hiérarchie de l'obligation de la joie, et le mariage est au sommet de cette pyramide. Il faut sourire, il faut danser et, plus tard, il faut pousser les vieux à aller se coucher.
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Il y avait encore dans chaque jour entre eux des traces de leur premier jour.
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Le livre était ainsi coupé en deux ; la première partie avait été lue du vivant de François. Et à la page 321, il était mort. Que fallait-il faire ? Peut-on poursuivre la lecture d'un livre interrompu par la mort de son mari ?
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A cause de la moquette, on n'entendait pas le bruit de ses talons aiguilles. La moquette, c'est le meurtre de la sensualité. Mais qui a bien pu inventer la moquette ?
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Les enfances en Suède ressemblent à des vieillesses en Suisse.
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Nathalie aussi semblait heureuse. Mais au théâtre, c'est difficile de savoir : parfois, les gens paraissent heureux, pour la simple et bonne raison que le calvaire s'achève enfin.
Gallimard, 200 pages, 2009
Commentaires
ah ! une petite perle que ce livre, je me souviens de sa lecture avec beaucoup de plaisir... je vais continuer la découverte !
J'ai lu beaucoup de bien sur ce roman, ton avis me décide à craquer la prochaine fois ! Un de plus ou de moins sur mes nombreuses piles du salon ! ;o)
Malgré tous les éloges, je n'ai jamais été tentée...
J'ai eu également un gros gros coup de coeur pour ce roman qui porte très bien son titre !
Pour ma part, je suis restée à côté. Ce n'est pas mal écrit, je n'ai aucune critique à faire en particulier, juste que je n'ai pas vibrée. Question auteurs chouchou de Caroline, j'ai préféré ma lecture d'Antoine Laurain...
Malgré tous les avis enthousiastes, je n'arrive toujours pas à me lancer pour ce livre. Les extraits ne me tentent que moyennement, je trouve le style trop haché à mon goût. Mais à force, je succomberai bien et on verra bien.
J'en entend beaucoup de bien, je le note même si ça ne sera pas pour tout de suite
tu en parles très bien mais je n'ai pas été touchée non plus par ce livre. Juste un bon moment (le style m'a laissée en dehors, je n 'ai pas ressenti les émotions des personnages)
A bientôt
Un roman qui ne me laisserait pas indifférente. Je suis sensible au deuil et au traitement de ce sujet apporté dans la littérature (jeunesse) mais aussi adulte. Je note mais pas pour de suite!
Ça a été un coup de coeur ce roman, pour moi!
J'ai été très touchée par l'histoire, les personnages, la plume.... à lire, je confirme!! :D
Moi aussi j'ai adoré ce livre!!!!
C'est pas de chance pour la cote félée mais c'est beaucoup de chance pour la cure lecture!!!!!
Je suis vraiment ravie que ce roman t'ait plu, Bladelor. J'espère que tu auras autant de plaisir à lire ses autres romans.
@claicile : Moi aussi ! Pas tout de suite mais je relirai cet auteur c'est certain !
@sandy : A ce stade, tu n'es plus à un livre près ! En plus il vient de sortir en poche.
@juliette : Il y a tellement à lire, on ne peut pas avoir envie de tout !
@L'Irrégulière : Oui c'est vrai.
@Petite Fleur : J'aime beaucoup l'écriture d'Antoine Laurain mais ce n'est pas du tout le même genre.
@zarline : Il faut tenter, c'est un style particulier donc difficile de savoir si on aimera sans essayer.
@Lily : Une petite liste pour plus tard, c'est chouette ça !
@Jeneen : Le style de D. Foenkinos ne peut pas plaire à tout le monde, j'en conviens !
@Lael : C'est ici un traitement en légèreté, aérien...
@Pimpi : Tu en as lu d'autres de l'auteur ?
@titoulematou : Et oui, heureusement j'ai cette compensation ! Je mesure tous les jours la chance que j'ai d'aimer lire, ce qui rend la convalescence plus supportable.
@Caroline : Je n'en doute pas ! Tu me conseillerais quoi ensuite de David ?
un charme fou ce petit livre !
J'ai découvert Foenkinos avec ce titre également et j'ai été absolument sous le charme, un bonheur ! J'ai lu récemment qu'il venait de terminer le tournage du film adapté de son roman, je me demande ce que ça peut donner. Saura-t-il retranscrire cet humour et cette légèreté ?
Ah oui Foenkinos, j'adore...
@Theoma : Oui, du charme, c'est ça...
@Restling : Le lecteur a toujours une appréhension quand une oeuvre qu'il aime est portée à l'écran... espérons que cette adaptation sera réussie !
@sylire : Ah, pour une fois nous avons un goût en commun !
Non, c'est le seul que j'ai lu de lui!!!!
J'avais adoré aussi !
@Pimpi : OK
@Brize : Comme de nombreuses lectrices, je crois.