Le vrai con maltais (Marcus Malte)

mardi 24 mars 2009

Tellement séduite par sa plume, je me suis mis en tête de lire tous les ouvrages de ce cher Marcus qui se présenteraient à moi...
Celui-ci m'attendait sagement à la bibliothèque, un de ses premiers romans, un polar, ou plutôt un roman noir...

Petite note préliminaire, Le vrai con maltais fait partie de la collection et série Le poulpe qui met en scène les aventures de Gabriel Lecouvreur, alias Le poulpe. La particularité de cette série, c'est que chaque épisode est écrit par un auteur différent qui se doit de respecter un certains nombres de règles dans l'élaboration de son roman.

Pour présenter Le vrai con maltais, je laisse la parole à son auteur dont j'aime beaucoup l'introduction :

" Pas compliqué. C'est la vraie fausse histoire du vrai faux faucon. De Malte, évidemment. "

Le vrai con maltais est donc en quelque sorte construit à partir du roman policier Le faucon de Malte de Dashiell Hammett. Comme je n'avais pas lu ce dernier je suis donc allée chercher des informations à son sujet pour mieux comprendre de quoi il ressortait.
L'histoire est prenante, l'intrigue bien amenée et ce petit roman s'avale d'une traite avec beaucoup de plaisir. La plume de Marcus Malte qui n'en est alors qu'à ses débuts est déjà prometteuse, et lire ce polar m'a permis de voir l'évolution dans son écriture.

Un petit livre que je recommande pour une bonne heure de détente !

Baleine (collection Le poulpe) - 126 pages 

Le sixième crime (Sébastien Fritsch)

dimanche 22 février 2009

A la suite de cinq crimes atroces, le commandant de police Jérôme Babalnic chargé de l'enquête se rend dans un petit village de la Drômepour y rencontrer le talentueux romancier Lex. L'auteur est sollicité par le policier pour apporter son expertise sur cette affaire bien étrange... les cinq meurtres ayant été directement inspirés par l'oeuvre d'un écrivain tombé aux oubliettes avant même d'avoir été publié.

Le sixième crime n'est pas un "pur" polar, il est à mon sens, davantage un roman psychologique dont le thème central est l'écriture.
Alors bien sûr, il y a une intrigue, une enquête, des argumentaires, des déductions, et une fin bien amenée (bien qu'elle ne m'ait pas surprise plus que cela), mais ce n'est pas cela que j'ai aimé dans ce livre. Ce que j'ai apprécié le plus, ce sont les réflexions sur l'écriture.

Un policier qui n'en est donc pas vraiment un, du moins pour les puristes du genre, mais qui m'a fait passer un agréable moment.

Toutefois, puisque c'est le deuxième ouvrage que je lis de l'auteur, ma préférence va au Mariage d'Anne d'Orval dont j'avais trouvé l'écriture plus aboutie.

Un extrait qui m'a bien fait rire :

Ce qui prouve, si cela était nécessaire, que le génie n'est pas contagieux : même en occupant chaque seconde de sa vie à disséquer un grand auteur, on ne risque pas d'être contaminé.

Les avis de Florinette et de Clarabel

Merci à Ramanna pour le prêt !

Pierregord - 133 pages

Garden of love (Marcus Malte)

vendredi 24 octobre 2008

Cela faisait des mois qu'il avait échoué sur les rayons de ma bibliothèque, que régulièrement je le soulevais pour admirer sa magnifique couverture et toucher le grain du papier, puis le reposais, par encore prête à l'ouvrir.
Avoir rencontré son auteur pour la deuxième fois il y a quelques jours m'a enfin décidée à entamer cette lecture.

Qu'il est difficile de parler de ce livre où il est surtout question d'atmosphère...
Tout d'abord j'ai été totalement séduite par l'écriture de Marcus Malte qui est vraiment très belle. Il s'en dégage une impression de pureté et une sensibilité qui m'ont énormément touchée.

Ensuite, il y a l'histoire, ou plutôt devrais-je dire les histoires...
Et là, avertissement aux futurs lecteurs, il ne faut pas laisser ce roman fermé trop longtemps une fois sa lecture entamée, au risque de se perdre en le reprenant !
Dans Garden of love, on navigue entre fiction et réalité, au milieu d'un ensemble de personnages tous plus ou moins liés les uns aux autres.
Le résultat est pour le moins déroutant, et il faut attendre quelques temps avant d'être capable de démêler la réalité du rêve et de comprendre où l'auteur veut en venir.
Une fois que l'on a cerné la façon dont le roman est organisé, le plaisir de lecture n'en est qu'accru, et curieusement l'on accorde autant d'importance à l'histoire "réelle" qu'à celle qui est fictive. A ce titre, le personnage central d'Ariel et toute l'aura de mystère qui l'entoure sont proprement fascinants.

Un polar complètement atypique, où les éléments habituels (enquêtes, meurtres, action...) sont secondaires. Il ne faut pas lire Garden of love pour lire un bon policier, il faut le lire pour lire un excellent roman.

Je suis maintenant pleinement convaincue par le talent de Marcus Malte et après une si jolie découverte, je compte bien découvrir le reste de son oeuvre.


A noter que ce roman est le deuxième livre édité par Zulma que je lis, et je tenais à rendre hommage à cet éditeur pour la qualité de ses ouvrages qui sont tout simplement magnifiques.

Les avis tous plus enthousiastes les uns que les autres de Karine, Amanda, Florinette, Joëlle, Emeraude, Goelen et celui de Cathulu qui n'a pas apprécié, mais comme on dit, les goûts et les couleurs... 

Zulma - 317 pages

Contre-enquête sur la mort d'Emma Bovary (Philippe Doumenc)

mardi 17 juin 2008

Encore un livre que je n'aurais probablement jamais lu s'il n'y avait eu mon envie de participer au prix Biblioblog...

Et comme je n'avais jamais lu le roman de Flaubert, j'ai décidé de commencer par lire Emma Bovary avant de lire celui-ci. Malgré toute ma bonne volonté, je n'ai pas réussi à le terminer, j'ai capitulé au bout de 120 pages, et j'ai bien du mal à comprendre ce que l'on trouve d'extraordinaire à ce roman. Parce que bon, si l'histoire n'est pas sans intérêt, j'ai trouvé en revanche le style d'écriture très pénible à lire. C'est lent... on tourne les pages et il ne se passe rien... Sans que cela soit compensé par la beauté d'écriture que j'ai trouvé très "besogneuse". Là j'entends les puristes s'étouffer, mais que voulez-vous, je me suis profondément ennuyée en tentant de lire ce roman. Pour finir, comme je ne suis pas parvenue au bout, je me suis donc lancée dans Contre-enquête sur la mort d'Emma Bovary.

Déjà, avant de démarrer ma lecture, je me suis faite deux remarques :
1) Quelle idée de vouloir écrire à partir d'un roman tellement ennuyeux !
2) Quel culot de s'approprier ainsi une histoire pour écrire son propre roman.

J'ai parcouru ce roman sans déplaisir mais il me semble que si je ne l'avais pas lu je n'aurais rien manqué. J'ai apprécié l'écriture qui est agréable et l'agilité de l'auteur à reprendre des personnages et les faire évoluer vers son propre scénario. Mais mes compliments s'arrêtent là, car pour le reste je n'ai pas bien saisi l'intérêt d'un tel livre, à part peut-être pour les amoureux de la prose de Flaubert de retrouver son univers... Quant aux amateurs de romans policiers, ils resteront probablement sur leur faim car l'intrigue est bien maigre, et il n'y a guère de suspense.

Aussi vite lu, aussi vite oublié !

L'avis plus positif de Yohan.

Actes sud - 186 pages

Corps-mort à l'île de Batz (Serge Le Gall)

jeudi 24 avril 2008

Voici un polar que j'avais acheté lors d'un séjour en Bretagne, essentiellement pour son titre (au passage, j'aime beaucoup le jeu de mots !) puisque je ne connais pas l'auteur. J'aime particulièrement me rendre à l'île de Batz, aussi, Corps-mort à l'île de Batz ne pouvait qu'attiser ma curiosité !

Le commissaire Landowski, venu s'installer à l'île de Batz sous couverture d'un problème de santé nécessitant séances de rééducation et bains d'eau de mer, vient enquêter dans la région au sujet d'un important réseau de drogue.
Mais à peine est-il arrivé, qu'une belle jeune femme, Suleya, est mystérieusement assassinée...

Ce roman, qui a le mérite de se lire vite, ne laissera malheureusement pas d'empreinte indélébile dans ma mémoire de lectrice. L'écriture est agréable, mais côté intrigue je suis restée sur ma faim. Pas de suspense qui tienne en haleine, une histoire très très légère avec peu de personnages (ce qui réduit de suite le champ des possibles pour la désignation du meurtrier), et une fin qui ne réhausse pas vraiment l'ensemble.

Le tout se laisse lire plutôt facilement, mais s'oublie aussi vite la dernière page tournée, enfin c'est mon mon humble point de vue personnel.

Moralité : ne pas choisir un livre pour son titre !!

A noter que d'autres enquêtes du commissaire Landowski ont été publiées.
A noter aussi, que, avant de se lancer dans le polar, l'auteur a écrit des ouvrages retraçant la vie quotidienne dans le Sud-Finistère au début du XXème siècle.

Alain Bargain (collection Enquêtes et suspense) - 207 pages

A la vue, à la mort (Françoise Guérin)

vendredi 4 avril 2008

C'est à regrets que j'ai refermé ce livre en compagnie duquel j'ai passé un moment si agréable...
Une fois la lecture entamée, difficile de le reposer, et si je n'avais écouté que moi-même je ne l'aurais d'ailleurs pas fait, mais les contingences de la vie réelle en ont décidé autrement (je militerais bien pour un jour dans la semaine uniquement consacré à la lecture, et où, miraculeusement, tout le reste en serait rigoureusement exclu !). Mais chaque retrouvaille fut un délice.

A la vue, à la mort est un roman policier, mais il me semble qu'il se démarque des autres polars (du moins de ceux que j'ai pu lire, mon expérience de lecture dans ce domaine étant, je le précise, relativement pauvre). Ici, en effet, le récit se focalise essentiellement sur le personnage central du commandant Lanester, laissant - en apparence - l'enquête au second plan.

Alors que son équipe se rend sur les lieux d'un crime, relevant, semble-t-il de la fameuse affaire Caïn, Lanesterperd soudainement la vue, sans raison médicale apparente. A partir de là, l'enquête piétine, et ce sont bientôt d'autres victimes qui viennent allonger la liste des crimes perpétrés par un mystérieux inconnu.
L'intrigue est bien ficelée, l'histoire pas banale.
Mais ce qui m'a séduite, c'est l'écriture de Françoise Guérin, qui nous décrit avec une incroyable habileté la personnalité des différents protagonistes, et en particulier celle du commandant. Parfois on verse dans le roman psychologique, et Lanester qui est en même temps le narrateur de l'histoire nous embarque dans ses pensées sinueuses.
J'ai beaucoup apprécié la relation qu'il tisse avec sa psychanalyste, et la façon dont petit-à-petit il revient sur sa vie, la disséquant chaque fois un peu plus. Par moment, on en oublie l'enquête policière et les crimes commis tellement l'analyse psychologique du personnage (pour lequel je me suis prise d'affection) est prenante et passionnante. Les autres personnages ne sont pas en reste, chacun avec ses tares et ses qualités nous attache à cette équipe, cette histoire.
A cela il faut rajouter l'humour et l'autodérision omniprésents qui font de ce livre un vrai régal ! 

Un premier roman de Françoise Guérin qui m'a enthousiasmée et n'a fait que renforcer mon envie de découvrir son recueil de nouvelles Mot compte double.

A noter, que A la vue, à la mort a obtenu le prix du premier roman du festival de Cognac (ce qui nous vaut cet affreux bandeau rouge sur la couverture...).

Merci encore à Odile qui me l'a offert à l'occasion du swap Noir c'est noir, et à Cathulu qui a été la première à me donner envie de le lire : son avis ici.

Les critiques de Tamara et Yvon.

Le blog de l'auteur

Masque - 346 pages 

The sign of four (Arthur Conan Doyle)

samedi 15 mars 2008

Le signe des quatre est ma première rencontre avec le célèbre détective Sherlock Holmes.
J'ai eu des difficultés à lire ce livre en anglais, manquant par moment de vocabulaire, notamment pour tout ce qui est description des lieux et des personnages. Du coup, ma lecture de ce court roman policier a été fort longue, et j'ai failli abandonner pour l'acheter et le lire en français ! Finalement j'ai persévéré, et suis parvenue au terme de cette histoire.

Je dois dire que j'aime énormément l'univers dans lequel nous plonge Sir Arthur Conan Doyle. La personnalité de Sherlock Holmes, les échanges entre lui et le Docteur Watson et les lieux choisis pour le déroulement de l'action m'ont absolument enthousiasmée ! Cette atmosphère si particulière qui nous parachute dans l'Angleterre de la fin du 19ème siècle est captivante.

Mais venons-en à l'intrigue... En Inde, sous l'époque coloniale, un trésor a été découvert et un pacte passé entre quatre complices. Une jeune femme dont le père a disparu mystérieusement dix ans auparavant, vient solliciter le détective Sherlock Holmes pour une affaire bien singulière. Chaque année à la même date, elle reçoit une perle d'un expéditeur anonyme... Mais cette année-là, c'est une lettre étrange qu'elle reçoit...
Sherlock Holmes va devoir démêler la pelote d'indices, non sans peine, ce qui le conduira sur la scène d'un crime. Commence alors la véritable histoire...

Cette fort plaisante lecture m'amènera sans nul doute à lire les autres aventures du fameux détective, dans le bon ordre, cette fois, puisqu'il semble que j'ai commencé par le second volet de la série !

Penguin books (collection Sherlock Holmes) - 138 pages

Tempête sur Ouessant (Michel Hérubel)

lundi 18 février 2008

Lors d'un séjour en Bretagne, au détour d'une promenade, je m'étais arrêtée dans une librairie et j'y avais acheté ce livre, attirée par son titre évocateur (j'ai passé plusieurs fois des vacances sur cette île superbe). Ledit livre était resté depuis lors sagement rangé sur une étagère, et ce n'est que récemment que je me suis décidée à le lire.
Tempête sur Ouessant m'a laissée perplexe. D'abord quant au genre littéraire auquel il appartient... difficile à définir ! Censé être un roman policier, il ne l'est pas vraiment me semble-t-il. C'est comme si l'intrigue et sa résolution étaient davantage des prétextes à cette histoire. Les éléments de l'enquête sont peau de chagrin, l'auteur préfère s'attarder (et il le fait fort bien, ma foi) sur la description de la vie des personnages et sur l'univers des sous-mariniers. L'atmosphère est particulière, les personnages atypiques, bref il y a dans ce roman tous les éléments pour en faire une histoire attrayante... seulement voilà, il y a cette histoire de meurtre au milieu qui tombe comme un cheveu sur la soupe, qui semble complètement décrochée du reste, et que l'auteur ne parvient pas à rattacher à l'ensemble. Jusqu'au bout je me suis demandée pourquoi il avait voulu à tout prix bâtir son histoire autour d'une intrigue policière, et je dois dire (bien qu'étant novice en la matière) que le résultat est loin d'être réussi. C'est dommage, il y avait quelque chose de fort dans ce roman, à creuser, mais pas dans cette direction.

Presses de la cité (collection Pocket) - 249 pages

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