CoupDeCoeur2016.pngAu détour d'une discussion avec mon neveu sur nos lectures, il m'a chaudement recommandé Piège Nuptial de Douglas Kennedy, un auteur que je n'avais encore jamais lu. Quelques temps après j'ai donc décidé de découvrir ce roman et ce fut un coup de cœur. Puis j'ai eu envie de lire un autre roman de Douglas Kennedy et j'ai jeté mon dévolu sur L'homme qui voulait vivre sa vie, conseillé également, cette fois par une amie. Re-coup de cœur !

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9782356410498-T.jpgPiège nuptial

Initialement paru sous le titre Cul de sac, ce roman a bénéficié d'une nouvelle traduction et été réédité sous le nouveau titre Piège nuptial. C'est cette nouvelle traduction que j'ai "lue".

Nick, un journaliste américain un peu désabusé par la vie a récemment plaqué son job et décidé de partir en Australie pour découvrir ce pays qui le fascine. Il atterrit d'abord à Darwin, une ville qui lui déplaît, avant de mettre une nouvelle fois les voiles. Cette fois, après avoir acheté d'occase un combi Volkswagen, il prend la route du bush. Malheureusement, une nuit il percute un kangourou, et cet événement va marquer un point de non retour dans cet étrange voyage.

Avant toute chose, si vous avez l'intention de plonger dans ce roman, je vous déconseille fortement de lire la présentation de l'éditeur qui en dévoile beaucoup trop sur l'intrigue. Pour ma part je ne l'avais pas lue et c'est tant mieux, ainsi ma surprise a été totale.
Ce roman, que l'on pourrait qualifier de "noir" m'a tenue en haleine du début à la fin. Ce que vit Nick au cours de ce voyage est tout bonnement hallucinant et l'auteur parvient à nous faire ressentir les choses à sa place, comme si on y était. L'atmosphère est oppressante, la tension palpable, la situation s'enlise et Nick se retrouve dans une impasse, bref, le récit est proprement stupéfiant. Avis aux amateurs de voyages et de contrées étrangères, si vous choisissez de lire ce livre pour son contexte - l'Australie -, vous risquez d'être déçus ! Après cette lecture, je peux vous garantir que vous aurez une sainte horreur des kangourous ! Redoutablement efficace.

Texte intégral lu par Tony Joudrier
Traduit par Bernard Cohen
Durée totale d'écoute : 6h00
Audiolib, 2009

9782714442017FS.gifL'homme qui voulait vivre sa vie

Dans un tout autre style, mais non moins efficace, L'homme qui voulait vivre sa vie raconte l'histoire d'un golden boy dont la vie va peu à peu tourner au cauchemar. Ben Bradford a réussi professionnellement (avocat dans l'un des plus grands cabinets de Wall Street) et sentimentalement (marié et heureux père de deux magnifiques garçons). Sa vie trop parfaite ne le comble pourtant pas. Sa véritable ambition était de devenir photographe, alors à défaut d'exercer ce métier, il collectionne les appareils hors de prix qu'il peut s'offrir grâce à son gros salaire. Question couple, ce n'est pas non plus la joie, depuis quelques temps sa femme s'éloigne de lui, pire, il la soupçonne d'avoir un amant.

Là aussi, l'histoire est vertigineuse. Passé le premier tiers du roman, peut-être un peu long mais sans doute nécessaire pour planter le décor, le récit prend un virage à 180 degrés et la suite est juste hypnotique. On ressent de l'empathie et l'on tremble pour Ben qui a pourtant fait une belle connerie. On croirait un scénario de film, chaque scène est admirablement ficelée et les rebondissements multiples. J'ai adoré !

Titre original : The big picture
Traduit de l'américain par Bernard Cohen
Belfond, 353 pages, 1997 pour l'édition originale et 1998 pour la traduction française