Après mes retrouvailles avec l'écriture d'Elizabeth Chandler, j'ai eu envie de prolonger l'instant et j'ai donc enchaîné avec la lecture du premier tome d'une nouvelle série de l'auteur (enfin en France, car en réalité ce premier tome est sorti en 2000 aux Etats-Unis !), Les secrets de Wisteria.
Ici, on est dans un univers légèrement différent mais on retrouve le thème cher à l'auteur, à savoir l’interaction avec le passé et les morts.
Dans Le baiser de l'ange et Le retour de l'ange, Elizabeth Chandler propose une histoire où les vivants peuvent communiquer avec les morts et sont protégés par certains d'entre eux devenus des anges. Dans les secrets de Wisteria, point d'anges mais des fantômes et un élément qu'on retrouve couramment dans la littérature fantastique, la réincarnation et l'influence du passé sur le présent.
L'histoire est celle de Megan, jeune adolescente américaine qui se rend depuis l'Arizona où elle vit dans le Maryland pour y rejoindre sa grand-mère le temps des vacances. Ce sera la première fois que la jeune fille rencontre son aïeule et elle se demande bien pourquoi cette dernière souhaite la voir... La vieille dame habite avec son petit-fils (et donc cousin de Megan) Matt une immense demeure, qui, dit-on, est hantée. 
Encore une fois, c'est un roman très court, aussi l'on entre directement dans le vif du sujet. J'ai retrouvé dans ce premier tome la patte de l'auteur, cette habileté à installer dès les premières pages une atmosphère pesante, étouffante. Il y est question de famille, d'une grande tante assassinée, de ressemblances troublantes avec le passé... Megan est une jeune fille qui a la tête sur les épaules et l'esprit cartésien, elle cherche des solutions rationnelles à tout ce qui lui arrive et c'est justement l'opposition entre ce caractère fort et ce passé trouble qui est intéressant. A force de ne pas croire au surnaturel, Megan se met en danger, et il lui faudra faire des choix pour rester en vie...
Un début prometteur.


Titre original : Legacy of lies
Traduit de l'anglais  par Catherine Guillet
Hachette (Black Moon), 237 pages, 2011 pour l'édition française et 2000 pour l'édition originale