005660050.jpgOrphelins 88 est le troisième roman que je lis de l'auteur. Après Max, l'auteure s'intéresse une nouvelle fois au Lebensborn. Cependant, si les deux ouvrages traitent du programme eugéniste des nazis, ici l'histoire se situe dans l'après-guerre.

Juillet 1945 à Munich, un jeune garçon errant parmi les décombres est trouvé par les alliés et envoyé dans un orphelinat.
Baptisé Josh par ses "sauveurs", il ignore son prénom de naissance et son âge. Aidé par Ida, la directrice, il va tenter de retrouver son identité. 
Le point de vue adopté par Sarah Cohen-Scali est très intéressant, car si le Lebensborn est un sujet peu connu, celui du Lebensborn de l'après-guerre l'est encore moins. Que sont devenus tous ces enfants élevés et conditionnés pour servir une patrie qui a perdu la guerre ? Ces enfants séparés de leurs familles, qui ont tout oublié de leur culture d'origine ?
A travers Josh, on découvre combien la période qui a suivi la guerre a été difficile pour tous ces jeunes qui n'avaient plus de racines et de famille. C'est une quête longue et douloureuse, parfois impossible. 
A l'instar de Max, c'est un roman qui prend aux tripes et ne laisse pas insensible. Le climat ambiant est extrêmement bien rendu, l'effet d'immersion est immédiat, dès les premières pages. 
Un roman nécessaire et bouleversant.

Robert Laffont (R), 429 pages, 2018

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