004136099.jpgTroisième roman de Myriam Chirousse après Miel et vin et La paupière du jour. Le sanglier, bien plus court, s'inscrit dans un autre genre et propose au lecteur une immersion de vingt-quatre heures dans la vie d'un couple. Christian et Nicole vivent dans une vieille maison à la campagne, loin de tout. Une fois par mois ils font leurs courses dans la zone commerciale la plus proche de chez eux et en profitent pour rendre visite à Mamivette. 
Ce ne sont que quelques heures d'une existence banale, virée au supermarché, passage au restaurant chinois pour commander des plats à emporter... mais elles nous plongent directement dans le quotidien de ces deux êtres, dans leur relation amoureuse. Les travers de l'un et de l'autre jaillissent entre les phrases, la routine est pesante et le récit ancré dans une réalité étouffante.
Moins d'engouement que pour Miel et vin qui m'avait éblouie, mais je constate, une fois encore, tout le talent qui transpire de la plume de Myriam Chirousse. En l'espace de trois romans, elle démontre qu'elle peut écrire dans des genres diamétralement opposés, et qu'elle le fait bien, très bien même.

Buchet Chastel, 155 pages, 2016