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Il y a quelques semaines, j'ai vu l'adaptation cinématographique de ce roman et j'ai eu très envie de lire le livre. La plupart du temps, quand il est adapté sur grand écran, un roman reste meilleur que le film. En ce qui concerne La jeune fille à la perle, j'ai préféré le film, et de loin. 
Le grand paradoxe de ce bouquin, c'est que s'il se lit avec une étonnante facilité et que les pages se tournent très vite, il ne provoque aucune émotion, aucun sentiment. De la première à la dernière page, j'ai été une spectatrice passive, sans jamais rien ressentir, à part, parfois, de l'agacement.
Vous l'aurez compris, je ne suis pas de celles et ceux qui ont aimé ce roman car il ne m'a pas touchée et m'a même ennuyée.
Dans La jeune fille à la perle, Tracy Chevalier raconte l'histoire fictive qui se cache derrière le fameux tableau du peintre néerlandais Johannes Vermeer. L'auteur a imaginé, en partant de ce portrait, ce qui aurait pu conduire Vermeer à le réaliser, en bâtissant une intrigue autour de cette oeuvre. Cette idée originale m'a séduite, mais c'est l'écriture et le déroulement du récit qui ne m'ont pas plu du tout. Les personnages m'ont paru totalement désincarnés et, jamais, au cours de ma lecture, je n'ai pu m'attacher à eux ni éprouver la moindre empathie à leur égard. Qui plus est, l'intrigue se révèle plate et sans saveur et il n'y a pas ou peu d'évolution dans l'histoire. A mon humble avis, ceci est dû à la froideur de l'écriture qui minimise l'aspect dramatique des événements contrairement à l'intention probablement voulue.
Il me restera de cette lecture un voyage dans l'univers du peintre Vermeer, la découverte de ses principaux tableaux et de sa vie. Ce ne fut pas inintéressant mais pas satisfaisant non plus, hélas.

Lecture commune avec Mara

Titre original : Girl with a pearl earring
Traduit de l'américain par Marie-Odile Fortier-Masek
Folio, 313 pages, 1999 pour l'édition originale, 2000 pour la traduction française