Attention, interruption des programmes ! La suite de Quand souffle le vent du nord va bientôt sortir en librairie et il ne faut la manquer sous aucun prétexte
Depuis l'année dernière je guette sa parution... Enfin il est là, ce second tome tant attendu, et je peux vous dire qu'il s'est révélé à la hauteur de mes espérances.
J'étais à la fois inquiète et avide de découvrir ce qu'allaient devenir Leo et Emmi, angoissée à l'idée que l'auteur n'ait pu renouveler le talent dont il avait fait preuve dans le premier tome.

Souvenez-vous, nos deux héros s'étaient connus par Internet au hasard d'un échange d'emails, puis une histoire était née entre eux, l'une de celles qui transcendent l'existence et font oublier le quotidien. Puis, après avoir évité de se rencontrer à plusieurs reprises, leur correspondance devenue alors intime s'était interrompue de façon brutale.
Je me demandais bien quelle voie allait choisir l'auteur, et surtout si son écriture allait me séduire comme la première fois. La réponse est OUI. De nouveau j'ai été conquise, et de nouveau j'ai englouti cette lecture, incapable que je l'étais de me réfréner. Daniel Glattauer est vraiment un virtuose des mots. Seul à la plume, il parvient à se mettre dans la peau des deux personnages et à les incarner en faisant preuve d'un incroyable sens de la psychologie.  
On s'y croit, derrière l'écran de l'ordinateur d'Emmi ou de Leo, on ressent l'envie, la frustration, le doute, l'espoir, la colère, la déception, l'attente. Tous ces sentiments forts et envahissants qui font vivre et évoluer les deux personnages, les rendent plus palpables. On est là, à côté d'eux, on les observe et l'on espère, nous aussi, un heureux dénouement, sans vraiment en douter dans le fond. Car finalement, ce qui compte, ce n'est pas tant l'issue de leur relation et de l'histoire, mais ce qui va les amener là,  ce qu'ils vont se dire et comment ils vont le dire. Des mots, toujours des mots, c'est enivrant, les paroles s'envolent, s'enchaînent et tourbillonnent, les répliques fusent, toujours plus loin, toujours plus fort. Un roman qui se lit comme on boirait du petit lait, sans s'en rendre compte tellement c'est bon, et malheureusement bien trop court.

J'ai aimé la teneur de chaque message, aimé suivre Emmi et Leo, tour à tour frustrée et émue par les barrières qu'ils s'imposaient à eux-mêmes. 
Une magnifique suite à lire de toute urgence si vous avez aimé Quand souffle le vent du nord. Merci Monsieur Glattauer. 


* * * A paraître le 6 avril * * * 


Titre original : Alle sieben wellen
Traduit de l'allemand par Anne-Sophie Anglaret
Grasset, 348 pages, 2009 pour l'édition originale, 2011 pour la traduction française