Après le billet enthousiaste de Meria, je m'étais empressée de noter le titre de ce roman qui m'intriguait.

Si le coup de cœur n'a pas été au rendez-vous me concernant, j'ai pourtant apprécié Le coffret. Un roman hybride si l'on veut, qui relève à la fois de l'essai et du roman philosophique avec une touche de science fiction, puisqu'il s'agit ici d'anticipation. En réalité, j'ai eu le sentiment étrange durant ma lecture que l'auteur négligeait (ou plaçait au second plan) l'histoire en elle même ainsi que ses personnages, comme s'ils n'étaient qu'un prétexte pour accompagner ou servir ses réflexions. Disons qu'un essai "pur" de philosophie aurait sans-doute été indigeste pour le commun des mortels, mais qu'en enrobant sa pensée de fiction, les idées passent peut-être mieux. Tout ceci pour dire, amis lecteurs, que si vous recherchez du divertissement ou un roman à suspense, ce livre n'est pas pour vous. En revanche, si vous voulez vous pencher sur le fonctionnement de notre société et l'imaginer dans un futur hypothétique où la disparition du livre deviendrait le symbole de la perte de liberté, alors ouvrez Le coffret et découvrez le mystère qu'il renferme.
Mon bilan personnel de cette lecture est mitigé mais je réalise au moment de rédiger mon billet qu'il l'est en partie parce que j'avais sans m'en rendre compte une attente précise en entamant ce roman. Je savais qu'il était question de philosophie, et c'est justement cela qui m'avait attirée vers ce titre, mais je ne m'attendais pas à cet "habillage léger". J'espérais une véritable intrigue, une histoire construite, des personnages profonds et une réflexion sur la vie. J'ai eu la seconde partie et donc mes souhaits ont été à moitié exaucés. Car réflexion il y a, c'est indéniable. Stéphane Beau nous invite de manière subtile à nous pencher sur l'essence même de la vie, la notion de liberté, de bonheur, la place des écrits et de la culture dans la société, celle de la religion, le sens de la mort... Autant de thèmes qui sont traités en si peu de pages. Et c'est, je crois, ce qui m'a frustrée. J'aurais aimé davantage de développements, j'aurais aimé pousser cette réflexion plus loin et la voir mise en pratique à travers les personnages, voir jusqu'où tout cela pouvait bien mener. Stéphane Beau maîtrise son sujet, il est passionnant, mais c'est court, bien trop court !




Petit Pavé - 147 pages