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samedi 17 juin 2017

Marquer les ombres (Veronica Roth)

9782092574645FS.gifDe Veronica Roth, j'avais beaucoup aimé le premier tome de la série Divergent. Le deuxième m'avait moins convaincue et j'avais arrêté là ma lecture, ne poursuivant pas avec le dernier tome.
Malgré cette expérience en demi-teinte, j'ai toutefois eu envie de tester cette nouvelle série, Marquer les ombres.

Présentation de l'éditeur :

Dans une galaxie dominée par une fédération de neuf planètes, certains êtres possèdent un “don”, un pouvoir unique. Akos, de la pacifique nation de Thuvhé, et Cyra, soeur du tyran qui gouverne les Shotet, sont de ceux-là. Mais leurs dons les rendent, eux plus que tout autre, à la fois puissants et vulnérables. Tout dans leurs origines les oppose. Les obstacles entre leurs peuples, entre leurs familles, sont dangereux et insurmontables. Pourtant, pour survivre, ils doivent s’aider... ou décider de se détruire.

Premier constat au sortir de ce roman, l'imagination de Veronica Roth est immense. Et je crois bien que c'est ce que j'ai aimé dans ce premier tome. Parce que, dans le fond, l'histoire n'a en soi rien d'extraordinaire ; on retrouve une intrigue et un thème, certes bien maîtrisés, mais présents dans d'autres séries du genre. Par contre, là où l'auteur fait fort, c'est au niveau de l'univers qu'elle construit. Particulièrement riche et original, très visuel aussi, il enveloppe le lecteur dès les premiers mots et le plonge dans l'inconnu. Effet d'immersion et de dépaysement garantis. J'ai adoré y séjourner auprès de ces personnages mystérieux et dotés de dons étranges. 
Ceci étant, j'espère que le deuxième tome fera évoluer le récit plus rapidement, car l'effet de surprise ne sera plus, l'étrangeté de l'univers ne suffira pas à bâtir une histoire qui tienne la route.

Un bon premier tome.

Titre original : Carve the mark Volume 1
Traduit de l'anglais par Anne Delcourt
Nathan, 478 pages pages, 2017 pour l'édition française et originale

mercredi 6 juillet 2011

Divergent (Veronica Roth)

Imaginez un monde divisé en cinq factions déclinées selon des qualités humaines. Il y a les courageux (dauntless), les érudits (erudite), les sincères (candor), les altruistes (abnegation) et les amicaux (amity). Chaque faction joue un rôle précis dans la société et ceux qui n'ont pas la chance d'appartenir à l'une d'entre-elles sont les factionless, en quelque sorte les SDF de ce monde futuriste.
Béatrice a grandi dans la faction des altruistes. A l'âge de 16 ans, elle doit à présent choisir dans quelle faction elle poursuivra le reste de son existence après une période d'initiation.
Le choix n'est pas aisé et la responsabilité de cette décision pèse lourdement sur les épaules de la jeune fille qui se trouve devant un dilemme : rester parmi les siens ou bien opter pour une autre faction qui lui ressemble davantage.
Commence alors la fameuse période dite d'initiation durant laquelle elle va devoir passer différents tests et suivre un entraînement des plus exigeants avant d'être pleinement adoptée par la communauté.
Béatrice est une héroïne proche de nous avec ses craintes, ses doutes et ses faiblesses. Pour rester dans la faction qu'elle a choisie elle va devoir se battre et défendre sa place au prix de nombreux sacrifices. 

J'ai adoré cette lecture qui a failli être un coup de coeur. Le seule reproche que je fasse à ce livre, c'est au niveau du rythme de la narration qui n'est pas progressive mais coupe presque le livre en deux et expédie un peu vite à mon goût la partie la plus intéressante alors qu'elle s'attarde sur le début parfois inutilement.
Dans la première moitié du livre, l'histoire évolue dans un cercle fermé. L'action se situe exclusivement au sein de la faction dans laquelle se trouve Béatrice, et le lecteur ignore totalement se qui se passe en dehors. L'intrigue reste en surface, on ne sait pas trop où on va, on suit la jeune fille dans son quotidien, à travers les différentes épreuves qu'elle traverse, mais il n'y a pas matière à réflexion sur l'extérieur et le pourquoi de cette organisation en factions. Pour autant, aucun ennui ressenti à la lecture, simplement l'envie d'aller creuser plus loin pour voir ce que cache ce système soit-disant harmonieux. 
Puis d'un coup le récit adopte un autre ton, on passe un cran au-dessus et petit-à-petit l'on découvre les rouages pas si bien huilés que ça de cette société.
A partir de là, l'histoire va crescendo jusqu'à la toute dernière page du roman. Impossible de le reposer avant de connaître le mot de la fin. Les pages collent au doigts fébriles qui les tournent de plus en plus vite, on retient son souffle... ça y est, vous êtes au coeur de l'action et votre palpitant ne va pas être ménagé. C'est un monde rude, sans pitié ou même une frêle jeune fille doit défendre sa vie par la force et la violence. Bien sûr, Béatrice n'est pas sans rappeler une certaine Katniss, autre héroïne au cran incroyable. Dans toute cette noirceur, un soupçon de douceur en la personne de Four, mais il ne faut pas s'attendre aux démonstrations d'affection non plus, ce n'est pas le genre de la maison !
Si vous cherchez de la romance lisez autre chose, si en revanche vous aimez la dystopie, si vous voulez une histoire qui vous tienne en haleine et vous fasse parfois frissonner d'horreur alors ouvrez vite Divergent ! 

Dans le genre, c'est un excellent premier tome qui promet une suite haletante.
Normalement ce devrait être une trilogie et le deuxième tome est prévu pour le printemps 2012. La traduction française quant à elle, est prévue pour octobre 2011 chez Nathan.



Lecture commune avec Cess et Mlle Pointillés (liens vers leurs billets dans la journée)
Ce qu'en a pensé Clarabel 


Harper Collins, 487 pages, 2011