J'aurais presque envie d'écrire simplement " A lire ! " et de poster ce billet, mais je ne suis pas certaine que cela suffirait à convaincre les foules ! Mais qu'écrire au sujet de Dessine-moi un coq ? Je me sens minuscule après les mots (et les maux aussi, tiens) de Spojmaï Zariâb...
Elle est afghane, exilée en France depuis 1991 avec son mari et ses enfants, et elle écrit en persan.
La particularité de ce recueil est de rassembler sept nouvelles écrites sur une longue période (1978-2002) ; un choix de Spojmaï Zariâb qui souhaitait que ses nouvelles soient regroupées en fonction d'une thématique plutôt que chronologiquement.
Dessine-moi un coq aurait pour thème l'enfance, selon Didier Leroy (traducteur du texte en français). Une définition un peu réductrice de ces nouvelles, qui, s'il est vrai qu'elles mettent toutes en scène des enfants, traitent aussi et surtout d'autres thèmes essentiels aux yeux de l'auteur : la condition de la femme en Afghanistan, l'amour maternel, la cruauté, les difficultés de l'exil ...
J'ai aimé chaque nouvelle avec une préférence pour Dessine-moi un coq et Quand les chats deviennent des hommes. Une langue belle, poétique, pour conter la douleur, la tyrannie, mais aussi entre les lignes les joies et l'innocence de l'enfance. Un superbe recueil qui me conduira naturellement vers les autres ouvrages de cet auteur.

NB : je trouve magnifique la photo de la couverture, que j'ai admirée un instant à chaque fois que j'ai repris le livre ...

L'avis de Laurence qui m'a donné envie de lire ces nouvelles, merci pour cette jolie découverte.

Editions de l'Aube (collection L'aube poche) - 98 pages