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lundi 8 janvier 2024

La fileuse d'argent (Naomi Novik)

59_9782290232705_1_75.jpgPrésentation de l'éditeur :

Déterminée à sauver sa famille du naufrage financier, Miryem reprend avec succès l’activité de prêteur de son père, mais elle attire rapidement l’attention du roi des Staryk, une créature effroyable qui exige d’elle l’impossible. Wanda, fille de ferme miséreuse aux prises avec un père violent et alcoolique, lutte pour sa survie et celle de ses deux frères. Et quoiqu’elle vive dans les ors du château, Irina connaît un sort à peine plus enviable : son père, le duc, entend la marier sous peu à un homme connu pour son extrême cruauté. Trois femmes, trois destins mêlés dans le blizzard surnaturel d’un hiver qui menace de geler toute vie sur son passage.

***

Si j'avais beaucoup aimé Déracinée de la même auteure, j'ai encore plus apprécié La fileuse d'argent.
Ici, on est dans le conte hivernal par excellence. Immersion totale, monde original, narration maîtrisée de bout en bout, style poétique et écriture magnifique.
C'était une lecture unique, étonnante, prenante et magique. J'ai adoré.

Et soudain, nous avons franchi un passage étroit entre deux troncs et nous sommes retrouvées sur une autre route, dont la surface était aussi pâle et lisse qu'une pellicule de glace, d'un blanc étincelant. Les patins du traîneau ont raclé au moment où nous sommes montés dessus, puis ils n'ont plus fait aucun bruit. Les sabots lourdement ferrés de la jument battaient la glace à vive allure, et le traîneau glissait derrière elle. Autour de nous, les arbres se sont allongés et ont pris une teinte opaline, leurs feuilles bruissaient ; il n'y en avait pas de tels dans notre forêt, et ils auraient dû être nus à cette période de l'année. J'ai vu des oiseaux et des écureuils blancs filer entre les branches. La clochette du traîneau produisait une étrange musique, aiguë, enjouée et froide.

Titre original : Spinning Silver
Traduit de l'anglais par Thibaud Eliroff
J'ai lu, 541 pages, 2018 pour l'édition originale et 2020pour la traduction française

vendredi 10 juin 2022

Déracinée (Naomi Novik)

005763252.jpgPrésentation de l'éditeur :

Depuis toujours, le village de Dvernik est protégé des assauts du Bois – une forêt maléfique douée d’une volonté propre – par le «Dragon», un puissant magicien. Celui-ci, en échange de ses services, prélève un lourd tribut : à chaque génération, la plus jolie jeune femme de la communauté disparaît dans sa tour. Cette année, c’est Kasia qui sera choisie. Forcément, c’est la plus belle, la plus populaire. Personne n’en doute, et encore moins Agnieszka, qui n’a jamais voulu de cet honneur. Mais les choses ne vont pourtant pas se passer comme prévu, et Agnieszka va découvrir un monde au-delà de l’entendement...

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Avec cette sublime couverture, cela faisait un bye que ce roman me faisait de l'œil. Lorsque je suis tombée sur un exemplaire lors d'un passage en librairie, j'ai décidé de passer à l'acte !
Déracinée est un excellent roman de fantasy qui s'enracine (jeu de mots involontaire !) dans différents folklores et œuvres littéraires, à commencer par une influence du Seigneur des anneaux (je précise que ce n'est pas une vérité, mais l'expression de mon propre ressenti). C'est un récit riche, étonnant, à la narration particulièrement originale avec quelques lenteurs et un aspect contemplatif assumé à certains moments. De ce point de vue, j'ai regretté un déséquilibre au niveau du rythme entre le début et la fin de l'ouvrage. En effet, la dernière partie s'accélère et m'a semblé légèrement expédiée.
En fin de compte, et malgré ce bémol, c'est un très bon roman qui m'a beaucoup plu.

Titre original : Uprooted
Traduit de l'anglais par Benjamin Kuntzer
J'ai lu, 512 pages, 2015 pour l'édition originale et 2018 pour la présente édition française