Midas.gifComme bon nombre de lecteurs, j'ai cédé à la curiosité et lu ce roman écrit par la blogueuse littéraire et booktubeuse Lili Bouquine, dont je suis régulièrement les vidéos. 
Le souffle de Midas est donc le premier tome d'une série qui s'intitule Chroniques Homérides, en référence à Homère et la mythologie grecque.

Louise vit à Falmouth en Cornouailles et partage son temps entre sa vie d'étudiante et son job à la boutique de gemmes et bijoux Crystals.
Un soir, après avoir quitté le magasin, elle entend des cris et trouve une femme grièvement blessée, victime d'une agression. Trou noir, elle se réveille à l'hôpital et personne ne croit à son histoire et à l'existence de l'inconnue qui est morte dans ses bras la veille. Seul un détective d'un genre particulier semble en savoir davantage sur la question.

D'abord, les points positifs.
L'intrigue est bien maîtrisée, les scènes sont bien dosées, ménageant ce qu'il faut de suspense, et le roman globalement bien construit (dans les points négatifs, je reviens sur ce point). Ensuite, l'idée de départ et l'univers de ce roman fantastique sont intéressants. Enfin, c'est plutôt bien écrit, la lecture est fluide et assez addictive.

Ensuite, les points négatifs.  
Si l'intrigue est bien maîtrisée, le roman manque toutefois d'intensité, et seule la scène finale m'a surprise. Côté mythologie, comme je le disais, l'idée de départ est intéressante, mais j'ai regretté que les explications viennent un peu tard. Pendant les trois quarts du bouquin on n'apprend pas grand-chose sur l'univers fantastique, et dans le dernier quart les informations affluent, créant une impression de déséquilibre dans la lecture. L'écriture, si elle est soignée et appliquée, l'est justement peut-être trop... On sent que l'auteur a un certain talent, qu'elle sait écrire, mais dans ce premier roman, son écriture n'est pas libérée et le style plutôt scolaire. A partir de là, l'ensemble du roman paraît moins intéressant et les personnages fades. 

En résumé, pour un premier roman, c'est pas mal, il y a de l'idée, une maîtrise de la trame narrative, mais le récit manque d'intensité, de fantaisie et surtout d'équilibre. Il existe dans ce texte une réelle volonté de rythmer les chapitres, mais l'écriture est parfois trop maladroite et casse justement cet effet . Quant aux personnages, pour le moment, difficile de s'attacher à eux, l'écriture (encore une fois !) nous laisse trop en surface et les relations qui se tissent sonnent faux. Notamment, le lien entre Louise et Angus qui se comportent comme s'ils se connaissaient depuis toujours après quelques temps passés ensemble, m'a laissée perplexe. 
Au final, j'ai passé un moment plutôt agréable avec cette histoire, mais je lui ai trouvé trop de défauts pour la recommander, hélas. Pourtant, trouvant l'auteur très sympathique, j'avais envie de l'aimer, ce roman ! Je ne sais donc pas si je lirai la suite...

Editions du Chat Noir (Féline), 268 pages, 2017