9782843377327FS.gifRichard Casey, bientôt dix-huit ans, séjourne dans l'unité des soins palliatifs de l'hôpital Hilltop à New York. A cet étage des "condamnés", Richard et Sylvie sont les deux seuls adolescents et ils ont décidé de bouleverser la routine. Parce que leurs jours sont comptés, parce qu'ils n'ont plus rien à perdre, mais surtout parce qu'une intense envie de vivre les anime, ils vont tenter de réaliser leurs rêves.

Bien entendu, en lisant ce roman, on pense inévitablement à Nos étoiles contraires. Deux jeunes, la maladie... pour autant la comparaison s'arrête là. Dans Dieu me déteste l'histoire se déroule quasiment en huis-clos, à l'hôpital. On pourrait croire que c'est étouffant, et bien non. Il se dégage de ce texte une atmosphère particulière, prenante. On est à l'hôpital et en même temps on n'y est pas, c'est un peu comme un rêve étrange.
Richard est le narrateur, il nous dit combien il souffre, explique comme son corps se dégrade, ce qu'il ne peut plus faire, et pourtant on ne sombre pas dans le pathos. Le ton est à la fois factuel, grave et drôle. Richard est lucide quant à son état, mais cela ne l'empêche pas de rester un ado. Il a envie de faire la fête, de draguer... il est résolument humain.

J'ai énormément aimé ce roman même si le fond n'est quand-même pas des plus gais. Un beau texte, tout simplement.

Pour information, ce roman est sorti au format poche chez 10/18.

Titre original : Somebody up there hates you
Traduit de l'anglais par Marie de Prémonville
La belle colère, 276 pages, 2013 pour l'édition originale, 2014 pour la présente édition française