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Mortimer Decime attend son anniversaire. A onze heures précises du matin il aura trente-six ans. Ou plutôt il ne les aura pas, puisque selon la scoumoune familiale, tous les hommes Decime meurent le jour de leur trente-sixième anniversaire. Face à ce destin funeste, difficile de vivre sa vie normalement et de l'apprécier à sa juste mesure. Mortimer a donc vivoté jusque-là, sans réel projet ni ambition. Le seul élément qui a embelli son existence, c'est une histoire d'amour qui, elle aussi, a avorté. L'heure fatidique approche et Mortimer a tout prévu, il a résilié le contrat de location de son appartement, démissionné de son travail, vendu sa voiture... Il a tout prévu, sauf que son heure n'est pas encore venue !

Trente-six chandelles est un roman au style à la fois tendre et loufoque. Son histoire est un brin déjantée, mais également légère et empreinte de douceur.  Si le récit est somme toute assez ordinaire (si l'on excepte l'argument de départ), il est traité avec une grande finesse. Il aurait été facile de sombrer dans la banalité, or c'est une écriture emplie de subtilité avec des formules très imagées qui retiennent l'attention du lecteur. Paradoxe de cette lecture, c'est justement l'essence même de cette écriture si particulière qui m'a empêchée de m'identifier et de m'attacher pleinement aux personnages. Ils sont sympathiques, agréables, mais le ton du texte a fait que je me suis sentie en-dehors. Malgré cela, j'ai aimé ce roman pour cette bulle de bonne humeur et de tendresse. Les pages ont défilé toutes seules et j'ai passé un super moment. Une lecture-plaisir qui se déguste.

Lecture commune avec Cécile (lien dans la journée) et Fée bourbonnaise

Rouergue (La brune), 288 pages, 2014