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C'est à chaque fois la même chose, à trop entendre parler d'un livre je finis par trouver ça suspect et mon envie de le découvrir décroît. J'ai donc attendu avant de me plonger dans La vérité sur l'affaire Harry Quebert, d'autant que son allure de "pavé" me refroidissait. Finalement, j'ai opté pour la version audio, et je crois que j'ai fort bien fait. La voix de Thibault de Montalembert apporte un plus indéniable à ce roman. D'ailleurs, soit dit en passant, c'est la voix française de l'acteur Hugh Grant, peut-être que ça parlera à certains d'entre vous...! 

Marcus Goldman, jeune écrivain qui a connu un immense succès avec son premier roman, est en panne d'inspiration. Le temps passe et le syndrome de la page blanche ne le lâche pas, à tel point que son éditeur le menace d'un procès s'il ne lui présente pas rapidement un deuxième manuscrit. C'est à cette même période que Marcus apprend que son ancien professeur et mentor est soupçonné de meurtre. Dans le jardin d'Harry Quebert, on a retrouvé les restes de Nola Kellergan, une jeune fille disparue une trentaine d'années auparavant à l'âge de quinze ans. Marcus, convaincu de l'innocence de son ami décide alors de mener sa propre enquête.

Durant cette lecture, je suis passée par deux phases distinctes. Au cours de la première partie du roman j'ai trouvé le temps long et me suis parfois ennuyée. Puis, vers la moitié du roman, je me suis retrouvée engluée dans cette histoire, avec cette envie insatiable d'en savoir toujours davantage et de découvrir la clé de l'énigme. 
Avant de vous dire combien j'ai aimé ce livre, je voudrais tout-de-même m'arrêter quelques instants sur un aspect qui m'a dérangée et explique en partie le fait que j'ai eu du mal à y entrer. Il s'agit de la vision caricaturale et absolument pas crédible des personnages féminins, entre autres ceux de Tamara Quinn et de la mère de Marcus Goldman. L'auteur nous les dépeint de façon totalement grotesque, en rupture avec le ton général de l'histoire. Les passages qui se veulent drôles (je pense notamment aux conversations téléphoniques entre Marcus et sa mère) sont ratés et gâchent franchement le roman, quel dommage.
Ceci étant, j'ai malgré tout réussi à faire abstraction de ces moments dans le texte (heureusement peu nombreux) pour me concentrer sur l'intrigue principale. Et là, force est de reconnaître que Joël Dicker sait mener sa barque. Un scénario qui ne brille pas forcément par son originalité mais dont l'auteur maîtrise parfaitement le déroulement. Je crois que c'est cela avant tout qui m'a plu dans ce roman, c'est-à-dire sa construction, sa narration. Les éléments de l'enquête qui sont distillés au compte-goutte, les différentes pistes vers lesquelles l'auteur dirige avec habileté son lecteur, les rebondissements, les plans parallèles, les histoires qui se croisent... Une fois qu'on est pris dans ce livre on a envie d'aller au bout pour savoir ce qui est réellement arrivé à Nola trente ans plus tôt. Et puis outre l'intrigue policière, il y a aussi dans ce roman une large part consacrée à l'univers des écrivains, des livres. J'ai aimé la relation entre Marcus et Harry, leur rapport à l'écriture, cette incursion dans le métier d'écrivain.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert est un roman bien ficelé qui se dévore si on fait abstraction de certaines maladresses.

Lu par les copines : Clarabel, Cess, Mlle P., Sandy, Theoma, Sylire

La fiche du livre sur AUDIOLIB

Texte intégral lu par Thibault de Montalembert
Audiolib, mars 2013
Durée totale d'écoute : 21h15