Entre toi et moi (Stephen Emond)
lundi 11 mars 2013
Chaque hiver, Evan et Lucy se retrouvent au moment des fêtes de Noël. Depuis que la jeune fille a déménagé quelques cinq années plus tôt, ils ne se voient plus qu'à cette occasion, lorsque Lucy vient en vacances chez son père. Depuis l'enfance ils sont amis et complices, ont partagé bien des aventures, à commencer par leur BD à quatre mains, une histoire qui se déroule dans un monde imaginaire. Or, cette fois, Evan ne se sent plus en phase avec son amie qui a changé, à la fois physiquement avec son nouveau look gothique mais aussi moralement.
Comme tous les contraires, Evan et Lucy s'attirent. Lui est un garçon bien dans ses baskets, peut-être un peu asphyxié par un père trop exigeant. Il est brillant, entouré par une famille aimante et doté d'un physique plutôt avantageux. Lucy, quant à elle, a tout perdu ou presque. Elle s'est faite rejeter par sa mère et son beau-père, a plongé dans la drogue et l'alcool, voit ses résultats scolaires chuter... Elle se cherche sans parvenir à se trouver, s'enfonce dans ce mal-être et s'éloigne d'Evan qui autrefois était son roc.
La superbe couverture de ce roman dit graphique (on pourrait argumenter sur le fait d'avoir placé ce roman dans cette catégorie, pour ma part je parlerais plus volontiers d'un roman illustré) avait tout pour me plaire. Seulement l’alchimie ne s'est pas faite, hélas. J'ai un sentiment mitigé au sortir de cette lecture. D'un côté j'ai aimé la première partie, ce goût de fêtes de fin d'année, l'atmosphère de Noël, le froid, la neige, les retrouvailles entre les deux adolescents, leur relation d'amitié, leur passé. De l'autre, j'ai été déçue par le fait que l'histoire n'évolue pas franchement, par la personnalité de Lucy, triste et limite larmoyante. Il ne se passe pas grand-chose, il faut attendre la toute fin du roman avec l'épilogue pour connaître un dénouement qui n'est résumé qu'en quelques lignes à peine.
Une lecture en demi-teinte.
Titre original : Winter Town
Traduit de l'américain par Valérie Le Plouhinec
Albin Michel Jeunesse (Wiz), 368 pages, 2013 pour l'édition française et 2011 pour l'édition originale
Commentaires
Dommage... Pour ma part j'apprécie de plus en plus les romans graphiques, mais si pour toi il ne devrait pas être dans cette catégorie, et si c'est une déception, je ne vois pas pourquoi je le noterais. Bonne soirée
J'hésitais mais vu ton avis... Bonne soirée!!
Ahh zut, au début je me disais que j'allais essayer mais ton avis en demi-teinte me refroidit un peu. Comme je n'allais pas en faire une priorité, je verrai si un jour il se trouve entre mes mains.
@L'or des chambres : A mon sens ce n'en est pas vraiment un, non. Et ce n'est pas le genre qui m'a déçue, mais bien le contenu.
@Edelwe : @Kikine : Et bien oui, je n'ai pas trop accroché. Pourtant le début est délicieux, il y a un vrai potentiel mais la suite ne tient pas la route, hélas.