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A chaque fois que je vois un livre de Pierre Bottero ou que j'entends parler de lui, j'ai le coeur qui se serre, comme si je l'avais connu personnellement, comme si c'était un ami proche qui avait disparu. Il y a une telle générosité dans ses livres, une telle sensibilité, qu'on ne peut qu'éprouver de la sympathie pour cet auteur parti bien trop tôt.

Zouck ne fait pas exception à la règle, c'est un roman touchant et délicat, qui m'a émue. Zouck c'est le diminutif d'Anouck, une lycéenne passionnée de danse. Cette histoire, c'est la sienne, celle de son éloignement d'avec sa meilleur amie Maïwenn, celle de son obsession pour les kilos en trop, celle de son repli sur elle-même, de cette lente descente aux enfers que connaissent certains ados mal dans leur peau. J'ai déjà lu des romans qui parlent d'anorexie, cette histoire n'a donc rien d'original et pourtant elle a su me capter. Bottero a une façon bien à lui de séduire avec une écriture poétique et brute à la fois, il sait trouver les mots justes pour dire les choses avec toute la délicatesse dont il est capable. Quand je le lis, je le sens empli de compassion pour ses personnages. C'est ça, le talent d'écrivain.

Pour lui rendre hommage...






Flammarion (Tribal), 152 pages, 2004