Nox.jpg

Je l'attendais au tournant ce roman ! Tellement conquise par la série Méto, j'avais peur d'être déçue par Nox.

La nox, c'est un brouillard opaque lié à la pollution qui plonge la ville basse dans le noir. Il y a ceux d'en-bas, les pauvres, les travailleurs, à l'espérance de vie réduite. Et puis il y a ceux d'en-haut, les nantis, les bien portants, qui souvent ignorent l'existence de ceux d'en-bas. Deux mondes que tout oppose, une ville dans l'obscurité, l'autre dans la lumière. Les trois narrateurs du roman sont issus de ces deux mondes et vont être amenés à se croiser au cours de l'histoire. Pourquoi et comment, vous le saurez en lisant Ici-bas !

J'ai mis un peu de temps à m'imprégner des lieux, à pénétrer dans cette atmosphère tellement étrange. Puis petit-à-petit, j'ai fait connaissance avec ces personnages écorchés et j'ai fini par me sentir des leurs, d'une certaine façon. 
C'est un roman d'anticipation et de dystopie si l'on veut, mais j'ai plutôt envie de parler de roman social avec ces différentes castes au sein de la société. Une fois encore, Yves Grevet nous gratifie d'un style net et sans fioritures, il va à l'essentiel et le lecteur ressort forcément marqué par cette lecture. Comme nombre de premiers tomes, on a affaire à un volume qui pose les jalons de l'histoire. Une histoire qui devrait connaître des rebondissements  par la suite vu la fin d'Ici-bas.
Voilà une nouvelle série prometteuse, sans crier au coup de coeur, je suis amplement convaincue par ce premier tome et suis avide de connaître la suite.

Syros, 417 pages, 2012