J'ai découvert la plume d'Yves Grevet avec l'incroyable série Méto. La barre était haute et le risque de déception immense. L'auteur nous propose ici un livre unique dans un tout autre genre, un roman avec une intrigue policière clairement orienté jeunesse. 

L'histoire démarre avec un exercice scolaire pour une classe de première. Le professeur de français demande à ses élèves de se poster quelque part dans le centre-ville entre 9h et 10h30 et d'écrire ce qu'ils voient ou imaginent. Cette expérience littéraire est couronnée de succès et à l'arrivée, ce sont 25 copies originales, drôles, touchantes, étonnantes. Mais en parallèle, ce 23 mars, un notaire est retrouvé assassiné à l'arrière de sa voiture. L'un des élèves décide alors d'enquêter sur l'affaire en recherchant des indices parmi les copies de ses camarades.

Ce que j'ai pensé de ce roman ? Plusieurs choses. L'écriture d'abord, fluide et vivante. L'idée ensuite, intéressante, originale. Enfin la construction du récit : les copies des élèves sont subtilement intégrées dans l'histoire et dans la narration. On a affaire à un texte drôle, bien construit, avec des éléments insolites qui en font tout le charme comme par exemple le club des mangeurs de gâteaux, tout simplement savoureux !

Un roman réussi donc, mais qui, malgré ses nombreuses qualités, ne m'a pas totalement séduite. Mes attentes étaient probablement trop élevées après Méto, je ne sais pas... Seuls dans la ville entre 9h et 10h30 est un texte léger, qui n'a donc pas la force et la profondeur de la trilogie qui a rendu l'auteur célèbre. Il faut lire ce livre sans projeter quoique ce soit, pour ce qu'il est, et alors vous passerez un agréable moment.

Le billet de Clarabel


Syros, 217 pages, 2011