Ma cousine Rachel est ce que l'on pourrait appeler un roman psychologique.
Pas ou peu d'action dans cette histoire dont la trame est plutôt ordinaire en apparence. L'intérêt de ce roman, et l'attrait qu'il exerce sur le lecteur reposent essentiellement sur le talent d'écriture de Daphné Du Maurier.

Le personnage principal de l'histoire, Philip Ashley, en est également le narrateur. C'est donc au travers de ses yeux et avec ses propres sentiments que nous découvrons et ressentons les événements. Tout au long du roman, nous vivons par procuration ce que vit le jeune homme, sans jamais avoir de regard extérieur sur ce qui se passe.
Ce style narratif, souvent usité en littérature, est ici parfaitement maîtrisé et force encore davantage l'atmosphère sombre et pesante du récit.
Au fil des pages (après un début que j'ai trouvé un peu lent, ne parvenant pas de suite à entrer dans l'histoire), l'intensité augmente, les questions affluent et l'on finit par se prendre au jeu, par retenir son souffle pour découvrir ce qui va bien pouvoir se passer. Le suspense est maintenu jusqu'à la toute dernière page et le doute aussi !

Au final, Ma cousine Rachel n'est pas le livre que je préfère de Daphné Du Maurier, mais il reste une lecture très plaisante et permet de découvrir toute la puissance de son écriture.

L'avis de SuperBuse

Albin Michel (collection Le livre de poche) - 499 pages