006701824.jpgJe place cette chronique dans la catégorie "contes", elle-même associée à celle des albums. Les contes étant souvent publiés sous la forme d'albums, j'ai trouvé ce classement plus commode, mais ici il s'agit d'un ouvrage de type roman, non illustré.

Présentation de l'éditeur :

Battu par trois fois à un concours de poésie, Walid, jeune prince orgueilleux, décide de se venger. Il impose à son adversaire, un humble tisserand, des épreuves a priori insurmontables, comme tisser un tapis contenant toute l’histoire de l’humanité.

Inspiré par les djinns, le vieil homme y parvient mais meurt d’épuisement. Le tapis est volé. Pris de remords, Walid part à sa recherche. Il rencontre tour à tour les trois fils du tisserand et découvre que le tapis rend fou tous ceux qui le regardent. Au terme du périple, il saura composer enfin le poème que sa jeunesse et son arrogance ne lui permettaient pas d’écrire.

Un récit d’aventure haletant doublé d’une réflexion sur l’art et la vie ; une métaphore du destin dans la grande tradition des contes arabes.

La légende du roi errant est inspirée par l'Histoire mais elle est aussi en grande partie le fruit de l'imagination de Laura Gallego Garcia. 
Ce conte arabe est superbement écrit et totalement envoûtant, j'ai adoré cette lecture et l'atmosphère qui s'en dégage. Chaque fois que je reprenais mon livre, je replongeais avec délice aux côtés de Walid, à dos de chameau, traversant des déserts, écrivant des poèmes, combattant au sabre ses ennemis... Le récit est assez enlevé mais également propice à la réflexion. L'évolution du héros est passionnante et la dernière partie ajoute une touche de philosophie à l'histoire.
Superbe.

Titre original : La leyenda del rey errante
Traduit de l'anglais par André Gabastou
La joie de lire (Hibouk), 269 pages, 2002 pour l'édition originale, 2019 pour la présente édition

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