9782812611094.jpgJ'ai eu envie de lire ce livre pour son thème, à savoir la période de deuil après la perte d'un être cher. Ici, en l’occurrence, c'est de la perte de la mère qu'il s'agit. Elina, 14 ans, a passé un an depuis le décès de sa maman lorsque l'histoire commence. Depuis cet accident tragique, elle s'est murée dans le silence, refusant de parler. Jour après jour, elle reproduit la même routine entre cours au collège et séances de contemplation au jardin des plantes. Un après-midi, elle va y croiser Violette, une ancienne marathonienne désormais en fauteuil roulant. Une étrange amitié va naître entre la muette et l'invalide.

J'avoue que ce roman m'a désorientée, et ce, pour deux raisons.
La première, c'est le personnage d'Elina. Déjà, le mutisme total sur une année entière, je n'y crois pas du tout, et cet aspect peu plausible m'a gênée. Par ailleurs, Elina est totalement ego-centrée, obnubilée par son ressenti et imperméable aux autres, une vraie tête à claques, vous dis-je ! 
La seconde, c'est tout simplement l'orientation que va prendre l'histoire. Ce que j'avais pris pour un roman sur le deuil ne l'est en fait pas vraiment, et finalement je n'ai pas trouvé ce que j'y cherchais.

Je suis donc ressortie de cette lecture avec un sentiment mitigé. D'une part, l'histoire m'a semblé maladroite à certains moments et peu crédible. D'autre part, j'ai apprécié la relation qui se tisse entre Elina et Violette, ainsi que celles avec d'autres personnages secondaires (les promeneurs du jardin des plantes, la mamie d'Elina). 
En ce qui concerne le thème central du deuil, j'ai trouvé que c'était mal traité, les réactions de cette adolescente m'ont paru surfaites et ne m'ont pas convaincue une seconde.

Lecture en demi-teinte donc, pas désagréable mais pas satisfaisante non plus, hélas.

Rouergue (doAdo), 171 pages, 2016