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J'ai enfin découvert l'univers de Mathias Malzieu avec ce roman que j'avais envie de lire depuis longtemps...

Je crois qu'il faudra que je le relise pour l'apprécier à sa juste valeur. Parfois, un livre mérite que l'on prenne son temps, qu'on le savoure. Je crois que je suis allée trop vite parce que ma curiosité l'a emportée. Toujours est-il que j'ai passé un merveilleux moment.

L'histoire démarre à Edimbourg, le jour le plus froid du monde. Un bébé vient de naître, il s'appelle Jack et son coeur est gelé. Pour le sauver, la sage-femme remplace son coeur par une horloge. Il pourra vivre comme tout le monde à condition de respecter les trois règles sacrées : ne pas toucher les aiguilles, maîtriser sa colère, et ne jamais tomber amoureux.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant La mécanique du coeur et j'y ai trouvé un texte très poétique et ensorcelant. Ce livre, c'est à la fois un conte fantastique et une histoire d'amour, savant mélange de genres. Le style de Mathias Malzieu n'est pas sans rappeler celui de Tim Burton, l'écriture est très "visuelle" et l'atmosphère oscille entre burlesque et mélancolie. C'est un moment hors du temps, une petite parenthèse qu'il faut savoir apprécier, pour la beauté des mots et des images.

J'ai tout vécu pour Miss Acacia, mes rêves, la réalité, rien ne marche. J'aurais voulu, tellement voulu, sans doute trop voulu, que ça marche ! Je me croyais pourtant capable de tout pour elle, d'effriter des copeaux de lune pour pailleter ses paupières, de ne plus dormir avant le sifflement des oiseaux qui bâillent à cinq heures du matin, de traverser la Terre pour la rejoindre de l'autre côté du monde... Et voilà le résultat ? 

J'ai lu, 155 pages, 2007