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De Bradbury, je n'avais lu que ses célèbres Chroniques martiennes qui m'ont laissé un excellent souvenir. Lorsque Sandy m'a proposé de lire ensemble ce roman qui séjournait dans ma PAL depuis des années, j'ai tout de suite dit oui, contente de découvrir enfin ce titre.
Parfois j'attends trop d'un livre. Parfois je pars avec un a priori tellement positif que la déception n'en est que plus rude. C'est malheureusement le cas de Fahrenheit. Ce roman, il avait tout pour me plaire. La thématique, l'auteur, bref, je voulais l'aimer. Ce fut une déception amère.

Fahrenheit 451 : température à laquelle le papier s'enflamme et se consume.

Dans une société future, la lecture est devenue un acte interdit. Un corps spécial de pompiers est dédié à la destruction des livres par le feu. Il paraît qu'avant, les pompiers avaient pour vocation d'éteindre le feu et non pas de l'allumer, mais cela fait trop longtemps pour que les gens s'en souviennent. Les livres sont des objets prohibés, dangereux parce qu'ils font réfléchir et rendent malheureux. 
Dans cet univers déshumanisé, le pompier Montag se met à rêver d'un autre monde, il voudrait savoir ce qu'il y a dans ces livres qu'il brûle au quotidien...

Cette idée de la culture qui devient dangereuse pour l'homme et qui doit être anéantie est une idée qui me plaît et que j'aime voir traiter dans la littérature. Ayant autant besoin de livres que d'air pour vivre, je suis toujours fascinée par ce genre de scénario futuriste et alarmiste. Autant dire que j'étais donc déjà convaincue par l'argument qui est au coeur de ce roman. Pourtant je suis restée totalement en dehors du bouquin. Alors que j'aurais dû me sentir liée à Montag qui se bat pour préserver les livres, que j'aurais dû trembler pour lui, je n'ai hélas rien ressenti et suis restée simple spectatrice de l'histoire. Je ne peux pas expliquer pourquoi, car encore une fois, l'intrigue avait tout pour me plaire, mais je n'ai pas été embarquée par cette fiction.
Il reste que j'ai retrouvé toute la poésie de l'écriture qui m'avait séduite dans Les chroniques martiennes, que j'ai apprécié le style de l'auteur cette fois encore, mais c'est bien tout. 
Comment avec une écriture et un thème pareils ai-je pu passer à côté de ce roman, c'est un mystère. Mais comme je ne veux pas garder cette impression, je lirai certainement d'autres titres de l'auteur.

Lecture commune avec Sandy

Titre original : Fahrenheit 451
Traduit de l'américain par Jacques Chambon et Henri Robillot
Galimard (Folio SF),  213 pages, 1953 pour le texte original, 1995 pour la présente traduction française