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Je n'ai pas pour habitude de m'attarder sur l'apparence d'un livre (sauf bien sûr pour les albums de jeunesse où l'esthétisme est important), mais cet ouvrage est très beau, aussi je tenais à le signaler en préambule. Pages dorées sur la tranche, police de caractères, illustrations, mise en relief, la présentation de ce roman est soignée jusque dans les moindres détails et le résultat est un véritable plaisir pour les yeux. 

Maintenant, passons à l'essentiel, à savoir le contenu ! La lignée est le premier tome d'une nouvelle trilogie dont l'héroïne (qui prête son nom à la série) est Nina Volkovitch, une gamine de 15 ans à l'apparence chétive. Ses parents étant considérés comme des ennemis du peuple, elle est envoyé dans un orphelinat dont elle cherche par tous les moyens à s'enfuir.

Ce qu'il faut savoir, c'est que ce roman dont l'intrigue se déroule en Russie durant la seconde guerre mondiale revêt au-delà de son aspect historique des allures de fantastique auxquelles je ne m'attendais pas. Dans ce premier tome toutefois, l'argument fantastique n'intervient que très tardivement, mais laisse supposer que c'est un aspect qui sera développé par la suite.

Nina est une héroïne très particulière qui m'a mise mal à l'aise sans que je sache pourquoi. Les épreuves qu'elle doit traverser font d'elle un personnage pour lequel le lecteur devrait éprouver de l'empathie mais cela n'a pas été mon cas. Pour autant, elle ne m'est pas antipathique non plus, c'est juste que je me suis sentie déphasée par cette histoire à l’atmosphère étrange. 

Comme tout premier tome, La lignée n'est qu'une amorce pour une histoire qu'on pressent plus complexe et plante un décor atypique et passionnant.
Au final j'ai englouti ce volume en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et je suis curieuse de découvrir la suite. Et pour une fois, ce qui n'arrive pas si souvent que cela, je ne vois absolument pas quelle direction l'auteur va prendre. Tant mieux, j'aime les surprises !

Idée de lecture dénichée chez Clarabel

Gulf Stream éditeur, 220 pages, 2012