Premier tome d'une nouvelle série jeunesse, Lueur de feu s'inscrit dans le genre fantastique et propose une romance au pays des dragons. Plus précisément, il s'agit des drakis, descendants des dragons pouvant revêtir une apparence humaine. Jacinda est un draki d'exception puisqu'elle crache du feu. A cause de ce don, elle est promise à Cassian, le fils du chef. Seulement la jeune fille va devoir fuir son clan après avoir enfreint le règlement en volant en plein jour. Elle s'installe au milieu du désert avec sa soeur et sa mère, recommence une nouvelle vie parmi les humains. Seulement voler, Jacinda ne saurait s'en passer, et loin des siens, dans cet endroit aride, son draki commence à dépérir. Heureusement, pour sortir de ce calvaire, il y a Will, cet adolescent mystérieux qui l'attire malgré elle. Au péril de sa vie. Car Will est un chasseur. 

L'intrigue est donc minimaliste et évidente, on a affaire à une histoire d'amour contrariée avec deux familles que tout oppose. Jacinda doit en plus lutter pour conserver sa vraie nature face à une mère qui a laissé mourir son propre draki des années en arrière et une soeur jumelle qui ne s'est jamais manifestée et est devenue le vilain petit canard du clan. Cette nouvelle vie est donc pour elles une façon de tourner la page, de s'épanouir enfin, tandis que pour Jacinda c'est le début de l'enfer. Le personnage de Will est également torturé avec une famille dont il ne se sent pas proche et à laquelle il cherche à échapper. Nos deux tourtereaux ont donc de nombreuses barrières à faire tomber pour pouvoir être ensemble et l'avenir qui se profile devant eux n'est pas tout rose.
J'ai lu ce roman sans déplaisir, curieuse de voir où l'auteur voulait nous mener, d'en découvrir davantage sur nos deux héros et sur les drakis. Hélas, je n'ai pas été rassasiée et je trouve ce premier tome un peu léger. Je ne lui reproche pas le manque d'action mais plutôt le manque de profondeur. Les personnages n'ont pas su me plaire, Jacinda m'a exaspéré par son côté introspectif à répétition, Will est gentillet et ne m'a fait aucun effet, bref je me suis sentie étrangère à leurs émois et à ce qu'il vivent. Il m'a manqué une étincelle, un élément qui fasse la différence dans cette histoire convenue que j'ai eu l'impression d'avoir déjà lue de multiples fois. Au final c'est donc une légère déception.

Lecture commune avec Cess

Elles l'ont lu aussi : Clarabel, Theoma, Ori

Titre original : Firelight
Traduit de l'américain par Alice Marchand
Gallimard jeunesse, 329 pages, 2010 pour l'édition originale, 2011 pour la traduction française