Depuis le temps que j'en entendais parler, qu'on m'en vantait les mérites... tentée je l'étais, mais il fallait choisir le bon moment, celui où j'aurais envie de lire CE livre et pas un autre... les propriétaires de PAL démesurées savent de quoi je parle...
Bref !

Premier tome donc, de la série Les chroniques de MacKayla Lane, Fièvre noire plante le décor d'un monde où se côtoient les fées (mais pas n'importe lesquelles) et les humains.
MacKayla, 22 ans, jeune femme heureuse et choyée ignore l'existence des faës jusqu'au jour où sa soeur, partie étudier en Irlande, se fait assassiner. Mac décide alors de se rendre sur place pour tenter de faire rouvrir l'enquête et d'aider à démasquer le coupable de cet odieux crime. Des indices, elle en trouvera, mais pas seulement. Dès que la jeune femme pose les pieds sur le territoire irlandais, les révélations s'enchaînent et la voilà piégée dans une histoire sombre et inattendue.

Adoré ? Non. Aimé ? OUI. Juste assez, entre le "beaucoup" et le "passionnément", pour me donner l'irrésistible envie de me jeter sur les tomes suivants et découvrir la suite. Autrement dit, un début de série prometteur et très réussi.

Ce que j'ai le plus apprécié, je crois, dans Fièvre noire, c'est l'écriture et la maîtrise de l'intrigue dont l'auteur fait preuve. Au fil des pages, des questions me venaient à l'esprit, d'abord timidement, puis de plus en plus nombreuses, et sans vouloir paraître masochiste, ce que j'ai particulièrement aimé c'est de ne pas avoir les réponses tout de suite, ou seulement partielles. Karen Marie Moning sait distiller juste ce qu'il faut d'informations pour permettre de dérouler le fil de l'histoire sans gâcher le suspense. Et c'est précisément cette retenue qui fait tout le charme de ce roman, participe de son atmosphère fantastique au coeur du brouillard irlandais. Une ambiance de mystères et de légendes, avec comme point de départ, je vous le donne en mille... une librairie bien sûr ! Barrons - Bouquins & bibelots, le genre de magasin douillet dans lequel on aime se rendre, feuilleter les ouvrages qui ornent les rayons, s'asseoir sur un canapé pour lire quelques pages... Bon, sauf qu'avec son propriétaire, j'ai nommé Jéricho Barrons, pas question de rêvasser ! Le Monsieur a un charisme certain que perçoit d'emblée Mac : 

Le dénommé Jéricho Barrons n'occupait pas l'espace, il le saturait littéralement. [...] Dire qu'il était beau serait inexact. Il rayonnait d'une virilité hors du commun. [...] Il était exactement le genre d'homme que j'avais toujours fui comme la peste.

Barrons n'est pas un tendre et va en faire voir de toutes les couleurs à la pauvre américaine dont le seul souci jusqu'à présent était de ne pas déborder quand elle appliquait son vernis à ongles... Voilà un duo totalement jouissif pour le lecteur, d'un côté le mâle avec une pointe d'arrogance, érudit, au verbe soigné, de l'autre la jeune femme perdue, fragile petite chose qui va bien vite apprendre à se défendre, autrement dit à survivre !
Je n'en dis pas davantage pour ne pas gâcher votre plaisir, mais j'ai le sentiment d'avoir découvert une pépite et je vais m'empresser de lire la suite pour revenir vous en parler bien vite !

A ce jour, 3 tomes sortis en France, un 4ème d'ici quelques jours, et le 5ème et dernier tome prévu aux Etats-Unis en janvier prochain

Les billets de mes camarades tentatrices : ChrestomanciClarabel, Mlle Pointillés, Lily, Sandy,

Titre original : Darkfever
Traduit de l'américain par Cécile Desthuilliers
J'ai lu, 413 pages, 2009 pour l'édition française, 2006 pour l'édition originale