mercredi 10 mars 2010

Méto T2 ~ L'île (Yves Grevet)

Après La maison, voici donc L'île. J'ai une petite préférence pour le premier tome qui a été celui de la découverte. Lorsqu'il s'agit d'une trilogie, le deuxième tome est souvent un peu moins intéressant que les deux autres. Il occupe en effet une place peu confortable entre un début souvent haletant et prometteur et une fin révélatrice de nombreux secrets.

Néanmoins celui-ci a su conserver la part de mystère du récit que j'ai appréciée dans le tome 1, et surtout il ouvre des perspectives et s'attache davantage aux personnages que le premier tome qui ne fait que les présenter de façon sommaire. Dans L'île, on fait réellement connaissance avec les camarades de Méto (Méto lui-même étant le personnage que l'on connaît le mieux puisqu'il est le narrateur de l'histoire) et l'auteur laisse une grande place aux thèmes de l'amitié et de la solidarité qui semblent d'un coup prendre une grande importance dans le déroulement des événements.

Comme toujours, difficile d'en dire davantage de peur de dévoiler ce qui se passe dans ce deuxième tome, je préfère de loin vous laisser la surprise. Moins on en sait, plus on savoure une lecture, je trouve. Ah, si, je peux tout de même me permettre un conseil, si vous accrochez à cette série, prévoyez rapidement de vous procurer les trois tomes, car la fin du deuxième est assez terrible ! J'ai pour ma part commandé le dernier mais qui n'est pas arrivé assez vite, et maintenant je suis dans l'attente en me demandant où tout ça va bien nous mener ! Que c'est bon quand on accroche ainsi à une histoire !


Les avis de Clarabel (la fautive !), Faelys et Tiphanya

Et pour en savoir davantage sur cette fameuse série, vous pouvez consulter le site de l'éditeur qui propose entre autre des vidéos d'interview de l'auteur, une bande-annonce du tome 3 et la possibilité de lire les premières pages du tome 1.


Syros - 246 pages

Méto T1 ~ La maison (Yves Grevet)

Méto, c'est d'abord une couverture fascinante qui donne des frissons dans le dos... Publiée chez Syros, voilà une série française pour adolescents qui n'a pas à rougir devant la production littéraire anglo-saxonne. Et la bonne nouvelle, c'est qu'il s'agit d'une trilogie dont le dernier tome vient juste de paraître. Plus d'excuses donc, pour ne pas se lancer dans cette lecture !

Le premier tome, La maison, promet une histoire à rebondissements et plante le décor pas très reluisant de cet univers étrange. Soixante-quatre jeunes garçons  partagent leur quotidien dans une maison dont ils ne sortent jamais. Les règles y sont strictes, les punitions pour avoir enfreint le règlement très sévères et la cruauté est de mise, que ce soit entre pensionnaires ou entre encadrants et élèves. Pourquoi et comment ces enfants sont-ils arrivés là, que deviennent-ils quand ils quittent la maison ? C'est précisément ce que Méto, un "grand rouge", aimerait savoir...

Le roman d'Yves Grevet n'est pas sans rappeler le célèbre 1984 de George Orwell. On est là en présence d'un scénario typique de dystopie avec le fameux "big brother" qui observe dans l'ombre.  La situation de départ dans ce type d'histoire est toujours la même, une société sur-contrôlée dans laquelle les hommes ont perdu leur libre arbitre et sont soumis à une autorité invisible.
Ce qui fait la force de Méto, c'est la façon dont l'auteur s'approprie ce genre pour en faire un roman original. Dès les premières pages on pénètre dans la maison, on découvre au fil des pages les us et coutumes du lieu et on cherche les indices qui nous permettront de comprendre ce qui s'y passe, et surtout pourquoi.
Ce premier tome, c'est le tome de la frustration. Du moins, je l'ai ressenti comme tel. Du début à la fin, je n'ai cessé de me poser des questions et les pages ne défilaient jamais assez vite pour m'apporter les réponses souhaitées. Et je dois être masochiste, car c'est justement ce que j'ai adoré, cette manière qu'a Yves Grevet de se contenter de suggérer les choses, ne délivrant les informations essentielles qu'au compte-goutte. Il y a une réelle maîtrise de l'intrigue dans cette retenue, et bien entendu on en redemande, impatient de découvrir la suite.

Syros - 246 pages