Ce roman de jeunesse a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps, et j'ai rapidement cédé à la tentation. Une aventure qui se déroule au temps de la Chine impériale, des dragons, des épreuves... le thème avait a priori tout pour m'enchanter.

Or, cette lecture, quoique fort plaisante dans l'ensemble, ne m'a pas entièrement convaincue.

Tout d'abord, j'ai trouvé que l'intrigue était bien longue à se mettre en place, que la majeure partie du livre comportait des longueurs et que l'action ne décollait que très tardivement.
D'autre part, les personnages qui avaient le potentiel nécessaire pour accrocher le lecteur m'ont semblé manquer parfois de profondeur.
Enfin, l'histoire quant à elle, m'a bien souvent paru cousue de fil blanc, les événements s'enchaînant sans véritablement me surprendre.

Pourtant, malgré ces défauts palpables, j'ai accroché à ce récit, me suis petit-à-petit attachée à Eona et les cent dernières pages que j'ai trouvées bien meilleures ont contribué à modifier un peu le regard que je portais jusque-là sur ma lecture.

Eon et le douzième dragon possède tous les éléments pour en faire une histoire captivante, mais il m'a manqué une étincelle que j'ai attendue jusqu'au bout. Heureusement, la fin rattrape un peu les faiblesses que j'ai ressenties et a nettement réveillé mon intérêt, au point de me donner envie de lire la suite.

Paradoxalement, et si j'ai trouvé que le déroulement du récit était long et n'avançait pas, j'ai aussi ressenti une frustration, comme si certains éléments manquaient, comme si l'histoire restait en surface. Par exemple, la fameuse scène de lutte contre le roi de la mousson m'a laissée un sentiment de flou artistique, de la même manière que l'ensemble des scènes impliquant l'intervention de l'énergie des dragons. J'ai trouvé que l'auteur ne maîtrisait pas complètement cet aspect de la narration alors qu'il s'agit de la base même de l'histoire.

Au final, Eon et le douzième dragon se révèle un bon roman de jeunesse qui n'a pas su m'enthousiasmer totalement même si je n'ai pas boudé mon plaisir. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'impression que le deuxième et dernier volume sera plus réussi. L'avenir me dira si j'ai tort ou raison.

Je remercie BOB et les éditions de La table ronde pour cette découverte.


A noter que l'ouvrage qui m'a été offert est celui de l'édition adulte dont la couverture est, je trouve, bien plus belle que celle de l'édition jeunesse.


L'avis de Clarabel dans lequel je me retrouve assez, celui de Fashion, emballée, idem pour Karine, et si vous n'êtes toujours pas fixés, d'autres billets sur ce roman chez BOB.


La table ronde - 528 pages